Après avoir précisé, spécifier et donner des ordonnances claires à respecter à travers un arrêté conjoint du ministère de l’environnement de la protection de la nature et du développement durable et le ministère du commerce sur la règlementation de la fabrication, de l’importation et de la commercialisation des emballages plastiques non-biodégradable datant du 24 Octobre 2012, une note circulaire 18 mois plus tard le 10 Avril 2014 conformément aux prescriptions de l’arrêter de 2012 a été rendue public ou portée à l’attention de l’opinion publique et des autorités administratives afin de lancer le processus d’extinction d’un problème social dont l’ampleur dans le quotidien des camerounais est de plus en plus catastrophique.
Plus de dix années après le lancement de cette opération musclée qui a toujours pour objectif au-delà de l’interdiction entre autre des emballages plastiques non biodégradable inférieurs à 60 microns et de les faire disparaitre du paysage camerounais, fort est de constater que les vieilles habitudes persistent grâce notamment aux réseaux de commercialisation illicites appelés marché noire.
Des opérations musclées pour éradiquer un problème qui persiste
Le déploiement des équipes opérationnelles sur le terrain depuis Avril 2014 permet de faire d’importantes saisies qui loin d’avoir enrayé le phénomène l’on quelque peu affaibli car bien que ces emballages plastiques non biodégradables continuent d’affleurer dans les marchés et d’être commercialisés parfois par des commerçants ambulants dans les rues, les mesures d’interdictions et de sanctions qui planent sur ces produits sont connues de tous. Personne ne peut dire qu’il ignore que la commercialisation des emballages plastiques non biodégradables est interdite. Même si on est plus occupé à se faire de l’argent, on est tout de même conscient d’être dans l’illégalité. Le fait de ne pas avoir été interpellé personnellement en tant que vendeur ambulants ne signifie pas qu’on est autorisé à les commercialiser. En effet, habitués aux activités mal ordonnées, insalubres, déplorables et à l’impunité, une bonne majorité des camerounais ont été surpris par ces mesures de 2012 et de 2014. Certains se posaient la question de savoir quelle alternative a été apportée pour remplacer ces produits parce qu’habitués à les utilisés quotidiennement. D’autres sachant ce qui est préconisé s’inquiétaient du prix qui selon eux était exorbitant, pas accessible par toutes les couches sociales, et même inconvenable parce que selon eux, ce n’est pas tout qui peut par exemple être emballé dans des emballages en papiers. Ces points de vus normal relavant d’une volonté de ne pas rompre avec des vielles et mauvaise habitudes dénotaient déjà une ignorance des dégâts environnementaux causés par ces produits.
Les acteurs de la filière plasturgie ont dénoncés la précipitation de cette mesure. On se demande bien ce qu’une patience de dix années supplémentaire aurait engendrée de bon sur l’environnement quotidien des camerounais ? S’il ne faut cependant ne pas négliger le fait que cette mesure perturbe un secteur d’activité lui-même menacé d’extinction à cette période précise, il fallait tout de même prendre en compte les enjeux environnementaux d’une patience supplémentaires dans un environnement où les habitudes sont têtues et parfois d’une insolence ou d’un manque de respect criard.
En bon professionnel il faut certes défendre son activité en se basant sur des points remarquables non négligeable, mais il faut également tenir compte de l’impact négatif de cette activité sur l’environnement. Le gouvernement a le devoir de protéger les entreprises camerounaise tout en tenant compte des efforts à fournir sur le plan environnemental car les acteurs de la filière plasturgie précisaient que le Cameroun est un pays importateur de produits plastiques et que l’arrêt de certaines importations aurait des conséquences sur les revenus en termes de taxes et de douanes sans toutefois oublier de noter les pertes d’emplois dans un environnement où les emplois précaires et indécents se chiffrent en termes de millions.
Mais les raisons n’ayant pas toujours raisons dans des contextes où il y a une hiérarchie de priorités, les enjeux environnementaux sont plus importants. Les emballages plastiques non biodégradables de même que les déchets du même nom obscurcissent les drains, contribuent aux inondations, à la prolifération des maladies hydriques, au développement des odeurs asphyxiantes et mortelles issues parfois des incinérations ne respectant aucunes normes écologiques. De plus, les emballages plastiques non biodégradables accentuent l’insalubrité et le désordre urbain. Elles transitent d’un point à un autre sous l’effet du vent et des eaux de pluies pour se retrouvé n’importe où sauf où elles doivent être c’est-à-dire, dans des poubelles et des incinérateurs. Les dépôts arbitraires de déchets plastiques ne cessent de créer des reliefs artificiels et de demeurer dans la nature inutilement. Encore plus gave selon les experts, les nanoplastiques (petites particules de plastiques) et les plastiques peuvent avoir des effets néfastes sur la qualité des sols. Ils peuvent empêcher la croissance des plantes en bloquant la circulation de l’eau et des nutriments vers les racines, contenir des substances toxiques pouvant être absorbées par les plantes et nuire à la santé de l’Homme, entrainer l’accumulation des métaux lourds qui affectent la qualité des cultures.