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Le pardon comme conséquence d’une contrition sincère

malumiereetmonsalut Par Le 30/06/2024 à 00:00 0

Dans Meditations

Méditation

Contrition sincère. Image d'illustration Pixabay

L’un des objectifs de la proclamation et du partage de la parole de Dieu est d’amener les auditeurs à la conversion après un effort personnel qui se résume à un profond regret de ce qu’on a eu à faire et demander pardon pour jouir davantage de cette joie réservée à ceux qui font le choix de mettre leur confiance en Dieu. Il ne s’agit donc pas tout simplement de regretter mais de regretter sincèrement. En d’autres termes, il s’agit d’avoir un profond désir de changer les choses, de changer de condition, de sortir d’un état de mal être total ou partiel à un sentiment de bien être effectif et total.  

Celui que l’Evangile de Luc appelle « le fils prodige (la Bible des Peuples) » fit le choix de retourner chez son père parce qu’il regrettait vraiment ce qu’il avait fait. Qu’est-ce qu’il avait fait ? Son frère ainé nous le fait savoir : « il a mangé toute ta fortune avec des prostitués » (Luc 15, 30 La Bible des Peuples). Est-ce grave ?

Le pouvoir d’une volonté de changement sincère

En relisant l’histoire du début jusqu’à son terme, nous constaterons que cette situation n’est pas assez grave pour constituer un drame. En fait, pour celui qui recherche la miséricorde de Dieu il n’y a jamais de gravité qui ne puisse être pardonné.

Les Hommes commentent certes des actes abominables, mais il n’y a aucune abomination qui résiste devant une contrition sincère. Si nous considérons que ce n’est pas grave, c’est parce que nous savons que la miséricorde de Dieu est insondable. Mais ça ne veut pas dire que l’acte n’est pas grave en lui-même. Nier que le mal existe c’est être déconnecté de la réalité. Mais être conscient de l’existence du mal en Nous et dans le milieu où nous vivons nous aide non pas à cautionner les scandales ou les abominations, mais à avoir un profond respect pour les contritions sincères. Oui en effet parce que nous vivons dans un monde ou le péché est de plus en plus banalisé. Certains Hommes n’en n’ont même plus conscience au point où c’est devenu pour eux une seconde nature. Ceux qui en sont conscients sont parfois tenter d’éprouver du mépris pour ceux qui ne se comportent pas comme eux sans savoir qu’ils ont également des responsabilités envers eux tout comme ces derniers auront également des responsabilités à remplir qui s’inscriront dans la logique du soutien spirituel et matériel qu’ils ou elles ont eu à recevoir d’un ensemble d’individus qu’ils ne connaissent peut-être même pas.

Au cours de ce que nous préférons appelé une scène de théâtre à but pédagogique narrer par Jésus et rapporter par Saint Luc au chapitre 18 des versets onze à douze, un pharisien déclare : « O Dieu, je te remercie de ce que je ne suis pas comme les autres hommes, qui sont voleurs, injustes, adultères, [en scrutant surement autour de lui il aperçoit certainement un publicain et ça l’inspire davantage et il poursuit] ou même comme ce collecteur d’impôts. [Il ne se prive pas de vanter ses mérites et poursuit] Je jeûne deux fois par semaine et je donne la dîme de tous mes revenus. » (La Bible Second 21)

Deux cas de figures complémentaires

Bien que cette prière soit imparfaite et très souvent critiquée par certains nous l’apprécions particulièrement. En fait, ce pharisien n’est pas déconnecte de la réalité. Ce qu’il dit n’est que la conséquence de ce qu’il voit au quotidien. De plus, le jeûne et le paiement de la dîme sont des exigences pour tous ceux qui se disent enfants de Dieu. Ce qui manque à cette prière d’action de grâce c’est ce qui se trouve peut-être également sous une autre forme chez ce pharisien et qu’il semble voir uniquement chez le publicain. De quoi s’agit-il ? En fait, même si aujourd’hui les enfants de Dieu sont des pécheurs pardonnées, le péché est une réalité du quotidien de chaque Hommes. En d’autres termes, tant que nous serons sur terre, nous aurons toujours à faire ce qui est désagréable aux yeux de Dieu. Que nous soyons bons ou mauvais, moins bon ou moins mauvais, juste ou injuste, nous ne ferons pas toujours ce qui est bien aux yeux de Dieu.

Le publicain est un Homme public c’est-à-dire, tout le monde voit le mal qu’il fait au quotidien. Mais si tel est le cas, qui voit le mal que nous faisons dans l’intimité de notre cœur ou en privé ? C’est dans ce sens que la prière du publicain parfait celle du pharisien. Pour être plus explicite nous dirons que le pharisien a fait une très bonne prière imparfaite qui a été rendue parfaite par celle du publicain. Il ne faut donc plus uniquement voir ces deux scènes comme des différents cas de figures mais comme des prières complémentaires dont il faudrait toujours s’inspirer pour selon nous faire des prières complète et parfaite. 

