Égalité de genre : Défis d’un monde empourpré dans des considérations masochistes et culturelles mal éclairées.

malumiereetmonsalut Par Le 06/03/2023 à 11:20 0

Dans Dossiers

Dossier

La cause féminine est également une cause masculine. hommes et femmes doivent continuer de travailler ensemble, afin de permettre davantage au combat pour la cause féminine, d’avancer doucement, sûrement et sans crainte, vers un ensemble d’aboutissements qui ne font pas uniquement la joie des femmes, mais également celle des hommes. Image : GDJ/ Pixabay-Mars 2023

Trois années après le terme de l’évènement tragique qui se situe entre Septembre 1939 et Septembre 1945, les 58 États membres qui constituaient l’assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies adoptèrent la déclaration universelle des droits de l’homme à Paris le 10 Décembre 1948, afin de prévenir tout autre actes de barbarie initiés au grand mépris de la dignité ou du respect de l’intégrité ou de l’interdiction de mettre à mal par des actes aberrant, le bien-être physique, morale et psychologique des êtres humains qui sont hommes, femmes et enfants car effet, et on a très souvent tendance à l’oublier, il y a un genre féminin et un autre masculin, qui a toujours été mis en avant, au point d’avoir influencé les habitudes dans nos sociétés où on parle de droits des hommes, en parlant implicitement aussi des femmes, et en les maintenant à l’ombre de leur semblables masculin, qui ont toujours joui d’un privilège qui favorise la récurrence d’un ensemble d’actes inappropriés qui traduisent une volonté de maintenir le genre féminin à un niveau subalterne, parce que comme le pensent plusieurs, c’est la véritable place des femmes.  

Cet état des choses ou cette situation particulière qui a toujours traduit implicitement la primauté du genre masculin sur le féminin, se traduit davantage par l’emploi de l’expression très popularisée selon laquelle, derrière un grand homme, se trouve une grande femme. Si cette expression signifie tout simplement que l’une des clés du succès d’un homme se trouve dans le choix d’une ou plusieurs épouse(s) de qualité, elle maintien tout de même le genre féminin, à l’ombre du genre masculin, comme pour dire que l’homme doit toujours être devant, et la femme derrière. Même si cet exemple se limite dans le cadre d’une vie de couple certifiée, il ne signifie cependant pas que les hommes ont plus de droits que les femmes, dans un ensemble d’espaces géographiques appelés à lutter contre toute formes de discriminations, et en particulier les tendances à inférioriser le genre féminin, sous la base d’un ensemble de considérations antérieures, qui ne cadrent plus avec les exigences d’un monde moderne en constante évolution, où la défense et la protection des droits des êtres humains ont une valeur universelle.  

Après le désastreux évènement qui s’est officiellement achevé en Septembre 1945, la communauté internationale se devait de tirer les leçons d’une expérience dramatique et très traumatisante. Après la résolution de l’Équation nazie qui a été très éprouvante, mettre tout en œuvre afin que le militantisme pour la protection et le respect des droits des hommes et des femmes soit un combat permanent à l’échelle de chaque État était devenu une priorité. C’était le nouveau défi d’un monde qui a été profondément meurtri, par un évènement traumatisant qui nécessite que tous les États mettent en œuvre des mesures pratiques ayant pour but de relever le défi de la protection des droits des Hommes et des peuples à long terme, car comme le précise le premier article de cet acte juridique collectif, « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. [1]» En effet, les allemands nazis se croyaient supérieurs aux autres peuples. Cette surestimation aux élans narcissiques et belliqueux, est l’une des causes d’un réarmement, afin de conquérir le monde, par le moyen d’une guerre hégémonique qui nécessitait d’éliminer tous les ennemis, et les Hommes « sales par nature » en particulier.

C’est en tenant compte des absurdités de ce type que la déclaration universelle des droits de l’Homme a été établie. La tendance à se croire supérieur aux autres notamment sur la base de la « race », devait encore plus être combattue car ce sont des mentalités de ce type qui ont été à la base du choix de mener le monde vers une guerre sanglante, qui s’est caractérisée par la réalité des camps d’exterminations.

