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Immigrations clandestines : La quête d’un rêve perdu dans un lendemain incertain

malumiereetmonsalut Par Le 03/02/2023 à 12:54 0

Dans Éditoriaux

Éditorial

Conscients dans une grande majorité du fait qu’il n’y a pas d’espaces où la vie est facile, ceux qui se lancent dans l’aventure montrent qu’ils sont prêt à tout pour réussir. Image: prospect.org

La recherche d’un bien-être économique à long terme qui tient compte des besoins de toutes les couches sociales nécessite au préalable qu’il y ait des potentialités à exploiter parce qu’on ne rêve jamais à partir de rien. On rêve toujours à partir de quelque chose qui motive une attente lancinante et peut être écœurante qui se conclura toujours par une ou plusieurs issue favorable pour ceux qui espèrent à un avenir radieux qu’ils ne voient pas présentement, mais que les réalités présente et accessibles à tous le monde leurs permet de palper. Il ne s’agit pas d’une réalité abstraite qui demeure au niveau des sphères de la pensée ou d’un ensembles de promesses parfois irréalisables scandées à longueur de journée comme des slogans de propagandes, mais d’un ensemble de rêves ayant dépassé le stade des beau slogans de campagnes parfois fantaisistes pour se traduire concrètement par des faits palpables au point d’amener les plus pessimistes à témoigner véritablement du fait que les paroles sont jointes aux actes.

Mais si les plus visionnaires voient toujours plus loin malgré un quotidien constamment assombris par divers points d’achoppement, cela ne signifie pas toujours que ceux qui ne partagent pas la même espérance qu’eux ont forcément tort. Si certains contemplent leur réussite sociale à venir au niveau local malgré tout, d’autres par contre la perçoivent plutôt sous d’autres cieux parce que ce qui leur est servi actuellement n’augure rien de bon pour eux dans l’avenir. Si malgré les guerres, les conflits, la famine, la misère, la corruption et les autres pratiques mafieuses et malsaines ayant érigées leurs tentes dans nos sociétés corrompues ou dans le quotidien ordinaire de la vie de l’Homme sur terre il y en a qui préfèrent toujours resté, il y en aura toujours d’autres qui auront toujours le sentiment d’avoir tout perdu et de ne même plus espérer avoir quelque chose dans un présent insatisfaisant qui ne leur accorde même pas de jouir d’un minima de décence socialement malgré leur qualifications. C’est dire que même la qualification ne suffit pas toujours. Et même si elle est nécessaire pour réussir socialement, elle n’est pas toujours valorisée à sa juste valeur et face aux opportunités très attractives venant surtout de l’extérieur, allez savoir combien sont ceux qui ne tenterait pas l’aventure malgré tout !

La facilité avec laquelle sont jugés ceux qui font le choix de prendre la route du désert et de la mer pour se mettre en quête d’un lendemain meilleur ou d’un rêve que les réalités présentes rendent inaccessibles pousse à se demander si l’on a pris la mesure de ce qu’ils ressentent vraiment sur place. Comment se fait-il que malgré la dangerosité de l’itinéraire il y ait toujours des candidats à l’aventure ? La réponse à cette interrogation se trouve dans la question de savoir pourquoi malgré les potentialités et les opportunités, les espaces d’où ils sont originaires sont toujours pauvres ?

On n’a beau s’offusquer au vu de la dangerosité de l’option adoptée par certains individus pour réaliser sous d’autres cieux un rêve qu’ils estiment avoir perdu au niveau local cela ni changera rien. Le risque est risqué mais il vaut la peine d’être pris pour celui qui est convaincu qu’il vaille mieux aller chercher à réussir ailleurs même si plusieurs voix cherchent à l’en dissuader. C’est justement certaines de ces voix alarmistes, convaincus et convaincantes qui pour certaines ont bâti leurs certitudes sur un vécu qu’elles ont-elles-mêmes expérimentée qui disent aux africains en particulier et aux autres que l’Europe ce n’est pas l’Eldorado entendu communément comme un espace « chimérique où on a tout en abondance et où la vie est facile ». Mais si ce n’est pas en Europe que se trouve l’Eldorado que nous considérons plutôt comme étant le lieu où se trouve les meilleures opportunités de travail et de réussite sociale où se trouve-t-il donc ? En Afrique ? Aux États-Unis ? En Chine ? Au Canada ? En Océanie ? En Asie ? La réponse à ces interrogations qui peut variée d’un individu à un autre est complexe parce qu’on part toujours de quelque chose de palpable ou non, en fonction des contextes et des individus pour faire une bonne projection dans l’avenir qui correspond exactement à ce qu’on veut. Peut-on dire à un jeune médecin Africain qui vit dans la précarité que le Canada ce n’est pas l’eldorado quand c’est là-bas qu’on lui propose vraiment un emploi décent ? Allons-nous tenir le même discours à un clandestin qui a réussi à avoir un emploi qui correspond à ses attentes en Europe ou dans un continent autre que l’Afrique ? Ou encore à un ensemble d’individus ayant réussi à fuir des pays en guerre ou un ensemble de sociétés où les femmes n’ont pas droit à des études supérieures et même secondaires ?

