Politiques de protection frontalière concertées et diminution des exodes massifs illégaux de l’Afrique vers le reste du monde.

malumiereetmonsalut Par Le 03/02/2024 à 00:00 0

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Dossier

La démographie galopante, en plus de l’extrême pauvreté causée par les guerres, les conflits armées, la mal gouvernance et la mauvaise gestion et répartition des fruits générées par l’exploitation des ressources naturelles en Afrique sub-saharienne notamment, sont les principales causes qui justifient des flux migratoires illégaux vers le continent Européen, qui serait pour ceux qui  font le choix de braver l’épreuve du désert et de la mer, un environnement plus susceptible de leur permettre d’avoir une existence décente.

Les Etats veulent bien accueillir des réfugiés, mais ne sont pas tous prêt à prendre en charge des effectifs excessifs. Les divergences de points de vues s’affrontent tout en essayant tant bien que mal de trouver à l’unanimité, des solutions européennes qui permettraient de résoudre ces multiples problèmes qui sont en majorités des conséquences de l’échec des politiques de gouvernance dans plusieurs pays partenaires dont les populations viennent chercher refuges dans ce qu’ils considèrent comme des pays de référence en matière de prise en charge et de respect des droits fondamentaux des individus malgré le fait que ces arrivés arbitraires soient des préoccupations supplémentaires qui s’ajoutent dans l’agenda chargé des pays développés. 

La crise migratoire : une inquiétude constante et grandissante

La semaine du 11 Septembre 2023 s’est caractérisée par un fait inédit. En l’espace de quelques jours seulement, prêt de 10000 migrants ont débarqués illicitement en Europe et plus précisément sur l’île de l’Ampedusa située au Sud de l’Italie (source : actu.fr). Seize jours plus tard, et plus précisément le 03 Octobre 2023, ce sont des milliers de vénézuéliens qui sont arrivés à Ciudad Juarez, à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, juchés sur un train de marchandises après une dizaine de jours de voyages dans l’espoir de gagner le territoire américain (source : rtbf.be).

Pour ceux qui font le choix de migrer illégalement, les normes nationales ou internationales en matière d’immigration ne sont d’aucune importance. Seul compte l’arrivé à destination après avoir bravé des difficultés qui s’étendent sur des milliers de kilomètres. En tenant compte des territoires d’outre-mer situés en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie, L’Europe à elle seule a prêt de 71 928, 9 km de côte (source : wikipédia.org), L’Australie prêt de 37000km, les Etats-Unis 19924km (source : wikipédia.org), et le Canada 243042 (source : statcan.gc.ca). Les pénétrations peuvent provenir de n’importe où. La détermination des pays développés à mettre tout en œuvre pour empêcher toutes pénétrations illicites échoue devant la détermination de ceux qui sont prêt à mourir pour atteindre leur but. L’Organisation des Nations Unis pour les réfugiés (HCR) estime à près de 2500 le nombre de personnes mortes ou disparus en mer seulement au cours de l’année 2023 ; la situation est Tellement chaotique qu’elle nécessite des solutions drastiques.

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On veut bien apaiser le calvaire de celui qui a eu le courage pour ne pas dire la folie de braver les dangers du désert, de la mer, ou de la forêt dense pour se retrouver en Europe ou en Amérique du Nord en lui assurant au moins une ration alimentaire quotidienne, mais on ne se sent pas en mesure de régulariser la situation de milliers de demandeurs d’asile qui se trouvent obligés de vivre en Europe, aux Etats-Unis et ailleurs comme ils sont venus, c’est-à-dire, dans la clandestinité, ou de retourner malheureusement dans leur pays d’origine. Une seconde option qui pourrait être salutaire si des conditions satisfaisantes étaient implémentées à suffisance dans les pays d’origine de ces personnes en quête d’un avenir meilleur ailleurs.  

La recrudescence des flux migratoires ces derniers mois ne présage aucune accalmie à venir si des mesures pratiques supplémentaires ne sont pas misent en œuvres pour remédier à ce problème planétaire. Sur la base des estimations officielles relayées par certains médias et fournies par le HCR et certaines ONGs de secours, nous estimons à 204406 le nombre d’arrivées illégales sur la côte italienne entre 1997 et 2007 ; 509806 entre 2007 et 2015 ; et enfin 635000 entre 2015 et 2022.

D’aucuns estiment que pour régler efficacement ce problème il faudrait octroyer aux principaux pays d’origines de ces personnes en situations irrégulières, des moyens financiers supplémentaires afin qu’ils contribuent davantage à la réduction de ce phénomène désastreux par un renforcement du contrôle des allées et venues aux niveaux de leur frontières terrestres et maritimes respectives. Une telle option devrait scrupuleusement tenir compte des raisons qui motivent ces phénomènes. Si c’est un problème de mauvaise gouvernance, comment contribuer à la résolution du problème sans toutefois violer la souveraineté des Etats en question ? S’il s’agit d’une guerre civile ou armées, comment prendre en charge ceux qui sont venus chercher refuge ailleurs ? S’il s’agit d’un manque de ressources humaines et financières, Comment être sûre que ceux qui auront la gestion d’un tel projet ne créeront-ils pas d’autres opportunités d’affaires autour de cette préoccupation planétaire ? Les véritables cerveaux des réseaux mafieux des immigrations clandestines ne bénéficient-ils pas des avantages que leur offre des sociétés gangrénées par la corruption ? Si le facteur argent est essentiel, il ne doit toutefois pas nous faire perdre de vue que la complexité du problème nécessite également du temps. Les premiers bilans de l’aide financière immédiate de 150 millions d’euro soit 502 425 900 Dinar Tunisien octroyé par l’union européenne à L’Etat Tunisien sont insatisfaisants. Les migrations illégales vers l’Europe ne cessent de croître. Les Etats Africains en particulier doivent fournir des efforts supplémentaires.