Désormais, à compter du jour de l’adoption de la déclaration universelle des droits des êtres humains du 10 Décembre 1948, cinq mois après la première convention des droits des femmes de New York en Juillet 1948, il est inadmissible que quiconque se croit supérieur à l’autre au nom de la « race » ou de la couleur de peau. Il n’y a pas d’êtres humains supérieurs à d’autres. Ils sont tous égaux en droits et en devoirs.

Mais se contenter de le dire, c’est juste se limiter au premier degré de l’action. L’Engagement prend tout son sens quand chaque pays prend le soin de mettre tout en œuvre, non seulement en vue d’optimiser la qualité du respect des libertés fondamentales, mais surtout inscrire le combat pour la protection et le respect des droits des hommes et des femmes dans une dynamique constante à évaluer au fil des années.

Le défi a donc été lancé en Décembre 1948, et les femmes se sont engagées à défendre leurs droits dans un monde où les hommes ont l’entièreté des pouvoirs. Si les nations européennes et États-uniennes en particulier sont plus avancées sur ce plan de la défense et la protection des droits des Hommes et des femmes en particulier, c’est parce que le combat y est plus sérieux, et plus vieux. En effet, le combat pour les droits des femmes a été amorcé plus tôt sur ces espaces géographiques. En Europe, durant la révolution française qui a débuté le 14 Juillet 1789 par la prise de « la forteresse de la bastille [2] », et qui a aboutie en Mai 1804 à la création de la première république, après le remplacement de la monarchie absolue par la monarchie constitutionnelle de 1792, les femmes manifestaient déjà le désir d’obtenir entre autres, « le droit à l’instruction primaire, l’accès à la santé, le droit au travail, une réforme du mariage ainsi que le droit au divorce.[3] »

Les revendications des femmes n’ont donc pas commencé après 1945 ou à partir de Décembre 1948. Elles existaient déjà plusieurs siècles avant, et la déclaration universelle des droits de l’homme de Décembre 1948 est tout juste venue donner un nouveau souffle à cette lutte qui continue ou qui se poursuit à des degrés divers, en fonction des contextes, et au rythme d’un temps qui donne toujours raison aux combats pour des causes justes. Aux États-Unis, « dans les années 1830 et 1840, les femmes blanches se mobilisèrent sur des questions relevant des droits humains, notamment en participant à des campagnes antiesclavagistes. L’inhumanité de l’esclavage y était établit depuis 1776 (…) Les origines du féminisme en tant que mouvement social sont à rechercher dans l’expression collective d’un mécontentement face aux privations des droits humains, et notamment dans les mouvements locaux réunissant les femmes blanches et noires dans la mobilisation contre l’esclavage, mouvements qui insistaient sur sa cruauté physique et sur la vulnérabilité physique des femmes et des filles.[4]»

Les multiples défis à atteindre qui sont perceptibles à travers les trente articles qui composent la déclaration universelle des droits de l’Homme ont donc été publiés en 1948, tout en recommandant à  chaque État de mettre tout en œuvre pour garantir et défendre les libertés et les droits des femmes et des hommes, afin que personne ne soit l’esclave de qui que ce soit.

Le combat pour la cause féminine

Le combat pour la cause féminine en particulier fait partie de ces multiples défis à relever dans un monde où les considérations masochistes et culturelles mal éclairées, constituent un obstacle important dans la défense et la protection des droits d’un genre déterminé à mener ce combat le plus loin possible. En effet, c’est en étant déterminé malgré tout qu’il est possible d’obtenir une égalité ou une autonomie raisonnable qui nécessite au préalable un bannissement de tous les stéréotypes qui réduisent le genre féminin à un objet de plaisir permanent, prédestiné à subir toutes formes d’humiliations ou sévices corporelles, au point de prendre plaisir à se faire battre et humilier publiquement ou en priver, parce que c’est ce à quoi sont appelées les femmes.   

