Éditorial
Le mécontentement d’un peuple vis-à-vis de ses dirigeants ne part jamais d’ex nihilo. Il est toujours motivé au préalable par des actes déplorables et favorable au prolongement de la précarité dans laquelle une bonne partie de la population vie à cause d’une société gangrénée par une culture de l’impunité ayant favorisé l’éclosion d’une génération d’individus avide de pouvoir, de scoop et de visibilité au point d’outrepasser ou de ne même plus être en mesure de connaitre les limites de leur droit d’agir et prérogatives. Comment expliquer en effet que des documents administratifs se retrouvent sur la place publique via des réseaux sociaux, ou qu’un décret sensé être officiel, soit jugé officieux ou tout simplement fallacieux par une institution sensée elle-même être sérieuse dans ses actes si ce n’est la conséquence d’une accoutumance avec un laxisme ayant favorisé la privatisation d’un pouvoir sensé être au service du peuple ? Comment expliquer qu’une chèvre à l’insu ou sous l’égide de son berger se retrouve en train de brouter où elle veut, comme elle veut et quand elle veut au point d’imposer son autorité sur des terres qui ne l’appartiennent pas et au grand mépris des riverains ?
C’est toujours une goutte d’eau de trop qui devient une exagération. La recrudescence des infamies dans une société qui à normalisé l’écart peut justifier des mouvements de grèves qui eux-mêmes justifient un ras-le-bol pouvant se traduire également par des Coups-d ‘Etats armés dans le but de donner un souffle nouveau à un Etat affaibli par des pratiques scabreuse lui donnant une mauvaise image sur la scène nationale et internationale.
Nulle ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Les institutions sont fragilisées par la passivité ou le laxisme de ceux qui les incarnent. La volonté des têtes de files est bafouée par des collaborateurs qui profitent du pouvoir qui leur est accordé non seulement pour fragiliser leur semblable mais aussi faire perdurer leur privilèges. Au lieu de se mettre au service du peuple, les actes de certaines têtes de file montrent à quel point le fait de satisfaire le souverain par des résultats électoraux obtenus en partie frauduleusement ou par tous les moyens sulfureux possible dans une ou plusieurs circonscriptions est un souci majeur par rapport à la satisfaction du peuple.