La route : Ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas
Tout en précisant qu’il y a des routes en agglomération (rue, allées, avenue, boulevard…) et des routes hors agglomérations (« Nationales, Régionales, Départementales, et communales », une route a plusieurs parties : la chaussée (surface réservée à la circulation des véhicules), le Fossé (trou réservé à l’écoulement des eaux de la chaussée), l’Accotement ( l’espace qui sépare la chaussée au Fossé), le Trottoir (l’espace réservé aux piétons), le Talus ( forme inclinée qu’on donne à la chaussée), le Caniveau (Aménagement destiné à recevoir l’eau en provenance du talus), la Plateforme (c’est l’ensemble chaussé, accotement, trottoir), l’Assiette ( c’est l’ensemble Chaussé, Accotement, Trottoir, Talus), l’Emprise (c’est la partie de la route qui prend 10m après le talus), et le soigné (Aménagement fait pour conduire l’eau de la chaussé dans la fossé). Mais puisqu’on ne connait généralement que deux ou trois parties à savoir : la chaussé, le Trottoir et le caniveau desquels les populations ont données d’autres fonctions à savoir : Le lieu de dépôt des emballages plastiques après consommation pour le premier, lieu d’étalage de marchandises pour le deuxième, et lieu de stationnement d’ordures ménagères encombrantes pour le troisième, la fonction des parties de la route a été biaisée à tel point que pour revenir totalement à l’orthodoxie ou à leur fonctions première, il faut davantage de mesures préventives et répressives surtout pour changer les mentalités.
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Certains habitants en milieux ruraux ont pris pour habitude d’étaler certaines portions de leur production sur les routes. « Ces encombrements des Accotements et Trottoirs tant en milieu urbain que rural sont dangereux en plus d’être illicite » dans le sens qu’on ne peut pas utiliser une voie de circulation à d’autres fin même si l’on estime que c’est sans gravité. Au fur et à mesure que le temps passe, certains mauvais actes sont devenus des mauvaises habitudes qui persistent du fait soit de l’ignorance, soit d’une insuffisance de prévention, ou de mesures répressives.
Aucun détail ne doit être négligé dans un contexte où le nombre de véhicule ne fait que croitre non seulement du fait de la croissance démographique, mais également du fait que de plus en plus de personnes achètent des voitures et des motos afin de proposer des services payants ou non. Plus on achète des autos, plus la sécurité et les préventions routières devraient être renforcées car le coût économique des accidents de la route est très lourds pour un pays en développement où les déficits infrastructurelles sont perceptibles dans tous les secteurs et dans le sous-secteur des transports routier en particulier.
Les accidents de la route ne cesseront certainement jamais mais on aura toujours la faculté de réduire leur ampleur par des attitudes responsables qui nécessiteront toujours davantage de campagne de prévention et de sensibilisation sur les routes de manière permanente, sans toutefois omettre les moyens de répressions qui sont tout aussi importants mais qui doivent être fait avec pédagogie c’est-à-dire, en respectant soi-même les règles et ne pas se comporter comme si le travail de prévention et de sécurité routière se résumait à réprimer à tout prix ou piéger des transporteurs et autres usagers de la route en se plaçant à des points non réglementaires pour les sanctionner. En effet, même si ce jeu de chat et de souris peut se justifier par le fait que certains usagers de la route et autres transporteurs ont pris pour habitudes d’être sérieux juste l’instant d’un contrôle de routine pour faire tout le contraire par après, il ne faudrait pas que la sécurité routière qui inclue des mesures préventives et répressives, continue d’être une espèce de « chasse aux sorcières » comme ça semble être le cas actuellement. Aucun point de contrôle routier ne doit être dissimulé. Si des attitudes irresponsables ont été notées après la traversé d’un point de contrôle, il faudrait peut-être mettre davantage de moyens pour renforcer la prévention et la sécurité sur nos routes au lieu de se cacher pour essayer de surprendre des potentiels fauteurs de troubles.
En plus des responsabilités des usagers de la route et des communes, le gouvernement a le devoir de veiller à ce que les camerounais voyagent dans de bonnes conditions en multipliant des mesures de sensibilisation et de prévention mais surtout en prenant soin des infrastructures routières. Lutter contre les accidents de la route c’est également lutter contre la pauvreté. Les usagers de la route doivent donner une réponse favorable aux efforts de prévention et de sécurité routière au Cameroun. Un rapport de la Banque Mondiale datant de 2018 sur l’impact négatif des accidents de la route sur la croissance économique des pays en développement fait savoir que les mesures de sécurité routière ont pour effet d’améliorer le bien-être des populations. Mais ces efforts ne peuvent pas porter davantage de fruits si les usagers de la route ne font pas leur part. Raison pour laquelle le rapport préconise davantage : La baisse et le contrôle des limitations de vitesse, la lutte contre l’alcool au volant, la généralisation du port général de la ceinture de sécurité en recourant à des sanctions et des campagnes de sensibilisations, et enfin surtout l’intégration de l’enjeu de la sécurité routière à toutes les étapes de développement des infrastructures routières (planification, conception, exploitation).
Quand des nécessités s’imposent, tout le monde doit s’impliquer dans cette lutte de longue haleine car le décès d’un tiers n’affecte pas uniquement en ensemble de familles mais un pays tout entier. En conduisant de manière responsable, on contribue à faire en sorte que l’État investit davantage dans le secteur des transports routiers en particulier pour le bien-être des camerounais. C’est donc une affaire de tous qui cependant signifie plus d’efforts du coter des pouvoirs publique pour l’atteinte d’objectifs plus satisfaisants.
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