La décadence sociale, une des conséquences du choix du succès par tous les moyens sulfureux possibles : quelles solutions ?

malumiereetmonsalut Par Le 25/03/2023 à 14:51 0

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Dossier

Stupéfiants. Image source : santé.journaldesfemmes.fr

La modernisation comme une évolution constante et progressive dans tous les domaines de l’existence a accentuée la tendance à suivre les tendances surtout du côté des pays moins avancé sur les plans économique et technologique. L’appropriation de la technologie par les pays développés et émergeants a plongé les nations les plus pauvres de la planète dans un émerveillement total qui justifie l’adoption des attitudes en déphasage avec les valeurs requises et prônées notamment dans les sociétés traditionnelles africaines.

Mais il ne faut surtout pas tout mettre sous le dos de la mondialisation ou de la modernisation. Le bon sens étant « la chose la mieux partagée »1, chacun à la liberté d’orienté ses pensées vers les voies qu’il ou elle pense être les meilleures, mais qui peuvent malheureusement être aussi la conséquence des influences nocives qui engouffrent l’Homme dans des pratiques alarmistes adoptées par une partie de la population en majorité jeune.   

La poursuite des gains faciles et obtenus parfois de façon frauduleuse par le biais d’une mauvaise orientation des talents ne cesse d’aggraver en société l’ampleur catastrophique de ces fléaux sociaux qui abrutissent la jeunesse tout en instaurant un climat d’insécurité dans un monde où la conscience de soi ou la certitude d’être sur la bonne voie s’avère parfois être une tromperie parce qu’influencée par des tendances et incitations pernicieuse qui galvanise les auteurs d’actes perfides dans une vie luxuriante et chimérique dont les conséquences sociales sont désastreuses.    

De plus en plus nous voyons des jeunes qui ne se privent pas d’exhumer des corps espérant faire fortune après avoir vendus des ossements humains. Des jeunes qui s’organisent en gang pour semer la terreur dans des grandes agglomérations. Des jeunes qui s’en vont consultés des individus malveillant pour avoir des supposer richesses sans issues favorables par la suite. Des jeunes qui sont devenus des adeptes dans les avortements clandestins, des agressions, vols et viols, des adeptes de la corruption, de l’idolâtrie, des scènes pornographiques mises en application même au sein des établissements d’apprentissage. Des jeunes qui s’adonnent à la pédérastie pour devenir riche, à la pédophilie et aux détournements des fonds parmi tant d’autres absurdités qui sont la résultante d’une irresponsabilité collective qui a des graves répercussions sur les mentalités des populations plus jeunes.

Tandis que certains se cachent derrière une victimisation passive qui écourte le nombre d’années de leur séjours sur terre à cause du traumatisme engendré par les absurdités qu’ils ont vécu, d’autres se cantonnent derrières leurs positions favorables pour faire perdurer leurs ignominies ; d'autres encore très imprudent du fait de leur jeunes âges se montrent ouvertement peut-être sans savoir qu'ils dénoncent des abominations et c’est sur ces derniers qu’on a pour habitude de jeter l’anathème alors qu’ils ne font que transcrire ouvertement ce que les plus prudents font obscurément sous le couvert d’une impunité coupable.

« Il n’y a de décadence qu’à partir d’un référent »2. Parler de décadence social c’est reconnaitre que le monde change et avance aux rythmes des influences et autres grandes tendances popularisées par le développement des nouvelles techniques de l’information et de la communication. Les jeunes ont de plus en plus de problèmes et ont trouvé le moyen de les résoudre et de les manifestés avec une agressivité inquiétante parfois sur des plateformes numériques, dans les rues, dans les lieux d’apprentissage, dans la cellule familiale et même en milieu professionnel pour ne citer que ces exemples parmi tant d’autres.

