Quelques pistes de solutions
La décadence social est un long processus d’abrutissement qui nécessite des mesures drastique pour remédier aux multiples maux qui minent le quotidien d’une jeunesse qui vit au rythme des nouvelles tendances et actes répréhensibles pratiqués publiquement à certains endroits dans une impunité totale. L’adoption des attitudes liberticide par une jeunesse en perte de repère face à la constance des influences nocives ne date pas d’aujourd’hui. Le conflit intergénérationnel qu’elle suscite n’est d’aucune utilité. Les jeunes ont toujours fait montre d’un manque de décence et d’un degrés de dépravation extrême qui s’est aggraver avec le temps malgré les efforts déployés pour stopper des dérives qui aujourd’hui malheureusement sont des problèmes générationnel qui connaissent une croissance exponentiel à cause de l’évolution des nouvelles techniques de l’information et de la communication au point d’être devenu quasi incontrôlable. Ce qui est a toujours été et n’est que la conséquence de ce qui a toujours été et dont le développement technologique a favorisé la croissance. Mais cela ne signifie pas qu’il n’y a plus rien à faire. Chacun à son niveau, doit fournir des efforts de sensibilisation, d’éducation et d’instruction supplémentaires afin que les jeunes soient davantage outillés non seulement pour ne pas et ne plus aller à la dérive, mais surtout revenir à de meilleurs sentiment. Cependant, il est important de souligner qu'il ne s'agit pas de se contenter du sentiment que pourrait susciter une influence extérieure qui cherche peut-être à satisfaire son propre égoïsme. il s’agit plutôt d’avoir la certitude que le mode de vie qu’ils ont librement choisi d’adopter n’est pas ce qui leur convient le mieux car en effet, personne ne sait ce qui est le mieux pour l’Homme que l’Homme lui-même et c'est dans ce sens "qu'il ne suffit pas d'avoir l'esprit bon. Le principale est de l'appliquer bien1."
Tout ce qui permet de se faire de l’argent ou non est une activité. Le problème se trouve dans la qualité des choix et le but recherché. Tandis que certains font le choix de persévéré dans la droiture, d’autres font le choix du sens inverse parce que c’est un moyen pour eux de devenir riche très rapidement. Plusieurs jeunes ont et continuent de faire fortune grâce au trafic de drogues. Ils ont réussi parce que c’est une activité très rentable. Mais à quel prix ? Blanchiment d’argent, intoxication de la jeunesse, fragilisation des institutions par la corruption, mise en danger de l’intégrité physique d’autrui parmi tant d’autres. Les jeunes suivent la mouvance des tendances vicieuses parce que c’est un moyen pour eux d’avoir le pourvoir. En fait, celui qui sème la terreur et qui de surcroit a de l’argent, aura toujours de l’influence.
Les stupéfiants sont des véritables outils galvaniseurs pour atteindre des buts sulfureux tant sur le plan économique que social. Un responsable de la lutte contre la drogue et le crime aux Nations Unies affirmait en 2009 que 352 milliards de dollars de recettes criminelles ont été efficacement blanchies par des institutions financières. Selon lui pendant cette période, les recettes du crime organisé étaient « le seul capital d’investissement liquide. » accessible pour certaines banques au bord de la faillite en 2008 (source Rajeev Syal, The Guardian, 13-12-2009).
L’action répressive des pouvoirs public ainsi que des suivis psychologiques dans les pays en développement notamment pourraient constituées les meilleurs solutions pour lutter contre les impacts négatifs de la consommation des stupéfiants dans la société camerounaise en particulier. La tendance à vouloir justifier l’agressivité ou le choix de moyens liberticides par le fait de ne pas avoir d’emploi est une raison simpliste éloignée de la véritable raison de ce marasme qui n’est autre que la conséquence palpable du choix de la réussite par des moyens prohibés et notamment la consommation et la commercialisation constante de substances nocives pour la santé de celui qui les consomment et la sécurité de ceux qui vivent dans le même milieu. Même si les crises sécuritaires et la récente pandémie de covid-19 ont plongés de nombreuses personnes dans un état de faiblesse pouvant justifier la croissance de la consommation des stupéfiants, le désœuvrement et le manque d’emploi ne justifient pas la croissance d’un problème qui a sa source dans le choix de vouloir réussir et vivre sa vie à tout prix en employant à la va-vite des moyens liberticides et répréhensibles.
