Fraudes électorales en Afrique et dans le monde: Entre mensonges et moyens d’intimidations, il y a la réalité des faits

malumiereetmonsalut Par Le 03/03/2025 à 15:30 0

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Éditorial

La contestation des résultats de scrutins sur la base d’arguments infondés à des fins politiques sur un espace à indice démocratique élevé, est une prevue que le jeu politique admet l’instrumentalisation du mensonge aussi bien du coter des vainqueurs que des perdants. Image source: lemonde.fr/EDUARDO SOTERAS-2016/AFP

Les mouvements de contestations à la suite de la présidentielle de 2020 aux États-Unis ont clairement montrés que l’Afrique n’a pas le monopole des tromperies et de la mauvaise foi au cours et à la suite des scrutins électoraux et présidentiels en particulier. Même si dans les grandes démocraties, certaines formes de contestations donnent lieu à des recomptages établis suivant des règles qui justifient ce qui a une très faible probabilité de se produire à savoir que des élections aient été volées à un candidat donné, le fait pour le continent africain d’avoir une mauvaise image du fait de la mauvaise qualité de l’organisation de certains scrutins, a donné l’impression que ce n’est qu’en Afrique que l’on peut assister à des formes de contestations initiées sur la base de « fraudes massives » et autres irrégularités orchestrées parfois et par endroits par des influences étrangères ayant une part de responsabilité dans la faiblesse des économies, les instabilités politiques et une situation géopolitique qui vacille entre duperie, coups d’États et légitimité.  

L’épisode de 2020 au États-Unis a apportée de nouvelles données. En effet, au sein d’une démocratie considérée comme complète, un candidat fit le choix de contester le résultat d’une élection qui lui était défavorable, entrainant par la suite des mouvements de masses violent avec pour but de rétablir « une vérité volée ».  On pourrait se poser la question de savoir sur quelles preuves s’appuient de telles allégations et qu’est-ce qui justifie recourir à un moyen illégitime pour rétablir « une vérité des urnes ? » La réaction aurait-elle été similaire si le résultat du scrutin était différent ? Est-ce la conséquence d’une horreur de la défaite ou une volonté gratuite d’instaurer le trouble, au lieu de reconnaitre vraiment sa défaite devant un candidat qui a vraiment gagné ?

Selon les organisateurs, rien de palpable ne certifie une quelconque fraude. Certaines chaines de télévision américaines telles qu’ABC News, NBC News et CNM ont même parlées de désinformation pour déplorer une attitude pitoyable. La réaction contradictoire qui a également consistée à se révolter au cours du comptage des voix qui se sont exprimées durant le scrutin aurait donc pour véritable but de semer la discorde, plutôt que de rétablir une vérité si chère à ces grandes démocraties donneuses de leçons aux nations africaines qui essaient tant bien que mal d’organiser des élections sérieuses, malgré les assauts récurrents des adeptes des malversations. Et si ces malversations et autres tripatouillages au cours des scrutins électoraux et présidentiels en particulier sont des faits dans plusieurs États africains et subsahariens notamment, elles ou ils ne justifient pas toujours le fait qu’une élection présidentielle ait été volée étant donné qu’elles ne sont que des réalités isolées sans incidences majeures sur les résultats définitifs du scrutin à moins de certifier sur la base des suffrages qui se sont exprimés, que ces tripatouillages ou ensemble d’irrégularités mineures par endroits, suffisent pour proclamer l’un des candidats du camp adverse vainqueur. C’est une réalité similaire qui s’est produite à la suite des résultats du scrutin de 2020 aux États-Unis. Le fait qu’un candidat perdant et situé dans une région à indice démocratique élevé conteste des résultats en employant des mots accablants, est une preuve tangible qui justifie que dans les États africains, les supposées fraudes électorales qui sont également des faits qu'il ne faut pas nier bien qu'elles n'aient pas toujours une incidence majeures sur les résultats définitifs, sont très souvent instrumentalisées pour ne pas reconnaitre la victoire d’un candidat qui a vraiment gagné, et créé un climat favorable à la manipulation de l'opinion du peuple, pour atteindre des objectifs bien précis, que les résultats du scrutin électoral aux États-Unis en 2024 permettent de mieux comprendre. En effet, Le candidat républicain cette fois vainqueur, après quatre années de préparations intenses, sournoises et agitées du fait de ses démêlés avec la justice, et les attaques personnels dont il a fait l’objet de la part de plusieurs de ses détracteurs, ne manquait jamais de dire à plusieurs occasions que s’il perd, cela signifierait que les élections lui ont une fois de plus été volées. Et c’était le même discours avant, durant, et après le scrutin. Il ne fait plus aucun doute que ces affirmations basées sur les propos sans fondements du scrutin précédent, sont un moyen stratégique de conquête du pouvoir dans un monde où tous les coups sont permis pour gagner, et où les adversaires ne reculent devant rien pour tirer le drap de leur coter, même s’il faille laisser leur adversaire mourir de froid en plein hivers. Et c’est la même donne en Afrique sub-saharienne notamment où l’atmosphère est encore plus torride du point de vue de la chaleur. Des candidats d’oppositions qui savent pertinemment qu’ils ne peuvent pas faire le poids face à des adversaires ayant eu le temps de s’enraciner de manières parfois démesurées avec le temps sur tout l’ensemble des Territoires, instrumentalisent les moindres irrégularités pour se proclamer vainqueurs. Or, si en effet les irrégularités sont des faits tangibles et justifiables aussi bien par les observateurs internationaux que les principaux concernés eux-mêmes à savoir les populations, et les principaux partis politiques d’oppositions, s’agissant particulièrement des élections présidentielles, elles ne représentent rien par rapport aux régularités qui permettent la victoire des véritables vainqueurs.

