La jeunesse face à la recrudescence des énormités dans un monde décadent
Il n’y a pas de faits nouveaux. Il n’y a que de nouvelles tendances des choses qui ont toujours existées. Le vice par exemple est vieux comme le monde. Pour s’en affranchir, Voltaire et plusieurs pères-éducateurs après lui proposent le travail. Une très bonne option qui doit toujours s’accompagner d’un ou plusieurs buts raisonnable. Travailler oui, mais pour quel but? C’est une question essentielle que chacun devrait se poser dans un monde perturbé où pour certains, tous les moyens sont bons pour réussir.
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La décadence commence quand on fait le choix de s’écarter de la norme pour épouser des énormités. « Le travail libère de l’ennui, du vice et du besoin10» uniquement ceux qui sont encore en mesure de faire preuve de bon sens et non pas des individus sans foi ni loi. Le trafic des êtres humains11 est juteux mais il ne libère pas du vice. L’instrumentalisation d’une culture africaine pour se faire de l’argent au mépris de la vie d’autrui ne libère pas du vice. De même pour la consommation abusive des stupéfiants pour commettre des actes répréhensibles, le hacking, la cyber intimidation, le harcèlement sexuel, les féminicides, et les informations toxiques ou fakes news. Ce sont des activités qui ont toujours existé mais qui ont pris de nouvelles tournures au cours du temps en s’adaptant aux multiples évolutions technologiques. Toutes autant qu’elles soient, elles ne libèrent ni du vice, ni de l’ennui et ni du besoin car en effet, être libérer du vice c’est exercé une activité qui respecte la dignité humaine. On ne peut pas sortir de l’ennui quand on sème le chaos autour de soi et encore moins quand on souffre d’une forte addiction aux stupéfiants. Tant que le besoin est lié à un vécu déplorable il n’y a pas de satisfaction possible au vrai sens du terme ; c’est-à-dire, on ne peut pas parler de fruit d’un travail gagné honnêtement et grâce auquel on peut s’accorder sincèrement une existence paisible, quand les moyens employé pour prospérer sont répréhensibles et constituent même des entraves à la bonne gouvernance. Autrement dit, si nous devons « cultiver notre jardin10 » comme le suggère Voltaire, nous devons le faire honnêtement, sincèrement, sans nuire à l’existence de nos semblables.
Les plus jeunes perpétuent sous de nouvelles formes les habitudes nauséabondes de ceux qui les ont précédés grâce aux multiples innovations technologiques. Le piratage informatique est devenu monnaie courante de même que la cyber intimidation. Le harcèlement sexuel en milieu scolaire et professionnelle de même que les féminicides sont commis par des jeunes qui ne font que retransmettre ce qu’ils ont fait le choix d’adopter comme model de vie.
La responsabilité a fait place à une irresponsabilité voilée par la victimisation et des apparences d’honnêteté et de sincérité qui ne sont en réalité que des attitudes de façades qui dissimulent de la lâcheté, de l’hypocrisie et de la perversité ; d’où la recrudescence des fakes news pour décrédibiliser l’autre ou montrer par des preuves falsifiées qu’il ou elle est décadent alors que nous faisons tous partie de ce même système qui a, et qui ne cesse de violer les normes pour légitimer des absurdités comme la violation des droits de l’Homme, le mépris de la vie d’autrui à travers des massacres, la poursuite effréné des intérêts égoïstes, et le sabotage des infrastructures d’utilité commune pour par après jouer les victimes .
Quels jeunes pour les générations à venir ? Une autre question essentielle dans un monde où les valeurs morales et d’étiques sont menacés par des énormités héritées des générations précédentes. Si dans un tel contexte il est nécessaire de capitaliser sur l’éducation, il faut qu’elle soit d’une qualité à remettre continuellement en question pour produire davantage d’acte en conformité avec les normes requises et ne pas se limiter uniquement aux niveau des clichés et préjugés pour juger les autres car il n’y a de mauvaises tendances que celles créées par les Hommes pour détruire l’Homme et le rendre esclave de ses propres créations.
A l’état brut il n’y a rien de mauvais. Après transformation le bien demeure mais il faut être en mesure de discerner le vrai du faux en prenant du recul c’est-à-dire en se donnant le temps de réfléchir afin de choisir non pas uniquement ce qui est bien, mais ce qu’il y a de mieux pour nous.
La jeunesse est de plus en plus décadente en partie parce que plusieurs des générations qui l’on précédées ont démissionnées. Certains parents sont submergés le travail au point de profiter du peu de temps de repos qu’ils disposent pour se reposer tandis que leurs enfants meurent sous leurs yeux. D’autres sont plus soucieux de prendre soin de leur maitresses ou compagnons. De plus, la transmission de l’excellence par des activités sexuelles est une réalité de même que la transmission de la médiocrité qui équivaut à une note médiocre comme conséquence d’un refus de céder aux avances d’un éducateur véreux et pervers. A cela il faudrait ajouter des Hommes de Dieu qui se comportent comme des Hommes odieux, le vagabondage sexuel et toutes les autres énormités ayants érigées leur tente dans nos sociétés de plus en plus complexes. Mais au-delà de tout cela le bien demeure et il n’est jamais loin. Il se trouve toujours dans la qualité de personne que nous sommes et la qualité d’Hommes que nous voulons pour les générations à venir. Il ne faut donc pas se contenter de dire que le monde est mauvais et suivre n’importe quelles tendances. Il faut se dire que le monde est mauvais et embrasser les bonnes tendances c’est-à-dire, celles qui nous plaisent vraiment et que nous sommes prêt-à-assumer et non pas nous cacher derrière les voiles de l’hypocrisie et des intérêts disproportionné d’un monde décadent qui l’a en fait toujours été.
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Références
[1] Paix, dignité et égalité sur une planète sainte
[2] Jeunesse d’aujourd’hui et organisation de la jeunesse de demain
[3] Catherine Tourrilhes, Construction sociale d’une jeunesse en difficulté, Agora débats/jeunesse, 2006, Numéro 40, pp 108-119
[4] How and when does childhood end?
[5] J. Favez-Boutonnier, l’homme et son milieu, Bulletin de psychologie, 1958, numero 11-146, pp497-500
[6] Martine Pécharman, connaissance de l’Homme et connaissance de soi selon Pascal, enseignement philosophique, 2008/3, pp 22-35
[7] Reconnaitre les parents comme premiers educateurs de leur enfants.
[8] AFRIQUE - Notes sexuellement transmissibles : Et si le bourreau était la victime ?
[9] Les balises 3-6-9-12, un guide des écrans en familles, pour apprendre à s’en servir et à s’en passer
[10] Voltaire, CANDIDE ou L’OPTIMISME, traduit de l’allemand de M. Le docteur RALPH
[11] La traite des êtres humains la 3ème activité illégale la plus lucrative au monde