« La tendance des adultes à dénigrer le caractère de la jeunesse existe depuis des siècles. Les jeunes sont bien souvent dévalorisés par les plus âgées, qui se vantent d’appartenir à une meilleure génération que l’actuelle. La tendance n’est pas nouvelle : chaque génération à la critique facile sur la suivante. »3 Mais il ne s’agit pas dans cette analyse de s’axer particulièrement sur la réalité d’un conflit de génération mais démontrer plutôt preuves palpables à l’appuis qu’au fil des années le mal qui a toujours exister ne cesse de s’enliser au point d’avoir produit le triste constat que nous observons aujourd’hui notamment : une jeunesse en crise de valeurs qui ne recule devant rien pour atteindre des objectifs sulfureux tout en faisant montre d’un manque de respect envers autrui.

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130 kg de cannabis saisis au Cameroun source image: actucameroun.com

Présentation de quelques cas de décadence sociale ou déviances

La consommation des stupéfiants

Toujours à la recherche des sensations fortes et des inspirations trompeuses, les jeunes font de plus en plus le choix de fuir la réalité d’un effort raisonnable au quotidien pour se réfugier dans le plaisir chimérique et scandaleux que procure la consommation constante des stupéfiants.

La consommation des stupéfiants est devenue un phénomène de mode dont les impacts sur la société sont désastreux. Même des enfants en âge de scolarisation s’en donne à cœur joie. Ils se rassemblent en charter ou groupuscules d’individus pour profiter de la vie disent-ils, mais à quel prix ? Certaines filles se font violer sans même savoir qu’elles l’ont été. La plupart des consommateurs en deviennent dépendant au point de commettre des actes répréhensibles. Les enfants deviennent incontrôlables. Les bonnes valeurs sont foulées au pied par les contre-valeurs. La science de l’indiscipline et de la perversité prônée dans des sociétés où les jeunes sont en perte de repères ne cesse d’imprimé ses marques dans des mentalités contrôlées par la consommation des stupéfiants.

Un être sensé ne peut pas ôter la vie d’une autre sans avoir fait au préalable le choix liberticide de se faire endoctriner par la consommation des substance non seulement nocives pour la santé de celui qui les consomme, mais qui font aussi de lui un danger de sécurité publique. Des preuves empiriques relatives à la consommation de tabac démontrent qu’aujourd’hui, le fait de fumer prédispose à la consommation de cannabis et constitue un espèce de tremplin légal vers la consommation des drogues illicites.»4

Au Cameroun, d’après des chiffres publiés en Juillet 2021 par le ministère de la santé publique, les données sur la manipulation, la consommation et la circulation des stupéfiants au Cameroun ont connu une forte croissance  en l’espace de 10 ans.  25% de la population aurait déjà fait l’expérience d’une drogue dure. Et sur les 10% qui en consomment régulièrement, 60% seraient des jeunes âgés entre 20 et 25 ans.

Lire aussi : Dérapages en milieu jeunes : quelles solutions?

Parmi les produits les plus prisés au Cameroun et ailleurs nous avons le crack, le GHB en abrégée acide-gama hydroxybutyrique, le tramadol ou « tramol », et le cannabis qui sont respectivement une substance durcie obtenue à la suite de la dissolution à la fois de la cocaïne ou de l’héroïne, de l’ammoniaque et de la bicarbonate de soude dans un liquide pour le premier, une substance naturelle et parfois synthétique utilisée comme anesthésique mais aussi et malheureusement à des mauvaise fins par des individus en quête de sensations démesurées pour le second, un anti douleur détourné de son usage pour une consommation insidieuse pour le troisième, et une plante indienne dont les feuilles broyées et fumées fourniraient une sorte de sensation de bien-être pour le quatrième.

Ceci pourrait expliquer notamment le fait que des jeunes s’organisent en bande pour semer la terreur dans les petites et surtout les grandes agglomérations du Cameroun. Certains les qualifient d’individus désœuvrés ou qui n’ont rien d’utile à faire car si c’était le cas, ils ne persévèreraient pas dans de telles attitudes pour montrer qu’ils existent. Mais on se pose la question de savoir si de tels individus sauront se conduire convenablement même après avoir obtenu un emploi ? Ceux qui font du banditisme à haute et à petite échelle agissent-ils vraiment ainsi parce qu’ils n’ont rien trouvé d’autres d’utile à faire ? Ces consommateurs n’ont-ils pas plutôt trouvé en ces stupéfiants un véritable partenaire pour leur permettre d’être mieux efficace dans leur choix scabreux ?