Ce n’est pas en faisant croire à l’opinion sur la base d’un ensemble d’irrégularités qui ne représentent rien devant l’élévation de haute altitude générée par les suffrages qui se sont réellement exprimées qu’on réussira à faire croire au peuple qu’on ne fera pas pire que ceux qui sont au pouvoir actuellement. On peut même dire, vue les faibles moyens financiers par rapport à ceux des partis au pouvoir, et la difficulté à mettre en œuvre des coalitions solides, que les élections présidentielles en Afrique en particulier et en Afrique subsaharienne en générale, ne sont pas des occasions ou des opportunités pour les partis d’opposition de prendre le pouvoir, mais rappeler plutôt au peuple preuves à l’appuis, la réalité d’un ensemble d’irrégularités, qui cependant ne certifient pas vraiment qu’un candidat de l’opposition est vainqueur.

Le Choix du peuple est souverain, et toute autorité est d’origine divine qu’on le veuille ou pas. Image: Vilkasss/pixabay.com

La contestation des résultats de scrutins sur la base d’arguments infondés à des fins politiques sur un espace à indice démocratique élevé selon la mise à jour de Novembre 2024 publiée sur le site internet de l’atlas sociologique mondiale, est une preuve que le jeu politique admet l’instrumentalisation du mensonge aussi bien du coter des vainqueurs que des perdants, afin de s’attirer les faveurs du peuple. Mais comme le dit le dicton, « les promesses de campagnes [et nous ajoutons les allégations sans fondements véridiques] engagent ceux qui y croient ou qui les reçoivent ». Malgré les incitations à ne pas aller se prononcer aucours d'un scrutin dont les résultats seraient déjà connus d’avance, et les points d’achoppements érigés pour essayer d’empêcher à des potentiels adversaires d’exercer librement leur droits, le peuple ira voter avec le discernement nécessaire, afin de choisir la réalité lamentable la mieux acceptable possible partout en Afrique, et en particulier au Mali, en Guinée Conakry, au Burkina Faso, au Niger, au Gabon, et au Cameroun, parce que le peuple à des besoins, et il a besoin d’Hommes en mesure de répondre de manière plus significative à ces problèmes.   

Si les démocraties des États-Unis, et celle des pays de l’Union Européenne parlent aux États d’Afrique sub-saharienne notamment à travers leur bons indices démocratique, il convient également de dire que le fait que le mensonge y soit également utiliser pour accéder au pouvoir, et comme moyen d’intimidation à des fins politiques, est une opportunité pour les pays africains de rappeler à ces États qu’ils ont leur part de responsabilité dans le fait qu’en Afrique, et en Afrique sub-saharienne notamment, presque toutes les élections sont contestées. N’ont-ils pas contribué à établir frauduleusement des candidats qui garantiraient mieux leurs intérêts ?

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La qualité des démocraties dépend des idéologies ou des véritables buts recherchés par ceux qui sont aux pouvoirs. Si le président américain actuel à savoir Monsieur Donald Trump favorise un populisme qui se moque des valeurs démocratiques prônées par ses adversaires du camp démocrate en particulier, les partis d’opposition en Afrique utilisent le populisme pour amener le peuple à rejeter les semblants de démocraties vantées par les leaders des partis au pouvoir qui selon eux favorisent l’émergence des régimes démocratique hybride se caractérisant par des irrégularités importantes ne permettant pas aux élections d’être libres et équitables, des pressions de tous genres exercées sur des partis d’oppositions, la corruption généralisée, une fébrilité de l’État de droit, des journalistes martyrisés, une justice dépendante, et comme partout ailleurs, une intelligence artificielle au service du populisme et des fraudes massives qui font l’affaire d’États et leadeurs politiques qui veulent étendre leur hégémonie dans le monde sur la base du mensonge, en établissant des collaborateurs dans des lieux ou Territoires stratégiques, afin de diffuser davantage dans le monde une contradiction de la paix et de la démocratie, sous le couvert d’un indice démocratique élevé qui valorise un ensemble d’États ayant une part de responsabilité dans le fait que plusieurs pays africains notamment, demeurent dans une successions de coups d’États, des transitions démocratiques récurrentes, et des contestations à la suite des scrutins qui donnent parfois lieux à des revendications de victoires n’ayant aucune base véridique.   

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