Le privilège d’une éducation de qualité
Malgré la qualité des standings différents ou le grand écart s’agissant notamment des moyens que certains Etats mettent en œuvre pour avoir un système éducatif de meilleure qualité, le fait de poursuivre ses études en Afrique et au Cameroun en particulier ne signifie pas que la qualité de la formation sera mauvaise. Ce qui est fait ailleurs est aussi possible localement. Le problème se situe au niveau des moyens que certains sont prêt à mettre en œuvre aussi bien pour le confort des écoliers, des élèves, des étudiants et des enseignants.
Ceux qui ont plus de moyens financiers inscrivent leur enfants dans des écoles ou instituts privées parce qu’ils estiment que la qualité de l’éducation et de l’enseignement y est meilleure. Mais la qualité ne se mesure pas uniquement au niveau de la qualité des enseignants et de l’éducation. Que ce soit dans le secteur public ou privé, les enseignants sont de qualité. D’aucuns estiment même que ceux des établissements publics sont meilleur. Mais qu’à cela ne tienne, dans les établissements privés de références (puisqu’il y en a qui sont calamiteux) on insistera beaucoup plus sur des détails sur lesquels on n’insistera pas assez ou pas du tout dans un établissement public comme par exemple l’entretien des bâtiments, la discipline et pour certains des concours sélectifs rigoureux pour avoir des produits de meilleur qualité afin de contribuer à fournir un produit de meilleur qualité. Mais est-ce à dire que du coter des établissements publiques il n’y a pas des produit de bonne qualité ou de meilleur qualité ? Pas du tout ! Chaque établissements se fixe des objectifs et se focalise uniquement sur certaines catégories d’individus.
Même si les établissements privés contribuent à produire des produits de qualité, ce service qui n’est pas gratuit est réservé à une catégorie de personne sans discrimination et à un nombre limité d’élève pour atteindre des objectifs spécifiques. Au niveau des établissements publics on s’intéressera à un nombre plus important d’individus parce qu’il faut obligatoirement appliquer une politique gouvernementale qui s’étend sur un spectre plus large afin répondre aux besoins des populations. La mauvaise qualité des résultats dans certains établissements publics peut s’expliquer par des effectifs pléthoriques, un mauvais suivi des élèves, un laxisme au niveau de la discipline, le déficit d’enseignants, des mauvaises rémunérations ou quasi inexistante, mais surtout pas au niveau de la qualité de ceux qui donnent le savoir même s’il peut exister des cas d’exception.
Puisque l’Etat ne peut pas tout contenir, en plus des établissements privés et publics il existe entre autres, une autre catégorie de milieu d’apprentissage plus connu sous le nom de « cours du soirs » réservés à d’autres catégorie d’individus qui pour des raisons diverses ne peuvent pas ou plus suivre des cours en matinée ou ne remplissant plus les conditions nécessaires pour se faire inscrire dans des établissements privés et même publiques. En bref, tout est mis en œuvre pour que ceux qui veulent avoir des formations de qualité soit satisfait en fonction de leur moyens ou des sacrifices qu’ils sont prêt-à-fournir pour atteindre leur but.
Au fur et à mesure que la population augmente la demande en effectif augmente également. Chacune des catégories d’environnement d’apprentissage donne sa part de contribution dans la formation d’un capital humain de qualité en fonction des objectifs qu’elle s’est fixé pour contribuer au bien de l’ensemble. Les critères de sélection sont différents mais les objectifs sont globalement les même à savoir : donner une éducation de qualité et surtout l’envie aux apprenants et étudiants de faire de même plu tard pour ceux qui feront le choix de devenir enseignant.
Un élève qui a un baccalauréat au Cameroun et qui est accepté dans un établissement supérieur en Europe ou ailleurs ne sera pas dans l’obligation de refaire le baccalauréat. De même pour ceux qui font le choix de faire un master à l’extérieur. La qualité des standings ou la notoriété de l’établissement importe peu. Ce qui compte le plus c’est la qualité de l’enseignement qui y est prodigué et les moyens mis en œuvre pour optimiser cette qualité au niveau local.