Une tête mal faite ne sera jamais utile pour la société. Un individu endurcie ou dépourvu de bon sens à cause d’une addiction aux stupéfiants sera toujours un danger pour lui-même et pour les autres.

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source image: noireetspy.org

Les scènes d’exhibition sur les réseaux sociaux et le cyber harcèlement

Le philosophe camerounais Marcien Towa5 soutenait que le secret de la puissance Occidentale se trouve dans la science et la technologie. L’appropriation de la technologie des Occidentaux serait non seulement la certitude d’un véritable développement mais aussi la libération des préjugés coloniaux d’un continent constitués de sous-hommes incapables de créer. Selon lui, l’Afrique est sous-développé parce qu’elle n’est pas une puissance technologique. C’est dire que le développement et la libération de l’Afrique serait conditionné par un ultra progrès dans les domaines de la science et de la technologie. On pourrait ajouté à sa suite que bien que les avancées dans les domaines de la science et la technologie soient nécessaire, il ne faudrait surtout pas oublier de faire le maximum pour ne pas nous laisser aliène par les fruits générés par un constant développement des nouvelles techniques de l’information et de la communication car en effet, même si pour sortir du sous-développement ou d’un état de subalterne il faille nécessairement investir dans l’acquisition de nouvelles technologies, il ne faut surtout pas perdre de vu que le développement croissant des techniques de l’information et de la communication a brisé les limites de l’interdit pour engendrer une ritournelle d’aberrations dans des sociétés où les jeunes sont sans cesse en quête d’identité, de réussite et de visibilité bien des fois à tous prix.

De plus en plus nous observons des jeunes en majorité en âge de scolarisation s’adonner à des séances d’exhibition sur les réseaux sociaux. Certains n’hésitent même pas à faire des enregistrements vidéo à caractère érotique n’importe où y compris dans des espaces sacrés réservés uniquement à l’éducation et à l’instruction à savoir : les établissements scolaires et  la cellule familiale.

Lire aussi : La prévention de toutes les formes d'inconduite : l'objectif d'une éducation civique et morale de qualité.

Il ne fait plus aucun doute que la famille et l’école, deux institutions de référence et indispensables dans l’éducation de la jeunesse sont menacés par cette tendance qu’on les jeunes à produire des images déplorables n’importe où. La dépravation n’a plus de limite. Elle n’a plus d’espace approprié. Tous les espaces sont favorables à la production d’une scène d’exhibition. Le développement des téléphones de dernières générations a fait de tout le monde un « vidéaste » autrement dit et avec une connotation perverse, un producteur de contenu impudique et juridiquement inadmissible. Les jeunes ont trouvé dans le renouvellement constant de la technologie le moyen de faire transparaitre cette joie de vivre minée malheureusement par un empressement prématuré et démesuré qui caractérise la jeunesse.

Pour justifier leur choix qu’ils semblent être en mesure d’assumer, les jeunes font savoir à ceux qui cherchent à les dissuader d’arrêter, qu’ils ont le droit de disposer de leur corps comme ils veulent. En effet, le libertinage autoriser sur les réseaux sociaux malgré quelques mesures de restrictions malheureusement insuffisantes, permet à chacun de faire ce qu’il veut, de s’exhiber comme il veut, d’exposer les parties de son corps qu’il veut, de fréquenté qui il veut et de diffuser les images qu’il veut à temps et à contretemps sans toutefois courir le risque d’être poursuivi. Cette nouvelle forme de démocratie qui favorise l’augmentation des communautés virtuelles sur les plateformes numériques a certes son utilité, mais elle contribue malheureusement à façonner des individus avide de sensations forte au point de ne plus se priver de faire de leur nudité des instruments d’utilités impudiques. Mais bien qu’il faille reconnaitre à chacun le droit d’user ou de disposer de son corps comme il veut, qu’on soit pour ou contre ces choix de vie il y a un ennemi commun. Des individus mal intentionnés profitent des réseaux sociaux et des prouesses de la technologie pour détruire la vie des autres.