Le problème migratoire en Afrique : entre indifférences et échec des politiques nationales et interétatiques

La détermination de celui ou celle qui fait le choix de fuir la misère ou l’insécurité qui règne dans son pays d’origine est constamment mise à l’épreuve au cours d’un parcours périlleux et alarmiste, par des pratiques inhumaines qui banalises l’intégrité physique d’autrui. Le mépris avec lequel les ressortissants d’un Territoire amis sont traités au cours de leur parcours est la conséquence directe d’une coopération régionale superficielle et caractérisée par un manque de concertation entre les principaux Territoires Africains concernés afin de trouver une solution à un problème commun. L’échec des Territoires africains sur les questions migratoires comme sur plusieurs autres se traduit par un manque de considération envers leurs propres ressortissants. L’incapacité à répondre aux problèmes des populations se traduit par un abandon de ceux qui font le choix de prendre la voie du désert et de la mer à leur propres sort, tout en espérant comme le spécifie les traités internationaux de défense des droits de l’Homme, qu’ils arriveront en bonne santé où ils désirent, qu’ils y seront accueilli et bénéficieront au moins d’un traitement aussi favorable que celui accordé aux nationaux en ce qui concerne l’exercice de droits fondamentaux tel que la liberté d’association et de religion, le droit à l’éducation primaire, l’assistance publique, l’accès aux tribunaux, le droit à la propriété et au logement.

L’indifférence des chefs d’Etats africains montre clairement qu’on est en plein dans un pitoyable jeu d’aventure qui consiste à quitter un Etat qui a du mal à répondre convenablement aux multiples problème soulevés par les populations, pour un autre plus à même d’y répondre. C’est fort de ce constat que l’or de son passage à Marseille (Sud-Est de la France), que le Pape François lui-même à appeler à « accueillir, protéger et intégrer » les migrants (source : bfmtv.com). Il l’a déclaré car il sait pertinemment que toutes ces personnes viennent en majorité des territoires pauvres et sinistrés qui ont à leurs têtes en majorités, des dirigeants qui se sont montrés incapables de répondre aux demandes qui ne cessent de croitre massivement.

Un continent réputé pour être l’un des points d’origine des arrivés arbitraires en Europe comptera toujours le plus grand nombre de refus de visa même pour des causes honorable. La preuve, les dernières journées mondiales de la jeunesse qui se sont tenues au Portugal avec des délégations africaines insignifiantes. La crise migratoire a accru l’impact des politiques de durcissement d’obtention des visas pour les ressortissants d’Afrique Sub-saharienne. Octroyer des visas sans restrictions serait prendre le risque de voir arrivés des individus n’ayant plus envie de faire le voyage retour. S’il faille que les pays développé soient plus indulgents envers ceux qui y viennent trouvés refuge, il serait encore mieux que les pays d’origines de ces milliers d’hommes et femmes, montrent également plus de sérieux dans le contrôle de leur frontières.  

Les défis de l’Afrique en matière de réduction des flux migratoires illégaux

Les défis de la crise migratoire de l’Afrique vers l’Europe sont immenses et ne peuvent être résolus sans des mesures fermes et respectueuses des règles établis de manière concertées au niveau de l’Afrique entre les Africains. Comment réussir à diminuer le taux d’immigration illégale vers l’Europe quand on a du mal à garantir une migration sûre, ordonné et digne en Afrique ? Bien que le Cadre politique migratoire pour l'Afrique et son Plan d'action (2018-2030), qui est le résultat d'un processus inclusif et participatif visant à permettre aux États membres de formuler et de mettre en œuvre leurs propres politiques migratoires en fonction de leurs priorités et de leurs ressources, place implicitement le facteur financement en avant pour justifier une incapacité, la résolution des exodes massifs illégaux est avant tout la conséquence d’un manque de volonté politique.

Si les Etats européens se retrouvent en difficulté à cause de l’incapacité des dirigeants africains à répondre favorablement aux besoins générés par une démographie sans cesse galopante, au-delà de l’importance que cette population pourrait constituer pour une population vieillissante, il serait judicieux de persister dans la mise en application des politiques migratoires concertées afin de réduire davantage l’ampleur des phénomènes migratoires illégaux au niveau locale.

La priorité pour un Etat africain actuellement est de lutter contre la fuite de ses cerveaux qui a des effets considérables sur les économies nationales. L’Afrique a besoin de s’industrialiser d’avantage. Elle a besoin de plus d’opportunités d’emploi y compris pour des personnes sans qualifications en plus de formations adéquates dans des établissements de référence. En travaillant de commun accord et de façon raisonnée avec les pays développés et les africains de la diaspora, l’Afrique réussira certainement à dissuader un bon nombre de tenter l’aventure européenne illégalement.

Les problèmes d’immigration pourront se régler directement en Afrique sans toutefois s’intensifier en Europe, uniquement si les africains mettent plus de sérieux dans la gestion d’une crise mondiale gangrenée à l’échelle locale par des pratiques frauduleuses connus de tous et favorable à un climat de stagnation dans la pauvreté et le sous-développement. Enfin, des voies d’immigrations légales doivent être élargies afin de permettre à ceux qui veulent aller à l’étranger de s’y installé convenablement, sans toutefois nuire à la politique interne de leur pays d’accueil.

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