Selon des experts en addictologie, « les drogues dures » sont des substances à même de provoquer une dépendance physique et psychique très forte. Mais même si selon ces experts le problème ne réside pas dans la consommation mais dans l’abus et la dépendance, le simple fait d’en consommer ne serait-ce qu’une seule fois constitue déjà un risque de dépendance ; d’où la nécessité de ne pas en consommé du tout ou de ne plus en consommé et se faire prendre en charge par le centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie pour le cas des demandeurs de traitement qui résident au Cameroun car qu’elle soient « douces » ou « dures », les drogues sont toutes extrêmement dangereuses. Le fait qu’une bonne partie de la population en majorité jeune en a déjà fait l’expérience est un grand signal d’alerte.
Le cyber harcèlement a occasionné la prolifération des cybers intimidateurs qui profitent de la technologie pour agrandir leur échelle de prédation. Ils ne se limitent pas au niveau des enfants. Ils ciblent toutes les catégories d’âge. Si des mesures proactives ne sont pas réactualisées continuellement, la situation sera encore plus dramatique.
Bien qu’elles soient un mal nécessaire, les NTIC ont tout aussi permit et permettent la croissance des attitudes sournoises et malveillantes. Celui qui recherche uniquement « le buzz » ou la notoriété grâce à une forte affluence sur ses plateformes numériques court le risque de perdre sa vie ou même son âme. La liberté de jouir de sa vie comme on veut peut parfois être voilée dans un asservissement qui ne dit pas son nom. Celui qui croit être libre de s’exhiber comme il veut sur internet ne sait peut-être pas qu’il est la victime d’un cercle vicieux qui profite de la vigueur et de la naïveté d’une jeunesse pourtant bien intentionné. Si avant il n’était déjà pas facile de contrôler et d’endiguer toutes les attitudes indécente, aujourd’hui avec le développement constant des NTIC il est nécessaire de faire preuve d’encore plus de prudence. Tout le monde doit se sentir concerné par ce combat pour une véritable liberté. Les jeunes, les moins jeunes et les plus âgées doivent faire preuve de plus de responsabilité au quotidien pour ne pas se laisser détruire par des individus malveillants dont le véritable but est de détruire cette génération et les prochaines à petit feu.
L’instrument mis en œuvre en vue de diminuer l’ampleur voire éradiquer la corruption au Cameroun a du pain sur la planche. Son choix de faire de la communication dans les temples du savoir est particulièrement salutaire car ce phénomène est en train de défier la véritable éducation et la véritable instruction prodiguer au sein des écoles et de la cellule familiale pour faire prospéré le fruit des mentalités débridées par des actes de corruption ou d’incitation à la corruption. La dénonciation est entravé par la normalisation de certaines activités illicite qui exposent les lanceurs d’alertes ou ceux qui veulent faire éclater la vérité à une mort certaine. Ce combat doit encore plus être axé sur l’éducatif que sur le répressif, les incarcérations et les recouvrements. Il serait peut-être mieux de réserver une partie des sommes recouvrées au changement des mentalités.
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Références et orientations bibliographique
[1] René Descartes ; Discours de la méthode (1637). Les Echos du maquis, 2011, 46p
[2] Baudelaire, Nietzsche et l’idée de la décadence
[3] Les jeunes générations sont-elles vraiment moins fortes que les précédentes ? Tom Kuntz – 2 Mars 2022 7h30
[4] Reuband, Karl-Heinz. « Evolution des modes de consommation des drogues et effets limités des politiques pénales : le cas de l’Allemagne » revue Déviance et Société, 2008/3 (vol.32), PAGES 303 à 323
[6] Pierre de Ribadenyera, tratatus de modo gubermandi sancti ignatii 6,14
[5] Towa M ; Essai sur la problématique philosophique dans l’Afrique actuelle, Yaoundé, CLE, 1971, 76p