Le Cameroun a besoin des produits de qualité et les établissements proposent des formations que chacun se procure en fonction de ses moyens pour se donner les moyens d’avoir les meilleurs possibilités d’obtenir un emploi ou une qualification. Le collectif de responsables et enseignants d’un établissement scolaire du primaire, du secondaire ou encore du supérieur tout comme leurs élèves et étudiants donnent le meilleur d’eux-mêmes pour obtenir un produit fini utile pour la société. L’objectif est de produire les meilleurs possible dans un monde où on donne plus la priorités à ceux qu’on estime être les meilleurs et où ceux qu’on estime ne pas l’être, ou tout au moins de l’être mais à une échelle inférieure, ont tout aussi leur utilité.
Chacun est servi et obtient des résultats en fonction de ses capacités intellectuel, de ce qu’il veut, et en fonction de ses moyens financiers. Tous les établissements usent de stratagèmes pour attirer des cibles particulières susceptibles de remplir des taches particulières qui ne se limite pas uniquement à ce que je sais mais qui prend surtout en compte ce que je peux faire et ce que je ne dois pas faire. Et pour cela, les établissements se réinventent au quotidien afin de procurer un enseignement de qualité supérieur et compétitif qui permettra aux locaux de ne pas envier les privilèges des autres dans le sens de croire que c’est en étant uniquement dans certains standing que la réussite est possible, mais se contenter de ce qu’on a parce que ceux qui donnent de leur temps pour procurer ce que des élèves ou des étudiants viennent rechercher chez eux ne veulent pas contribué à produire des produits de mauvaise qualité mais quelque chose de bon même avec très peu de moyen.
Mais se contenter de ce qu’on a ne veut pas dire cautionner des injustices. si en effet un jour l’accès à une école primaire au Cameroun sera vraiment gratuite comme le stipule le décret n° 2001/041 du 19 Février 2001 portant organisation des établissements scolaires publiques et attributions des responsables de l’administration scolaire5, c’est dans un premier temps au niveau des contrés les plus reculées que les effets positifs d’un tel décret devraient commencer par être vraiment perceptibles car quand on parle de gratuité on ne devrait pas uniquement se limiter au niveau des frais de scolarité mais prendre également en compte les frais d’examens, les uniformes, l’accès aux manuels scolaires et matériaux informatique, et une contribution supplémentaire à celle fournie par les parents afin d’encourager les enseignants dans leur efforts quotidien.
Les parents doivent être exigeants en ce qui concerne l’éducation de leurs enfants. Ils ne doivent pas uniquement se préoccuper du fait qu’il y ait une école à proximité et qu’ils doivent y inscrire leurs enfants mais se comporter comme des véritables actionnaires d’un établissement qui ne peut pas bien fonctionner sans eux. C’est la raison pour laquelle il y a des associations de parents d’élève. Ils se doivent de contribuer à ce que la rémunération des enseignants soit de qualité de même que les enseignements qui y sont prodigués.
S’il faille accepter que le système éducatif camerounais se porte bien, il faudra commencer par voir la résolution progressive et effective de tous les problèmes posés par les enseignants du primaire, du secondaire et du supérieur. Il faudra commencer par voir des établissements publics de qualité et bien entretenus dans les villes aussi bien que dans les villages avec des plateaux technique de qualité. Il faudra que tous les actes de malversations et d’hypocrisies ayant paralysés ce système pendant des décennies soient résolus parce qu’à part cela, rien n’explique concrètement pourquoi est-ce que certains enseignants n’aient jamais reçu de salaire après des dizaines d’années et pour d’autres jusqu’à jusqu’à leur mort alors qu’ils ont été intégrés dans la fonction publique. L’amélioration de la qualité du système éducatif au Cameroun est d’abord une question de volonté politique et de fidélité. Les solutions que l’Etat propose aujourd’hui devraient pouvoir être effective et se poursuivre sans interruption. On ne peut pas uniquement sur la base de bonnes résolutions affirmer que tout va bien et que tout ira bien. Il faudra davantage pouvoir être en mesure de joindre les paroles aux actes.