S’il faut reconnaitre les droits de chaque individu, il faudrait tout aussi reconnaitre qu’il y a des individus qui se cachent derrière la possibilité de figurer anonyme sur les réseaux sociaux pour harceler leurs semblables. En plus du cyber harcèlement il y a des arnaques. Les plateformes numériques sont devenues des nouveaux milieux favorables aux détournements des fonds et au vol des informations personnelles. Un banditisme organisé favorisé d’une part par le développement technologique, et d’autres parts, le manque de décence des utilisateurs ainsi que leur cupidité. Des individus pervers se cachent derrière des faux comptes pour faire des victimes de leur malhonnêteté et de leur perversité dans le monde.

 

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Créé en 1995, l'indice de perception de la corruption diffère de la corruption réelle. Image d'illustration Pixabay

La culture d’une fainéantise aux apparences d’un effort utile

Les Hommes ont toujours cherché à changer leur condition de vie. En fait, personne n’apprécie vivre et demeurer dans la précarité. Tout le monde travaille ou fourni les efforts nécessaires en vue de remédier à cette situation. Malheureusement, tandis que certains choisissent des moyens honorables, d’autres font le choix des moyens liberticides.

Ceux qui croient au travail ou à la certitude de l’obtention de bon fruit à la suite d’un travail bien fait disent que le secret de la réussite se trouve dans le travail. Ils ont confiance au travail parce qu’ils fournissent des efforts honnêtes qui non seulement contribuent à leur bien-être, mais aussi à celui des autres. Celui qui aime le travail ou fournir des efforts qui ne constituent pas un obstacle à sa propre liberté et celle des autres est conscient du fait que la véritable réussite s’y trouve. En fait, c’est en empruntant des voies justes qu’on devient libre. Un bien mal acquis et un activisme pernicieux ont toujours des revers terribles.

Au Cameroun en particulier et en Afrique en général, des individus promettent à des jeunes de devenir riche du jour au lendemain c’est-à-dire d’un coup de baguette magique. Même si les sacrifices occultes de même que la profanation des tombes nous ont prouvés à suffisance la possibilité de devenir riche en un laps de temps, il faut tout de même se poser certaine question. Comment des individus pauvres, vivant dans des pays pauvres et dans un continent où les populations vivent en majorité dans l’extrême pauvreté peuvent-ils enrichir d’autres personnes ? Ne s’agit-il pas d’une arnaque ou d’un de ces multiples moyens visant à soumettre les victimes à des conditions inhumaines ? Est-ce qu’une personne dont la richesse n’a aucune traçabilité légale est une personne de confiance ou un véritable modèle de réussite social ? Est-ce que recourir aux pratiques « occultes » pour devenir riche n’est pas de la fainéantise ?

Les Hommes de foi disent qu’ils sont « pauvres » mais qu’ils ont la capacité de faire des riches parce qu’ils reconnaissent implicitement avoir donné leur vie à la source d’une richesse qui donne gratuitement sans toutefois faire en sorte que la personne à qui ont a donné perde son âme ou soit vider de sa substance vitale nécessaire pour demeurer éternellement auprès de Dieu. Ils reconnaissent implicitement à travers une « pauvreté de cœur » qu’ils sont riches et que c’est parce qu’ils se sont abreuvé à la source de la sagesse qu’ils peuvent aider d’autres personne à avoir une culture du travail honnête et des sacrifices utiles pour la société. Pour l’Homme de foi, celui qui veut la richesse véritable devrait priez comme si tout dépendait de Dieu et travailler comme si tout dépendait de lui6. En d’autres termes, la source de la véritable richesse abreuve uniquement ceux qui font le libre choix de travailler honnêtement.

