Analyse/La réalité d’un groupe humain de taille intermédiaire qui se situe entre le clan et la Nation n’est pas qu’une réalité africaine. Partout dans le monde on retrouvera toujours des personnes originaires d’une région, d’une tribu ou d’un peuple qui a ses spécificités qui le différentie d’un autre. Une singularité parmi tant d’autres qui font toutes parties d’une identité plurielle et républicaine dont la bonne gestion de la diversité passe nécessairement par un ensemble de fragments agglomérés de satisfaction à l’échelle de chaque Terroir, afin que toutes les populations du Territoire aient les preuves palpables qu’elles sont toutes membres d’une Nation en perpétuelle construction.
Même si le vivre ensemble inclus l’inclusion sociale, il est toujours mieux de tout mettre en œuvre afin qu’aucun Terroir ne se sente lésé par rapport à un autre. La gestion de la chose publique impliquera toujours une satisfaction constante de chacune des composantes d’un ensemble homogène dans un contexte où même si l’identité a pour vocation d’embrasser la pluralité symbolisée par la Nation, chacune des composantes de l’ensemble pense d’abord à elle parce que le développement doit toujours partir du bas, c’est-à-dire des Terroirs qui ont en leur sein un ensembles de villages ayant chacun leurs doléances. C’est la raison pour laquelle au Cameroun en particulier, les populations via leurs leaders ou leurs personnalités les plus distinguées, ont une manière particulière de montrer leur reconnaissance à qui de droit, par un ensemble de remerciements qui atteste que la satisfaction du Territoire passe par une autre très importante qui se situe à l’échelle chaque départements et arrondissements qui composent la région. Si en effet la tradition africaine qui se caractérise par une hospitalité particulière qui elle-même se traduit notamment par un accueil d’étrangers de tout bord qui implique aussi les aider à s’intégrer, aucun chef de village en particulier ne peut être satisfait quand un village voisin joui d’un privilège venant d’en haut qu’il n’a pas. Et même quand on a en sa possession le minimum nécessaire, ça ne suffit pas toujours; les multiples défis à relever traduisent toujours des demandes constantes motivées par le souci de maintenir les jeunes sur place, grâce notamment à une meilleure valorisation des potentialités locales, un meilleur équipement des communes, et la construction entre autres, de nouvelles infrastructures.
Le vivre ensemble républicain
L’État a la responsabilité de mettre tout en œuvre pour favoriser une cohésion sociale qui passe par la satisfaction d’une population locale appelée elle-même à contribuer à cette joie de vivre ensemble au niveau local. Le vivre ensemble républicain est une question de gestion harmonieuse et harmonisé d’un Territoire où tout le monde travaille au niveau local, en vue d’un développement qui doit bénéficier à tous. Si on doit s’aimer et bien vivre ensemble parce qu’on appartient à une même république, on doit s’aider mutuellement dans cette même marche vers un développement inclusif où l’autre ne sera pas seulement un étranger, ou un individu qui ne parle pas le même dialecte que nous, mais un membre de la même république que nous, et avec qui nous devons premièrement dialoguer en empruntant les langues officielles prévues par la république, pour mieux valoriser ce vivre ensemble républicain. Le fait de mettre la tribu et la langue vernaculaire en particulier comme obstacle à une bonne intégration, est une méthode handicapante qui nie le fait qu’avant d’être un ensemble de singularités, nous avons en commun une identité plurielle qui a aussi des règles à respecter pour le bien de l’ensemble. Un développement localisé qui n'a pas de préoccupation républicaine, est une source potentielle de tensions incontrôlables qu'il ne faut surtout pas sous-estimer.
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C'est toujours à partir de ce principe de la base vers le haut que le processus de développement d’un Territoire peut vraiment être satisfaisant. La tribu ne peut pas se développer toute seule. Elle aura toujours besoin d’un soutien d’en haut pour mieux se promouvoir, mieux valoriser et enrichir l’ensemble du Territoire. Quel est ce leader local ou chef de village qui n’acceptera pas que des étrangers viennent investir dans sa localité ? La réalité des intérêts stratégiques dans les relations internationales inclut la responsabilité des Terroirs et celle de chacun de leurs leaders. En effet, Contrairement aux idées préconçues qui limitent l'appartenance à une tribu à la connaissance de la langue vernaculaire, on ne se perd jamais dans son pays, ou dans un Territoire ami. Tout est déjà prévu pour un bon accueil. Le reste à savoir la langue vernaculaire et l'apprentissage des us et coutumes pour ceux qui ne les connaissent pas encore, ne sont que des formalités pour ceux qui veulent se donner les moyens et le temps de les apprendre, tout en s'efforçant de contribuer à travers des actes à la cohésion sociale, afin que l'esprit républicain prime toujours sur tous les esprits réductionnistes favorables à l'exclusion et au développement d'un esprit matérialiste qui ne vise que des intérêts derrière une relation appelée à être sincère, pour produire des fruits bénéfiques pour la république et la bonne évolution des tribus.
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