Parce qu’il résulte d’une action politique motivée par la volonté des populations de ressentir de façon plus tangible le développement du Territoire au niveau local, le découpage scientifique de l’intérieur d’un Territoire est un indicateur culturel de démarcation en vue de mieux impulser le développement Territorial au niveau local à travers une meilleure valorisation des cultures d’un espace géographique national morcelé en plusieurs ilots identitaires et identifiables.
Chaque Terroir a un périmètre d’opération qui certes le met au même rang que les autres mais dans lequel il est appelé à valoriser ses différences et les mettre au service du Territoire non seulement en attirant des visiteurs locaux mais aussi internationaux car un projet de développement aussi petit soit-il, s’il est bien pensée profite encore plus au Territoire qu’au terroir.
Connaitre l’autre c’est connaitre sa culture
Le sérieux que les populations locales accordent à leur terroirs en mettant en œuvres des projets qui contribuent à la valorisation des cultures locales permet toujours aux autres de mieux comprendre ou mieux connaitre ce qu’on ne connais parfois que de nom et souvent sur la base de préjugés hérités sans toutefois saisir la profondeur ou l’esprit qui réside dans la réalisation d’un édifice ou la pérennité d’une pratique ancestrale dans un contexte où la modernisation invite à une réactualisation ou une réappropriation constante de chaque culture tout en faisant attention de ne pas les vider de leur substance.
Il y a tellement de préjugés qui gravitent autour de la culture de l’autre au point où la méfiance prend parfois des tournures inquiétantes. On n’en arrive parfois à faire des caricatures qui correspondent certes à la réalité des préjugés et stéréotypes mais qui n’ont rien à voir avec le bien- fondé d’une culture ou tout au moins d’une pratique ancestrale peut-être aussi parce que certains indigènes par des pratiques scandaleuses donnent une mauvaise image à une ou plusieurs cultures déjà sous le feu des critiques de toute sorte.
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Mais même si le passé défini un présent parfois victimes des mauvaises interprétations et autres pratiques en total déphasage avec l’idée d’une culture au service des Hommes et du Territoire tout entier, le présent doit continuellement être réactualiser pour contribuer à donner une meilleure image à chaque culture pour ne pas laisser les Hommes et en particuliers les jeunes et futures générations épousés des aspects négatifs d’un passé ne correspond plus ou pas aux valeurs préconisées non seulement au niveau des Terroirs mais aussi en société.
Le caractère extraterritorial d’une culture locale
Parce qu’elle est liée à l’histoire des civilisations ancestrales, la culture des peuples doit davantage être vulgarisé à travers des enseignements pédagogiques permettant à l’autre de mieux connaitre son semblable, mais aussi un lien culturel qui dépasse les limites du terroir d’un Territoire. Le bantou du Cameroun par exemple n’a pas uniquement des frères au Cameroun. Il en a en Afrique Centrale et Australe. Les migrations qui se sont opérés au cours des siècles n’ont pas brisés les liens culturels.
Si nous sommes ce que nous sommes sur la base de ce qui nous identifie au niveau local, nous sommes également ce que les autres sont parce que nous avons des éléments de nos cultures qui s’apparentent. On n’est donc pas Africain uniquement parce qu’on est originaire d’un même continent, mais aussi parce qu’on a des liens de sang qu’en plus de n’avoir pas brisé, les migrations ont consolidé, élargissant ainsi les limites d’un terroir qui ne se limite plus à une Nation mais à plusieurs ayant des pratiques linguistiques et coutumières qui s’apparentes. De même, on n’est pas camerounais juste parce qu’on est originaire du même Territoire, mais parce qu’a un moment donné de notre histoire, certains d’entre nous ont dû migrer pour se regrouper dans d’autres partie du même Territoire pour signifier que chaque camerounais devrait se sentir chez lui partout, et briguer même des postes de responsabilités politiques dans des circonstances dont il n’est pas « originaire » de naissance mais auxquels il appartient par essence.
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