Les banquiers encouragent leurs potentiels clients à épargné ou à prendre des crédits parce qu’ils sont des commerçants. Ils ne font de prêt qu’à ceux qui sont crédible parce qu’ils doivent toujours avoir la garanti d’être remboursé avec des intérêts. L’argent qu’ils utilisent et qu’ils prêtent ne provient pas de nulle part. Cet argent a toujours une traçabilité légale même si bien évidemment avec la recrudescence des détournements des fonds en Afrique et au Cameroun en particulier, des mesures de sécurités renforcées ont été misent en œuvre pour s’assurer que l’argent perçu n’est pas d’origine douteuse car la véritable croissance économique doit toujours être celle qui résulte d’un ensemble d’activité et transactions légales. S’il existait un véritable porte-monnaie multiplicateur, le continent Africain ne serait pas aussi pauvre. Une richesse subite à la suite d’une visite chez un individu qui aurait le pouvoir de multiplier de l’argent est une illusion qui expose malheureusement de nombreux jeunes à des fins dramatiques.

Faire le choix de devenir riche par le biais de moyen fallacieux c’est de la fainéantise. Il faut gagner sa vie honnêtement et être capable de justifier l’origine de sa richesse pour être considérer comme un véritable riche. La culture du moindre effort ou les apparences trompeuses de l’exercice d’une activité rentable ou non, caché derrière des choix abominables sont des conséquences palpables de la croissance de la corruption et les détournements de fonds publics qui affectent tous les pays du monde et en particuliers ceux d’Afrique subsaharienne.

Selon l’ONG Allemande Transparency Internationale dans son rapport annuel de 2021 sur la perception de la corruption dans le monde, l’Europe de l’Ouest est la région du monde la moins corrompue avec un score moyen de 66/100, suivi de l’Asie Pacifique 45 /100, les Amériques avec un score de 43/100, le Moyen Orient et l’Afrique de Nord 39/100, l’Europe de l’Est et l’Asie Centrale 36/100, et enfin la région qui a le score le plus faible du monde à savoir l’Afrique subsaharienne avec un score moyen de 33/100. Le phénomène de corruption n’est donc pas un mal qui gangrène un Etat ou une région du monde uniquement mais une réalité qui existe dans toute les régions du monde à le seule différence que certains pays sont plus en avance dans la lutte contre ce marasme social que d’autres. Sur les 180 pays concernés par cette étude statistiques entre 2012 et 2022, 25 Pays ont progressés, 23 ont déclinés (baissé), et 131 ont stagnés. Dans certains pays cette gangrène prolifère à cause de la constance des crises et des guerres qui ne permettent pas un bon climat des affaires. A ces problèmes sécuritaires il faut ajouter parmi tant d’autres raisons la violation des droits humains, les détournements des fonds public, l’impunité des actes répréhensibles, l’injustice sociale, la mauvaise exécution des budgets, la mauvaise gouvernance, et la faiblesse des démocraties.    

Au Cameroun le problème de corruption est un véritable cancer sociétal. Il a tellement eu le temps de fragiliser le pays financièrement, psychologiquement et physiquement que des mesures urgentes en vue d’endiguer peu à peu le phénomène sont devenues des nécessités absolues. Une opération lancée en 2006 ainsi qu’une commission anticorruption créée à la même année ont permis jusqu’à présent plusieurs interpellations, arrestations, incarcérations et recouvrements. S’il faut reconnaitre que des efforts significatifs ont été faits, ils ne représentent rien à ce qui reste à faire. Plusieurs jeunes camerounais très soucieux de devenir riche rapidement par le biais des moyens fallacieux et dans plusieurs secteurs d’activité ont adoptés cette attitude liberticide au point de l’avoir normalisé en la donnant des formes qui semblent traduire la rétribution d’un service bien fait mais qui n’est autre qu’un vol orchestré qui dénote un manque de patriotisme. L’adoption de cette voie se vérifie par la qualité du service procuré : un service gratuit devenu payant, un service payant devenu par endroit un prétexte pour justifier un mauvais service, et des postes de responsabilité transformé en opportunité d’arnaques soit disant pour devenir riche.

