Le service de santé dans les établissements de santé publique en Afrique est à l’image de la précarité dans laquelle vivent les populations. Malgré des effort non négligeable ayant permis la construction d’établissements de références fruit des bonnes relations bilatérales et multilatérales, la répartition demeure inégale de même que la qualité des services procurés, qui dans certains coins et recoins démontrent un manque de motivation générés en partie par une mauvaise prise en charge par les instances dirigeantes de ceux qui sont eux-mêmes appelé à faire preuve de professionnalisme à travers la qualité de service qu’ils sont appelés à procurés aux autres.
La vocation des formations sanitaires à savoir entre autres contribuer au bien-être et au mieux-être des citoyens est mise à mal par les facteurs argent et insalubrité qui font respectivement de ces établissements des lieux où c’est uniquement celui qui a de l’argent qui est roi et des espaces où certaines personnes n’aiment pas se rendre parce qu’elles ont peur d’en sortir avec d’autres maladies du fait de l’état piteux de certaines d’entre elles.
Le mal ne se trouve pas uniquement au sein des établissements publics. A part ceux qualifiés d’établissements privés de références où certains préfèrent se rendre parce qu’ils sont sûre d’y trouver non seulement des locaux bien entretenus mais également une meilleure prise en charge, les établissements de santé privé ne sont pas en reste. Plusieurs ont d’ailleurs été fermés en 2023 dans le cadre de la campagne de marche sanitaire annoncé en 2022 par le ministre de la santé public au Cameroun pour des motifs divers justifiant un fonctionnement dans la clandestinité. Le domaine de la santé étant une bonne opportunité d’affaire, certains y ont trouvé le moyen de gagner leur vie en profitant notamment de l’insuffisance des médecins et du choix de ces derniers d’aller proposer leurs services dans des espaces où les conditions de travail et la qualité des rémunérations favorisent un service de qualité.
Plusieurs jeunes médecins formés au Cameroun préfèrent aller travailler à l’extérieur du pays et même hors du continent. Certaines sources officielles parlent de trente pourcent (30%) par an pour démontrer entre autre l’ampleur de ces choix qui se justifient par un statut social lamentable, le mauvais état des locaux ainsi que l’environnement insalubre de certaines formations sanitaires.
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De plus, l’assistance médicale ou encore la prise en charge a un coût qu’une bonne partie des pays Africains ne peuvent pas se permettre. La prise en charge de qualité est conditionnée par le facteur argent et celui qui ne l’a pas ne sera pas pris en charge. On pourrait penser à un manque d’humanisme alors que ce sont les systèmes de santé qui ne sont pas en mesure de procurer ce genre de service eux-mêmes n’ayant pas les moyens d’une telle politique. En effet, même si dans l’optique de soulager un tant soit peu la peine des malades, des phases pilotes de couvertures santé universelle ont été entreprises par plusieurs Etats Africains, le chemin pour y parvenir est encore très long car qui dit couverture santé universelle dit parmi tant d’autres, un PIB par habitant très élevé, pays industrialisé et développé. C’est uniquement dans des pays qui remplissent ces exigences que des prises en charge sanitaires peuvent être plus utiles.
En Afrique, et au Cameroun en particulier, au moins une personne a été témoins ou a fait l’expérience d’un mauvais traitement, ou connu une personne qui a eu à vivre ce genre d’expérience. Il ne s’agit pas de se focaliser sur des faits déplorables et parfois isolés pour tirer gratuitement et même inutilement sur des individus mais plutôt sur un système ne garantissant pas un bon encadrement des professionnelles de santé ainsi que l’entretien des établissements.
C’est la qualité de ces systèmes qui justifient la nonchalance et l’indécence avec laquelle certains malades sont traités dans des espaces où même l’accueil doit être thérapeutique. Les établissements de santé sont un des lieux où l’on doit sortir le plus satisfait et optimiste possible quel que soit les circonstances. Mais malheureusement, le comportement affiché par certains « professionnelles de la santé » ne coïncide pas avec ces exigences. Des efforts supplémentaires sur les plans salariaux, infrastructurelle, et d’assainissements notamment pourraient permettre de réduire l’ampleur de ces faits inquiétants.
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