Le fait de revendiquer les mêmes droits que les hommes est un droit absolu ou un droit qui ne comporte aucune restriction. Tout le monde a le droit d’être autonome ou de mettre tout en œuvre pour prendre avantage d’un ensemble de droits lui permettant de vivre décemment, sans toutefois envier les privilèges d’autrui, même si dans le cadre d’une vie de couple certifiée, l’autonomie prend tout un autre sens. La notion de complémentarité qui est nécessaire dans l’exercice de toute activité essentielle dans le processus de développement d’un pays, intervient, afin que l’autonomie soit le fruit d’une complémentarité dans un cadre où personne ne se croit supérieur à l’autre, au point de croire que l’autre est prédestiné à subir, ou demeurer à une échelle inférieure.

L’égalité tout comme l’autonomie, dans un contexte certifié où règne des considérations biens éclairées, a toujours pour fondation le respect et la complémentarité. C’est la mauvaise compréhension de cette logique des choses qui justifie en partie la réalité écœurante des feminicides. Or, personne n’a le droit de porter atteinte à l’intégrité morale, physique et psychologique de l’autre. Quel que soit les raisons, nous avons en face de nous une personne qui a les mêmes droits que nous, et qui peut tirer avantage de ses droits dans toutes les circonstances de la vie. Tout comme les hommes ont par exemple le droit de porter plainte contre les femmes, les femmes ont également le droit de faire de même. Sans toutefois nous attarder sur des décisions de justice qui peuvent être contestables dans des pays de droits, nous continuons en disant qu’au nom d’une loi universelle qui a vocation à être implémenter et porter des fruits partout, personne n’a le droit de battre l’autre, au point de l’ôter la vie.

Les feminicides sont la conséquence d’un machisme imprégné de velléités masochistes à déplorer et à condamner, dans un ensemble de sociétés où la mise en application écœurante de la thèse de la supposée supériorité du genre masculin sur le féminin est une réalité constante. Le terme feminicide en lui-même est déjà une victoire dans la mesure où il se rapporte au sexisme qui est « l’attitude discriminatoire fondée sur le sexe d’une personne. Il s’agit de la conséquence d’une organisation patriarcale de la société. C’est-à-dire basée sur l’idée que le sexe masculin est supérieur. [5]»  Le concept de feminicide permet de ne plus se limiter à l’emploi de l’expression « crime passionnel [6] » pour traduire ce dont sont victimes les femmes. Le concept de feminicide permet de toucher plus concrètement le mal être d’un ensemble de femmes victimes d’attaques « sexistes et sexuels. [7]» 

Le respect de la dignité du genre humain passera toujours par celui du genre féminin pour avoir tout son sens. Quand on se limite uniquement au niveau des considérations masochistes mal éclairées et misent en pratique par des machistes ou des individus masculin endoctrinés par l’idéologie de la suprématie du genre masculin sur le féminin dans tous les domaines, les résultats seront toujours le mêmes. Il y aura toujours des rites de veuvage à déplorer et à condamner, des individus masculin qui se rassemblent pour violenter sexuellement et de manières successives des femmes ou des filles, des hommes sodomisés et tués par d’autres déterminés à leurs prouver qu’eux par contre sont des vrais hommes, des femmes et des filles interdites d’éducation et de travail, parce qu’elles sont des femmes, et enfin des hommes qui n’accepteront jamais de vivre avec des femmes qui sont académiquement, socialement, et économiquement supérieures à eux.

Cette énumération qui n’est pas exhaustive montre combien le chemin est encore long. Il y a encore des efforts à fournir dans la protection et la défense des droits des hommes, et notamment la  recherche d’une égalité raisonnée qui n’est pas qu’un slogan de propagande, mais un problème social qui nécessite des efforts constant. Aujourd’hui plus qu’hier, les femmes sont à presque tous les postes de responsabilité dans le monde. Bien que ce qui est effectif ailleurs, n’est pas le cas partout, c’est tout de même une preuve de ce que les femmes peuvent tout faire.