Quelques pistes de solutions

La décadence social est un long processus d’abrutissement qui nécessite des mesures drastique pour remédier aux multiples maux qui minent le quotidien d’une jeunesse qui vit au rythme des nouvelles tendances et actes répréhensibles pratiqués publiquement à certains endroits dans une impunité totale. L’adoption des attitudes liberticide par une jeunesse en perte de repère face à la constance des influences nocives ne date pas d’aujourd’hui. Le conflit intergénérationnel qu’elle suscite n’est d’aucune utilité. Les jeunes ont toujours fait montre d’un manque de décence et d’un degrés de dépravation extrême qui s’est aggraver avec le temps malgré les efforts déployés pour stopper des dérives qui aujourd’hui malheureusement sont des problèmes générationnel qui connaissent une croissance exponentiel à cause de l’évolution des nouvelles techniques de l’information et de la communication au point d’être devenu quasi incontrôlable. Ce qui est a toujours été et n’est que la conséquence de ce qui a toujours été et dont le développement technologique a favorisé la croissance. Mais cela ne signifie pas qu’il n’y a plus rien à faire. Chacun à son niveau, doit fournir des efforts de sensibilisation, d’éducation et d’instruction supplémentaires afin que les jeunes soient davantage outillés non seulement pour ne pas et ne plus aller à la dérive, mais surtout revenir à de meilleurs sentiment. Cependant, il est important de souligner qu'il ne s'agit pas de se contenter du sentiment que pourrait susciter une influence extérieure qui cherche peut-être à satisfaire son propre égoïsme. il s’agit plutôt d’avoir la certitude que le mode de vie qu’ils ont librement choisi d’adopter n’est pas ce qui leur convient le mieux car en effet, personne ne sait ce qui est le mieux pour l’Homme que l’Homme lui-même et c'est dans ce sens "qu'il ne suffit pas d'avoir l'esprit bon. Le principale est de l'appliquer bien1."

Tout ce qui permet de se faire de l’argent ou non est une activité. Le problème se trouve dans la qualité des choix et le but recherché. Tandis que certains font le choix de persévéré dans la droiture, d’autres font le choix du sens inverse parce que c’est un moyen pour eux de devenir riche très rapidement. Plusieurs jeunes ont et continuent de faire fortune grâce au trafic de drogues. Ils ont réussi parce que c’est une activité très rentable. Mais à quel prix ? Blanchiment d’argent, intoxication de la jeunesse, fragilisation des institutions par la corruption, mise en danger de l’intégrité physique d’autrui parmi tant d’autres. Les jeunes suivent la mouvance des tendances vicieuses parce que c’est un moyen pour eux d’avoir le pourvoir. En fait, celui qui sème la terreur et qui de surcroit a de l’argent, aura toujours de l’influence.

Les stupéfiants sont des véritables outils galvaniseurs pour atteindre des buts sulfureux tant sur le plan économique que social. Un responsable de la lutte contre la drogue et le crime aux Nations Unies affirmait en 2009 que 352 milliards de dollars de recettes criminelles ont été efficacement blanchies par des institutions financières. Selon lui pendant cette période, les recettes du crime organisé étaient « le seul capital d’investissement liquide. » accessible pour certaines banques au bord de la faillite en 2008 (source Rajeev Syal, The Guardian, 13-12-2009).

L’action répressive des pouvoirs public ainsi que des suivis psychologiques dans les pays en développement notamment pourraient constituées les meilleurs solutions pour lutter contre les impacts négatifs de la consommation des stupéfiants dans la société camerounaise en particulier. La tendance à vouloir justifier l’agressivité ou le choix de moyens liberticides par le fait de ne pas avoir d’emploi est une raison simpliste éloignée de la véritable raison de ce marasme qui n’est autre que la conséquence palpable du choix de la réussite par des moyens prohibés et notamment la consommation et la commercialisation constante de substances nocives pour la santé de celui qui les consomment et la sécurité de ceux qui vivent dans le même milieu. Même si les crises sécuritaires et la récente pandémie de covid-19 ont plongés de nombreuses personnes dans un état de faiblesse pouvant justifier la croissance de la consommation des stupéfiants, le désœuvrement et le manque d’emploi ne justifient pas la croissance d’un problème qui a sa source dans le choix de vouloir réussir et vivre sa vie à tout prix en employant à la va-vite des moyens liberticides et répréhensibles.  

