Egalité de genre : défis d’un monde empourpré dans les considérations masochistes et culturelles mal éclairées.

malumiereetmonsalut Par Le 06/03/2023 à 11:20 0

Dans Dossiers

Dossier

West african jar

La construction d’une société dont l’émancipation ne sera pas limité et entravé par des attitudes rétrogrades et ségrégationnistes est une tache de longue haleine. En effet, si pour les plus libéraux le changement de certaines habitudes et mentalités sont toujours nécessaire dans un processus de développement, pour les plus conservateur par contre, ce n’est pas le cas car, rompre avec ce qui s’assimile à un héritage culturelle, ce n’est plus respecter la tradition et encore moins contribuer au développement. 

Parler d’égalité de genre c’est réclamer ses droits ni plus ni moins. Il ne s’agit pas de se révolter contre la suprématie d’un genre en particulier ou de bafoué par exemple la hiérarchie de nos sociétés traditionnelles. Il s’agit de réclamer son droit d’exister en tant que Homme, et d’être considéré comme une personne qui a aussi un rôle important à jouer dans un processus de développement.

Complémentarité et bon rendement

Le droit d’avoir un rôle à jouer en société est un privilège qui doit dépasser les limites du genre pour être plus efficace. Il ne s’agit pas de prouver que les femmes sont meilleures que les hommes. Il s’agit de valoriser la complémentarité et briser toutes les formes de discriminations qui  limitent les capacités de l’Homme. L’être humain est homme et femme en même temps ; il n’est pas d’abord homme avant d’être femme. Même s’il nous a été rapporté que l’homme a été créé avant la femme ça ne veut pas dire que le monde peut se réaliser sans une participation active du genre féminin et encore moins que les femmes doivent s’évertuer d’une manière inapproprié à prendre la place des hommes pour montrer qu’elles sont émancipées. Si aucune société ne devrait reléguer le rôle de la femme à un apport de moindre importance qui se limite au niveau de la cellule familiale, aucune raison à part un machisme exacerbé, ne justifierai le droit de canaliser le pouvoir décisionnelle uniquement au niveau du genre masculin.  La valorisation ne nécessite pas forcement des revendications au préalable. Les actes de l’Homme sont des preuves suffisantes, soumises au jugement de ceux  qui ont le pouvoir décisionnel.

Egalité de genre et éducation des consciences

La naissance des conflits en société tout comme en famille est en partie liée à une mauvaise conception de l’égalité homme-femme. Si dans certains cas elle est bien comprise et permet une vie harmonieuse par une bonne gestion des problèmes, dans d’autres par contre, elle peut très vite dégénérer et devenir dramatique. Militer en faveur de la primauté du genre masculin sur le genre féminin, ne signifie pas que la tête doit prendre la place des pieds, et les pieds celle de la tête. Chaque individu doit rester à sa place et respecter l’autorité de l’autre. C’est en adoptant des attitudes responsable qu’on garantit une vie harmonieuse en société sans toutefois limités machinalement et radicalement les capacités d’un genre en particulier. Les considérations culturelles qui tendent à balayer d’un revers de la main la question de l’égalité de genre doivent êtres repensées. Si le genre féminin n’a pas le droit de prétendre à une place qui ne lui revient pas de droit, cela ne signifie pas qu’il doit être chosifié ou traiter comme une vulgaire marchandise. Le droit à la vie implique le droit de s’exprimer librement et faire connaitre son mécontentement. La place du serviteur ne se limite pas à un seul pôle. Celui qui a la grâce de toujours se faire servir doit savoir qu’il a le devoir d’être lui-même le premier serviteur qui se doit d’être toujours à l’écoute de tout le monde et non pas se comporter comme un individu qui a tous les droits et aucun devoirs envers autrui.   Chaque individu à son utilité. Même s’il y aura toujours des personnes qui auront la grâce d’être plus importante que d’autres, aucune personne n’est plus utile qu’une autre en ce sens que tous ce que nous faisons doit concourir au bien de l’ensemble. Même si l’agriculture dite de subsistance perdure, il faut tout de même dire que l’effort du paysan ne lui permet pas seulement de nourrir sa famille. A travers son activité il répond à une certaine demande qui n’est pas négligeable dans l’économie d’un pays. On ne peut pas dire à une femme qu’elle n’est bonne qu’à procréé et faire la cuisine quand on n’a pas la pleine mesure de l’importance de la procréation et de l’art culinaire. On ne peut pas lui dire qu’elle ne sert à rien quand le fruit de ses multiples vertus a une incidence positive sur sa progéniture. Parler d’égalité de genre c’est redéfinir constamment les termes de cette égalité dans nos sociétés. C’est respecter nos traditions et voir dans quelles mesures valoriser d’avantage l’apport de chaque individus dans le processus de développement.

Français|Anglais

__________________________________________________________________________________

Recommandation :

TRIBUNE. L'impact des femmes dans l'économie du continent serait-il sous-estimé? L'éclairage de deux spécialistes, du développement et du genre.

Ajouter un commentaire

Anti-spam