La prière du publicain perfectionne celle du pharisien tout comme celle du pharisien peut perfectionner celle du publicain. En effet, vous ne pouvez pas faire une prière d’action de grâce en méprisant les autres ou ceux qui ne sont pas comme vous et qui comme vous ont besoin d’expérimenter eux-aussi la miséricorde de Dieu dans leur vie. Si Dieu nous a accordé le privilège ou le mérite d’avoir une existence différente de celle des autres, cela ne signifie pas que nous soyons exemptes de tout reproche. Et puisque nous sommes des êtres qui comme les autres ont besoin de la miséricorde de Dieu, nous ne pouvons pas nous contenter d’une prière qui vante nos mérites tout en parlant des autres comme s’il se trouvait dans un chemin sans issue contrairement à nous qui sommes bons et toujours juste devant Dieu alors que ce n’est pas toujours le cas.

Le fait de vivre dans l’allégresse ne signifie pas que nous n’avons plus besoin d’être pardonner au quotidien comme tous ceux qui selon nous sont certes injuste devant Dieu mais recherchent également sa face pour sortir de la situation dans laquelle ils se trouvent.

La prière du pharisien fait savoir au publicain l’avantage qu’il y a à être un enfant de Dieu et celle du publicain rappelle au pharisien ce qu’il est aussi même s’il à la grâce de jouir d’un certain privilège. Ainsi donc, mon action de grâce ne devrait pas se faire sans prendre en compte le fait que Dieu a eu à faire miséricorde au pécheur que je suis aussi. C’est ce même chemin de la miséricorde de Dieu que les « justes » ont le devoir de chercher au quotidien que les « injustes » se doivent aussi de rechercher car s’il est vrai que je suis un rapace, un injuste, un adultère ou une prostituée, eh bien, comme le dit le publicain au verset 13 : « O Dieu, sois apaiser envers moi qui suis un pécheur. » (La Bible Louis Second)

Ce que nous détestons parfois chez les autres n’est que le reflet de ce qui se trouve parfois en nous même sous d’autres formes. Il ne s’agit pas d’encourager les Hommes dans leurs bévues. Il s’agit tout simplement d’apprendre à se regarder soi-même avant de regarder ou de juger les autres. Autrement dit, « ôtes premièrement de ton œil la poutre, et alors tu verras clair pour ôter le fétu [brin de paille] de l’œil de ton frère » ([Matthieu 7, 5] La Bible de Darby)

Lire aussi: Conversion des pécheurs: une grâce divine offerte au libre arbitre de l'Homme

Il s’agit d’une activité qui n’est pas facile et qui consiste à prier pour nous-même et confier les autres à la miséricorde de Dieu. En effet, Si jésus nous recommande de prier pour nos ennemis ou pour ceux qui vous persécutes (Matthieu 5, 44), c’est parce qu’il sait que par nous-même nous ne pouvons pas. C’est une grâce divine. Vous ne pouvez pas être dans un environnement où un individu commet des abominations et on vous demande de prier pour cette personne. Sans une aide d’en haut vous ne pouvez pas. Dans un tel cas où certaines personnes demanderont de pardonner et prier pour la personne, d’autres vont plutôt demander que justice soit d’abord faite avant de penser à la miséricorde de Dieu. D’autres encore ne voudrons même pas entendre ces mots car « le jugement est sans pitié pour qui n’a pas eu pitié. » ([Jacques 2, 13] Traduction œcuménique de la Bible 2004)

Il (le contrevenant) doit être appréhendé et emprisonner pour le mal qu’il a eu à faire. Si après avoir médité sur son sort il veut vraiment changer il n’a qu’à faire sincèrement comme le fils cadet et dire: «  Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi, je ne mérite plus d’être appelé ton fils. » ([Luc 15, 21] La Bible de Jérusalem 1995)

C’est en ayant un profond regret du mal qu’on a eu à faire qu’on se montre digne d’être appelé enfant de Dieu. C’est trop facile de demander pardon aux autres quand on reconnait avoir mal agit. Même si c’est une étape non négligeable, le plus important ce sont les efforts que nous devons faire pour changer. On ne peut pas profiter des dons spirituels de Dieu sans faire des efforts de changement. Il faut éviter de prendre Dieu pour un con, en prenant ceux qui acceptent continuellement de nous pardonner comme des idiots. Il faut manifester par des actes concret et continue notre réelle volonté de vouloir changer pour vraiment être pardonner.

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Crime et châtiment, justice et pardon

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