À travers les immigrations légales et surtout celles qualifiées de clandestines qui nous intéressent particulièrement, conscients dans une grande majorité du fait qu’il n’y a pas d’espaces où la vie est facile, ceux qui se lancent dans l’aventure montrent qu’ils sont prêt à tout pour réussir parce que chaque perception est la conséquence d’une ou plusieurs réalités qu’on vit et des obstacles qu’on est prêt à affronter et surmonté au cours d’un itinéraire fastidieux y compris au sein d’un ensembles d’environnements enviables qui ont également leur difficultés. C’est cette détermination à toutes épreuves qui a suscité la réaction d’un patriarche qui a eu à dire aux jeunes camerounais en particulier, et dans une certaine mesure à tous les jeunes africains en général ceci : « Partir, oui, mais pas à n’importe quel prix. De plus, sachez que pendant que vous aspirez à partir, de nombreux étrangers essaient de s’installer au Cameroun, confirmant en cela qu’il s’agit d’une terre accueillante, et d’un pays d’opportunités. » Mais avec cette précision que ceux qui font le choix de s’en aller ou qui aspirent à partir n’ont plus aucune perspective d’avenir sur cet espace, tandis que ceux qui viennent ou qui essaient de s’installer sur l’espace en question, ont des raisons d’espérer parce qu’ils ont les moyens de concrétiser leur projets de développement qui profitent premièrement à leurs pays d’origine qui les encouragent concrètement à s’établir ailleurs en leur octroyant le soutien financier qu’il faut. Si les dirigeants africains veulent que leurs ressortissant ne prennent plus des chemins périlleux pour réussir à l’extérieur, qu’ils trouvent le moyen de multiplier et faciliter davantage les opportunités d’emplois. Il ne s’agit surtout pas de minimiser voire même banaliser les importants efforts entrepris, mais de préciser plutôt qu’ils ne sont pas assez suffisant pour dissuader ceux qui font le choix d’aller se chercher ailleurs malgré tous les obstacles qu’ils rencontrent sur leur chemin.

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La recherche d’un lendemain meilleur vers d’autres horizons est toujours la conséquence d’un rat de bol chronique qui dénote le refus de supporter davantage une vie sans issue favorable. Même s’ils sont dans une très grande majorité originaires de Territoires différents, tous les immigrants clandestins ont ceci en commun qu’ils n’arrivent plus à supporter la pauvreté, la famine, le chômage, la guerre, les conflits, et toutes les autres situations misérables, relatives aux multiples instabilités politiques et autres mauvaises gestion des ressources disponibles dans leur pays d’origine respectifs.

Le fait de ne plus avoir de l’espoir dans un Territoire donné est une raison suffisante pour aller voir ailleurs à tout prix dans le sens d’un effort humain très difficile mais moralement acceptable, et non pas à tous les prix ou à n’importe quel prix que les principaux concernés ont la responsabilité de choisir ou non, tout en étant conscients du fait que ces choix peuvent s’avérer être inacceptable voire inhumains pour d’autres.

L’envie et l’urgence d’un changement longuement espéré et tellement différé voire inexistant à cause de la cruauté, l’hypocrisie, l’égoïsme, ou mieux encore l’incapacité des dirigeants à répondre de manière satisfaisantes aux préoccupations des populations, a entrainé un afflux vers des moyens illégaux pour réussir, même quand on est conscient que la voie choisie est extrêmement dangereuse.

"Plus d'un millier de migrants arrivent juchés sur un train à la frontière mexico-américaine" Image: HERICA MARTINEZ

Le rêve d’un lendemain meilleur Ailleurs : comment le réalisé localement ?

