Et le soutien des gouvernements africains ?
La friperie est une voie d’autonomisation parmi tant d’autres aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Cette activité en partie informelle a également besoin d’un soutien des gouvernements pour mieux se faire valoir. Et à quoi ressemblerait ce soutien spécifique? Il ne s’agit pas d’un financement en particulier, mais plutôt selon certains vendeurs, une diminution des prix de dédouanement non pas dans le but d’encourager les importations, mais diminuer tout en insistant sur la qualité des produits importés. Si en effet l’Afrique a besoin de ces articles de provenance étrangère, elle doit également se permettre d’exiger la qualité, afin de faire davantage sortir cette activité du stade de la débrouillardise, propre à un ensemble d’activités informelles et précaires, exercées dans des environnements mal entretenus, et favorables au désordre urbain.
L’activité comme toute les autres a besoin d’être mieux structurée, et le respect les droits de ceux qui l’exercent doit être plus significatif, afin qu’ils puissent continuer dignement une activité qui contribue également dans le paiement des taxes quotidienne. On ne peut pas se contenter de dire que la vente des friperies fait du mal aux productions locales quand on ne met rien en œuvre pour mieux la structurer localement, et empêcher aux vendeurs d’importer n’importe quoi. Le non contrôle des importations et la tendance à beaucoup plus se focaliser sur le paiement des droits de douanes et des taxes quotidiennes, contribuent à précariser davantage un secteur pourtant très riches, mais qui faute de suivi particulier et adéquat, favorise le développement des points de ventes arbitraires, qui accentuent l’insalubrité des villes qui à la base, n’est pas qu'une conséquence de la mauvaise mentalité des commerçants et même des clients, mais également celle du laxisme des autorités qui ont le devoir de structurer une activité avant son fonctionnement, ou de procéder à des améliorations progressives et accélérées, tout en respectant les droits de ceux qui ont fait le choix de faire de cette activité leur métier. En Février 2024, les commerçants de friperie du marché de Nkoulouloun (Douala-Cameroun) se plaignaient d’une destruction de leurs espaces marchands arbitraires, sans mesures alternatives enviables et accessibles financièrement. Même si des raisons d’insalubrités peuvent justifiées des casses, rien ne justifie le fait de banaliser volontairement une activité génératrice de revenue exercée dans la légalité malgré des problèmes d’incorformités liés aux longues périodes de laxismes, ayant permis aux vieilles habitudes de se construire des nids ayant contribués au bien-être des ménages et des municipalités, jusqu’au jour où l’insalubrité atteigne des limites qui justifient des mesures musclées qui devenaient une évidence, étant donné le degrés d’insalubrité de l’environnement, même s’il faut tout de même reconnaitre que quand on demande aux populations africaines en particulier de contribuer à la croissance pour vaincre la précarité du chômage, il faut davantage les accompagné de manière progressive et raisonnée, et non les détruire.