L’or d’une unité d’enseignement dans une université au Cameroun, une enseignante chercheuse avait eu à dire à ses étudiants hommes, d’arrêter de copier sur les copies de leur semblables du genre féminin, parce qu’elle aurait fait le constat par comparaison à une époque antérieure qui correspond peut-être à l’époque où elle était élève ou étudiante, que même l’or des épreuves de mathématiques, nombreux sont ces hommes-là qui trichent chez les femmes. Mais puisque ceci ne signifie pas que les femmes sont plus fortes en mathématiques ou dans les disciplines scientifiques que les hommes, ni que les femmes sont meilleures que les hommes dans les matières littéraires, il faut tout simplement voir dans cet exemple le fait que tout le monde a sa place dans tous les domaines, au lieu de croire que ce sont les hommes qui doivent toujours être les premiers partout. Adopter ce genre de considérations réductionnistes prédispose à ne pas accepter d’être dans un contexte où c’est une femme qui occupe le premier rang. Tout le monde est important. Ce qui importe ce n’est pas qui est à un poste supérieur, mais est-ce que la personne a les compétences requises. De toute façon, Il n’y a rien de mauvais au fait qu’une femme soit meilleure. Penser le contraire c’est demeurer dans la logique d’un genre supérieur destiné à dominer celles que certains qualifient de « sexe faible », sous la base des considérations discriminantes qui favorisent l’emploi d’un vocabulaire sexiste que Mohandas Karamchand Ganghi (Octobre 1869 – Janvier 1948) considérait déjà comme un propos diffamatoire, ou plus précisément un qualificatif qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne. Et nous savons ce que des raisonnements basés sur des considérations avilissantes et fallacieuses ont eu à produire dans le passé : les nazis ont voulu conquérir le monde, et ils ont perdus la guerre parce qu’ils avaient des considérations bornées par une surestimation désastreuse, qui vouait leur projet à l’échec.    

Tant que l’humanité fera toujours preuve d’inhumanité envers elle-même, on aboutira toujours à un ensemble de situations où les libertés humaines sont foulées au pied par un ensemble d’individus qui par leur actes démontrent un manque de considération envers leur semblables. La cause féminine est également une cause masculine. Pour qu’il y ait changement, il faudra toujours que les hommes s’impliquent parce que ce sont eux qui détiennent la majorité des pouvoirs, dans un ensemble de contexte où toutes les formes de discriminations ne peuvent être combattus véritablement sans une complémentarité qui implique que le combat des femmes soit soutenu par des hommes conscients en fonction des contextes qu’ils ne peuvent pas évoluer sans les femmes, qui constituent l’autre partie d’une humanité sans laquelle il est impossible d’avancer convenablement parce que la complémentarité qui est de rigueur à tous les niveau, nécessite d’accorder plus de considération à un genre déterminé à mener le combat le plus loin possible, pour ne plus laisser l’apparence d’une résignation morbide à la merci d’un patriarcat ou d’un type « d’organisation sociale dans laquelle l’homme monopolise le pouvoir et dicte les règles[8] ». Toutefois, s’il faut reconnaitre que dans une société tout comme dans une cellule familiale chacun a un rôle à jouer qui s’inscrit dans une complémentarité qui contribue au bien de l’ensemble, le chef et la cheffe de famille se doivent de respecter un certains nombres d’exigences et valeurs culturelle sincères, qui favorisent une harmonie dans des sociétés appelées à s’investir beaucoup plus dans la culture des « valeurs démocratique de tolérance, de solidarité, de compromis, d’égalité, d’équité et de respect[9] » entre autres, afin de permettre davantage au combat pour la cause féminine, d’avancer doucement, sûrement et sans crainte, vers un ensemble d’aboutissements qui ne font pas uniquement la joie des femmes, mais également celle des hommes.

Français|Anglais

Références

[1] La déclaration universelle des droits de l’homme

[2] La forteresse de la bastille (démolie)

[3] Lutte et revendications des femmes au 20ème siècle (notions avancées)

[4] L’histoire des femmes aux États-Unis : Une histoire des droits humains

[5] Qu’est-ce que le sexisme dans la société ?

[6] Crime passionnel

[7] Violences sexistes ou sexuelles : de quoi on parle ?

[8] Le patriarcat, c’est quoi ?

[9] valeurs démocratiques

Ajouter un commentaire

Anti-spam