Selon des experts en addictologie, « les drogues dures » sont des substances à même de provoquer une dépendance physique et psychique très forte. Mais même si selon ces experts le problème ne réside pas dans la consommation mais dans l’abus et la dépendance, le simple fait d’en consommer ne serait-ce qu’une seule fois constitue déjà un risque de dépendance ; d’où la nécessité de ne pas en consommé du tout ou de ne plus en consommé et se faire prendre en charge par le centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie pour le cas des demandeurs de traitement qui résident au Cameroun car qu’elle soient « douces » ou « dures », les drogues sont toutes extrêmement dangereuses. Le fait qu’une bonne partie de la population en majorité jeune en a déjà fait l’expérience est un grand signal d’alerte.

Le cyber harcèlement a occasionné la prolifération des cybers intimidateurs qui profitent de la technologie pour agrandir leur échelle de prédation. Ils ne se limitent pas au niveau des enfants. Ils ciblent toutes les catégories d’âge. Si des mesures proactives ne sont pas réactualisées continuellement, la situation sera encore plus dramatique.

Bien qu’elles soient un mal nécessaire, les NTIC ont tout aussi permit et permettent la croissance des attitudes sournoises et malveillantes. Celui qui recherche uniquement « le buzz » ou la notoriété grâce à une forte affluence sur ses plateformes numériques court le risque de perdre sa vie ou même son âme. La liberté de jouir de sa vie comme on veut peut parfois être voilée dans un asservissement qui ne dit pas son nom. Celui qui croit être libre de s’exhiber comme il veut sur internet ne sait peut-être pas qu’il est la victime d’un cercle vicieux qui profite de la vigueur et de la naïveté d’une jeunesse pourtant bien intentionné. Si avant il n’était déjà pas facile de contrôler et d’endiguer toutes les attitudes indécente, aujourd’hui avec le développement constant des NTIC il est nécessaire de faire preuve d’encore plus de prudence. Tout le monde doit se sentir concerné par ce combat pour une véritable liberté. Les jeunes, les moins jeunes et les plus âgées doivent faire preuve de plus de responsabilité au quotidien pour ne pas se laisser détruire par des individus malveillants dont le véritable but est de détruire cette génération et les prochaines à petit feu.

L’instrument mis en œuvre en vue de diminuer l’ampleur voire éradiquer la corruption au Cameroun  a du pain sur la planche. Son choix de faire de la communication dans les temples du savoir est particulièrement salutaire car ce phénomène est en train de défier la véritable éducation et la véritable instruction prodiguer au sein des écoles et de la cellule familiale pour faire prospéré le fruit des mentalités débridées par des actes de corruption ou d’incitation à la corruption. La dénonciation est entravé par la normalisation de certaines activités illicite qui exposent les lanceurs d’alertes ou ceux qui veulent faire éclater la vérité à une mort certaine. Ce combat doit encore plus être axé sur l’éducatif que sur le répressif, les incarcérations et les recouvrements. Il serait peut-être mieux de réserver une partie des sommes recouvrées au changement des mentalités.

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Références et orientations bibliographique

[1] René Descartes ; Discours de la méthode (1637). Les Echos du maquis, 2011, 46p

[2] Baudelaire, Nietzsche et l’idée de la décadence

[3] Les jeunes générations sont-elles vraiment moins fortes que les précédentes ? Tom Kuntz – 2 Mars 2022 7h30

[4] Reuband, Karl-Heinz. « Evolution des modes de consommation des drogues et effets limités des politiques pénales : le cas de l’Allemagne » revue Déviance et Société, 2008/3 (vol.32), PAGES 303 à 323

 [6] Pierre de Ribadenyera, tratatus de modo gubermandi sancti ignatii 6,14

 [5] Towa M ; Essai sur la problématique philosophique dans l’Afrique actuelle, Yaoundé, CLE, 1971, 76p

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Recommandation :

Qu’elle éducation aujourd’hui ? Problématique de la consommation des drogues en milieu scolaire au Cameroun

Indice de perception de la corruption 2021

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