Préservation du patrimoine commun : un mal nécessaire au niveau des terroirs

malumiereetmonsalut Par Le 03/04/2024 à 00:00 0

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Extrait d'images du parc national de Lobéké (Cameroon) Image: tripadvisor.fr

Malgré le fait qu’elle soit menacée par l’influence nocive des particularismes qui entravent la cohésion social par endroits, la préservation du patrimoine commun ne sera jamais l’affaire d’une seule unité culturelle. L’esprit de territorialité ou le sentiment d’appartenance qu’elle implique et qui se concrétise par des conventions internationales soucieuses de prendre soin d’une maison commune feront toujours des spécificités de chaque terroir un patrimoine commun à préserver et à promouvoir comme il se doit par tous les moyens légaux possibles. En effet, la protection de la biodiversité animale et végétale tout comme sa préservation est un art de vivre qui accorde énormément d’importance à la vie d’autrui et notamment la préservation de ses écosystèmes dont la pérennité de l’existence nécessite des efforts permanent de restauration et de préservation tant aux niveaux locaux qu’internationaux. 

Avec le phénomène du réchauffement de la planète, la protection tout comme la préservation des espaces naturelles par des actes concrets est un enjeux culturel majeur qui requiert la responsabilité de chaque Etats non seulement en vue de mieux profiter des bienfaits de la nature, mais surtout éviter que l’avenir des générations à venir ne soit pas compromis par celle qui l’ont précédés.

Le patrimoine commun étant l’ensemble formé par un ensemble de patrimoine particuliers qui s’inscrivent tous dans une dynamique de protection nécessaire pour le bien être de toute l’humanité, tous les maillons de la chaine ont leur utilité. Aucun être et aucune culture n’est plus importante qu’une autre ; aucune espèce animale ou végétale n’est plus importante qu’une autres. Chacune a son utilité et ses spécificités.

Un milieu naturel compromis par des actions humaines a toujours des fortes répercutions dans la vie des Hommes et des peuples appelés à vivre en symbiose avec une nature essentielle dans la pérennité de leur activités culturelles et traditionnelles. Mais même si des attitudes protectionnistes justifient l’instauration de plusieurs interdictions en vue de limiter l’abattage anarchique des espèces animales et végétal tant par des particuliers, des braconniers et des populations indigènes qui paient malheureusement le prix fort d’un sinistre dont-elles ne sont pas les principaux responsables, la préservation du milieu naturel doit tenir compte des populations locales ainsi que leurs activités qui sont également des héritages à préservés.

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Le développement économique et social doit être compatible avec la conservation du patrimoine commun et une exploitation raisonnée des ressources naturelles. La protection de la nature ne doit pas être un prétexte pour augmenter la richesse des uns tout en accroissant la pauvreté des autres par la multiplication d’activités illégales. L’inscription au patrimoine mondial ne permettra certes pas de protéger toutes ces aires comme il se doit, mais elle constituera déjà un effort non négligeable dans la préservation des spécificités culturelles d’un ou plusieurs terroir d’un Territoire, mais également et surtout  celui d’un héritage commun.

Parmi les plus de 194 Etats ayant ratifiés la convention du patrimoine mondial, il y en a encore plusieurs qui n’ont aucun site inscrit tandis que d’autres en ont plusieurs. Entreprendre des efforts dans ce sens permettra certainement de remédier à cette disparité géographique qui dénote un intérêt particulier pour certains pays. En effet, les dix pays qui ont le plus de site culturels, naturels et mixtes inscrit selon un classement de 2022 fait par l’UNESCO sont des pays industrialisés et développés.

Protéger la nature c’est protégé non seulement une culture mais également un héritage commun. Tous les sites du monde ne peuvent peut-être pas être inscrit, mais les 197 pays reconnus officiellement par les Nations Unies doivent au moins avoir un site inscrit afin que les populations soient non seulement associées à ce combat nécessaire pour la préservation et la valorisation raisonnée des cultures locales à travers la préservation de leur cadre de vie, mais également davantage conscientes de l’urgence de la protection non pas seulement d’un patrimoine particulier mais surtout un patrimoine commun car, une culture qui se meurt est une perte pour l’humanité.

Des travaux doivent s’intensifier aux niveaux nationaux en vue d’augmenter les listes indicatives, tout en espérant qu’un plus grand nombre soient inscrit au patrimoine mondial.

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