Grâce au développement constant des médias, l’image des pays riches, mieux vendue que celle des pays pauvres, ne cesse de faire grandir dans le cœur des ressortissants des pays du Sud, le rêve de vivre également un jour comme des occidentaux non pas dans leur pays ou continents d’origine, mais plutôt en Occident. La précarité de la vie dans les pays pauvres a causé un désespoir qui peut uniquement être brisé par la réalisation d’un rêve Occidental. C’est la raison pour laquelle celui qui veut partir est toujours déterminé. Le témoignage de ceux qui ont eu ou qui ont un vécu difficile dans ce qu’il considère comme une terre promise n’a aucune incidence sur lui. Le rêve occidental à une telle emprise sur les habitants des pays pauvres que les potentielles difficultés qu’ils pourraient y rencontrées ne constituent pas un problème car, s’ils ont pu survivre dans une extrême pauvreté, ils pourront supporter certaines humiliations.   

La détermination de l’Homme à donner une nouvelle orientation à la précarité de son existence à tout prix, nécessite des mesures novatrices non pas dans le but de briser des rêves, mais voire dans quelles mesures réalisé ces rêves localement.  Les pays « pauvres » doivent noués des partenariats permettant une meilleure gestion de leurs ressources et une meilleure distribution des richesses. Même si nous ne pourrons sûrement pas arrêter ces flux migratoires, nous pourrons tout au moins en atténuer les effets par un meilleur encadrement du secteur informel et des concertations qui tiennent comptent du point de vue de toutes les couches sociales car les rêves américain, européen, chinois, et canadien entre autres, sont de plus en plus poussé en Afrique et dans le reste du monde. Même les immigrations légales sont en train de prendre une ampleur considérable et très inquiétante qui amène certains pays africains notamment à réagir parce que conscients de l’importance d’un capital humain de qualité. Mais le fait d’en être conscient ne suffit pas. Il faut mettre tout en œuvre pour nourrir ces rêves en apportant des mesures satisfaisantes, concrètes et attrayante car les flux massif de migrants vers les côtes européennes notamment nous prouvent que ce ne sont pas les moyens qui manquent à ceux qui font le choix de prendre la route du désert, de la mer, et même de la forêt dense. Ce n’est par exemple pas en limitant l’accès aux moyens conventionnels qu’on arrivera à les arrêter. Il faudra encore être en mesure de faire en sorte que certains gardes aux postes frontaliers résistent devant des billets de banques qui offrent un pouvoir d’achat satisfaisant en contexte de vie chère où certaines personnes nourrissent d’autres rêves qu’ils sont prêt à réaliser même avec de l’argent acquis de manière illicite.

La voie du désert, celle de la mer et celle de la forêt ne sont pas uniquement celles de ceux qui n’ont aucune qualification. Ce sont les voies de tous ceux qui sont prêt à entreprendre un voyage coûteux tant financièrement, physiquement que sur le plan psychologique. C’est la voie de ceux qui se donnent les moyens d’entreprendre ce voyage périlleux. Ceux qui sont animés par l’espoir de mieux se faire valoir ailleurs. Et même si les portes des lieux de destinations se ferment de plus en plus, il y en aura toujours qui arriveront au bout de ces rêves qu’ils n’auraient jamais atteint chez eux, et d’autres qui mourront malheureusement au cours de ce long et périple voyage tout en rappelant davantage les efforts supplémentaires qui doivent être entrepris pour retenir les jeunes au niveau local. C’est en étant conscient de cette nécessité que plusieurs partenaires extérieurs exténués par l’ampleur que prend le phénomène d’immigration clandestine essaient tant bien que mal de commun accord avec les pays d’origine de rapprocher ce rêve lointain prêt des populations qui ne cessent de montrer leur témérité à travers leurs expéditions périlleuses constantes. Ceux qui jouissent de ces privilèges qui ne viennent pas de nulle part et qui se manifestent notamment par le financement des micros projets nécessaires pour la réduction de la précarité et la croissance économique de leur pays, ne doivent surtout pas croire qu’il s’agit uniquement de leur propres efforts ou de ceux de leurs dirigeants actuel, mais également de ceux qui pour certains sont morts dans le désert ou en mer et qui sont même encore en transit, en cours de route ou peut-être sur le chemin du retour après une expérience périlleuse qui a aussi des fortes probabilités de se solder par un échec qui n’est pourtant pas une fatalité mais une occasion de repartir sur une nouvelle base qui peut être facilité par un meilleur contrôle des frontières des pays d’origines notamment pour ne pas ou ne plus créé d’autres problèmes réel de société ailleurs, même si le fait d’avoir constamment à sa portée une main d’œuvre bon marché aura toujours son utilité.

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