La qualité des infrastructures d’un établissement public doivent être à l’image non seulement des enseignants qui s’y trouve et de la qualité des cours qui y sont dispensés. S’il n’y a en effet rien à dire sur la qualité des enseignements dans les établissements public et certains privés et même sur la qualité des enseignants, les conditions lamentables dans lesquels certains travaillent couplée aux salaires dérisoires, sporadiques et quasi inexistant laissent à désirer. De plus, Il ne fait plus aucun doute que les actes de malversation du passé ont paralysés le système éducatif camerounais. Si pour faire inscrire un enfant dans un établissement scolaire il faut payer une certaine somme d’argent, il faudrait déjà commencé à le notifier clairement de manière officielle en le portant à l’attention de l’opinion publique plutôt que de faire l’autruche en disant que ce n’est pas permit tandis que tout le monde sait qu’il y a des établissements scolaire au Cameroun où pour y être reconnu comme élève sans tenir compte des frais d’inscription exigibles à payer obligatoirement il faut débourser entre 50 000 et 100 000F CFA pour s’assurer une place.
L’environnement propice à un bon apprentissage ne se trouve pas uniquement à l’étranger ou dans des établissements locaux bien équipés est une affirmation qui découle de l’achèvement d’un long processus de mise en œuvre concrètes d’infrastructures et de moyens nécessaire visant à prouver de manière palpable que ce qui est fait chez ceux que nous considérons comme des modèles, nous pouvons également le réaliser chez nous. En effet, A l’heure où la technologie évolue de manière constante permettant aujourd’hui des communications à distances, des visio-conférences et autres, d’autres sont encore dans une situation où plus on se rapproche des grandes villes mieux on se rapproche de l’éducation, et plus on s’en éloigne, plus on en est éloigné. Certains enseignants font le choix de ne même pas se rendre dans certains Terroir ou lieux d’affectations pas par manque de moyen financiers mais parce que ce sont des lieux qui ne sont pas attractif et où le fait d’y travailler s’assimile pour certains à une forme de punition vue l’état lamentable des conditions de travail alors que c’est tout simplement la loi de l’offre et de la demande qui voudrait qu’on aille prodiguer le savoir partout même si les conditions de travail sont malheureusement difficiles et nécessitent encore plus d’efforts de la part du gouvernement, des communes et des conseils régionaux. Que ce soit au niveau de la santé ou de l’éducation par exemple, le nombre de professionnels a toujours été insuffisant et il faut faire avec ce qu’on a pour produire quelque chose de bien et appréciable qui normalement devrait aller en s'améliorant.
Les élèves des coins les plus reculés ont également le droit de rêver. La création d’instituts privées et même publics dans certains départements ou arrondissements éloignés de certains chefs-lieux de région montrent que tout est possible quand il y a de la volonté et que tout n’est pas qu’une question de moyens financier. Même s’il y a des privilèges qu’on peut considérer comme étant meilleur que d’autres, les formations de qualité sont possibles et sont même une réalité partout mais à la seule différence que certains Etats s’investissent plus que d’autres dans la formation des ressources humaines de qualité. La différence tant à l’échelle nationale qu’internationale se situe donc au niveau de la qualité des résultats et des détails particuliers sur lesquels certains établissements en particuliers feront le choix de plus s’accentuer. Un système éducatif est toujours le reflet de la qualité de fruits qu’il produit. La qualité de formation qu’on donne correspond toujours à la qualité du service qui sera fourni par après. Le savoir, le savoir-faire et le savoir-être vont de pair. Tous les standings prennent cela en considération mais c’est surtout ceux qui donnent le meilleur d’eux même pour les dispenser et les acquérir comme il se doit qui feront la différence.
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Références
[1] 250 millions d’enfants non-scolarisés: ce qu’il faut savoir sur les dernières données de l’UNESCO en matière d’éducation
[2] Je suis à 23 ans de carrière sans salaire – enseignante au Cameroun
[3] Béchers
[4] La collaboration entre les secteurs public et privée devrait accroitre la compétitivité internationale de l’Afrique
[5] décret n° 2001/041 du 19 Février 2001 portant organisation des établissements scolaires publiques et attributions des responsables de l’administration scolaire