Le mauvais état des véhicules
Les véhicules qui circulent sur des routes dégradées s’usent progressivement tout en augmentant le degré de dégradation de ces routes. Une des caractéristiques du paysage camerounais est la présence des vieux véhicules qu’a première vue on pourrait dire qu’ils ne peuvent plus rouler mais qui parcours des centaines de kilomètre au quotidien et à vive allure sur certaines routes qui demandent encore plus d’efforts du fait de leur état de délabrement ou d’enclavement. Et il ne faut pas s’étonner du fait que ceux qui conduisent ce type de véhicules ne passent pas de visites techniques. Ils exercent leurs activité en donnant un service payant aux camerounais et même à l’Etat camerounais puisqu’ils ont pour la pluparts les pièces exigibles bien qu’ils circulent souvent sans phares, sans rétroviseurs, sans ceinture de sécurité, sans clignotant avant et/ou arrière, mais avec un moteur qui permet de faire le travail qu’il faut et récolter l’argent qu’il faut pour se satisfaire soi-même et répondre favorablement aux tracasseries policières dont les abus ont même été dénoncés par la solidarité corporatiste de ces transporteurs clandestins.
Puisque le mauvais état des véhicules fait problème on se demande donc pourquoi les vieux véhicules circulent-ils sur nos rues et sur nos réseaux routiers ? La raison est simple. Les camerounais se donnent les moyens de chercher leur moyens de subsistance dans un contexte de précarité où il faut travailler malgré tout. Ce n’est certainement pas les autorités publiques qui ignorent cela. De plus, le continent africain est un dépotoir des vieux véhicules et tout le monde le sait. En effet, « périmés aux regards des standards environnementaux ou de sécurité en vigueur dans les pays de l’OCDE (organisation de coopération et de développement économique), [les vieux véhicules] trouvent un dernier débouché dans les pays les plus pauvres, où seule une minorité de privilégiés peut accéder à la voiture neuve et où la règlementation des importations est peu exigeante sinon inexistante. » (le monde.fr -2020)
Il est donc normal que le projet d’implémentation d’une prime à la casse soit tombé en désuète. En effet, avec des routes qui se dégradent plus vite que la normal à cause de la pression des véhicules en surcharges et autres véhicules importés et qualifiées de périmé à l’extérieur on n’est pas sûre de sortir de l’auberge puisqu’avec des routes dégradées, l’accélération du vieillissement de ces véhicules de même que celle des rues et routes est certaine.
La route est un moyen de communication qui n’a jamais tué personne. Ce sont les défaillances humaines qui sont à la base de ces multiples accidents de la circulation sur des routes en minorité plus au moins bitumées d’une part, et enclavés en majorité d’autres parts. Les usagers doivent donc faire preuve de beaucoup de prudence et surtout de responsabilités sur des routes où en plus d’être responsable de d’eux-mêmes, ils ont également la responsabilité de faire de leur mieux pour ne pas causer la mort de leur semblables puisque toute mauvaise manœuvre est susceptible d’avoir une incidence négative sur d’autrui.
L’Homme a certes besoin d’infrastructures de qualité mais il doit lui-même se conduire honnêtement à travers ce qu’il fait et ne surtout plus prendre des risques inutiles sur des routes où il y aura certes toujours des accidents mais dont l’ampleur des dégâts et même l’amélioration de la marge positive dépend de chaque citoyens, chaque usagers aussi bien sur les routes que dans les administrations où certains individus entretiennent des activités indécente qui durcissent davantage cette longue lutte contre les accidents de la route.
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