Le nouvel ordre mondial et la place de l’Afrique dans le concert des nations ou l’arbre à palabre de tous les pays du monde

malumiereetmonsalut Par Le 03/11/2024 à 00:00 0

Dans Éditoriaux

Éditorial

La configuration du pouvoir mondial a été fortement influencée par les deux grandes guerres. Image: pixabay

Les mutations qui s’effectuent à l’échelle internationale sur la base de l’évolution constante des données quantitatives, donnent lieu à des tableaux de classification des nations les plus puissantes au monde dans tous les domaines, tout en instaurant des nouvelles configurations de leadership.

Au fur et à mesure que le temps évolue, des nouveaux choix s’imposent pour une gestion plus équitable des problèmes d’un monde en perpétuel turbulences, afin de traduire davantage par des actes, la nécessité d’une multipolarité qui répond parfaitement aux idéaux de démocratie libérale vantés notamment par les superpuissances de la première heure.

Si pendant qu’était créé l’Organisation des Nations Unies en Octobre 1945 une grande majorité des pays africains étaient encore en dormance ou stéréotypés dans une domination coloniale, le temps du nègre sous-Homme et d’un continent qui ne peut rien apporté sur la scène internationale est une époque révolue qui ne correspond plus aux défis et tendances actuelles qui depuis le début du deuxième millénaire de notre ère notamment, militent constamment en faveur d’une plus grande représentation du continent africain dans le conseil de sécurité des Nations-Unies.  

La configuration du pouvoir mondial : une histoire de superpuissances

La configuration du pouvoir mondial a été fortement influencée par les deux grandes guerres. Si au terme de la première et avec des résolutions de garantie d’une paix durable en fixant notamment des principes de respect de la souveraineté de chaque Territoire en plus d’engager un conflit armée contre tout membre qui irait à l’encontre de ces principes les grandes puissances de l’époque étaient la Chine représentée par Taïwan, la France, la Grande Bretagne, l’Italie et le japon sans tenir compte des États-Unis qui ont largement contribué à la création de la Société Des Nations (SDN) mais qui finalement n’ont pas officialisé leur appartenance à cette organisation parce que le président américain de l’époque à savoir Woodrow Wilson (1856-1924) a été bloqué dans son élan par le refus du Senat d’entériner sa proposition d’adhésion, la deuxième configuration établie à la fin de la deuxième guerre mondiale et qui a fait du conseil de sécurité de l’ONU l’organe le plus influent de l’instance avec 15 membre actuellement dont 5 permanents qui en plus d’être les grands vainqueurs de la deuxième grande guerre notamment les États-Unis, le France, le Royaume Uni et l’ex- Urss devenue Russie, représentaient également à elles seules plus de 50% de la population mondiale en tenant compte des empires coloniaux et du cinquième membre permanent à savoir la république populaire de Chine notamment après la victoire des communistes ou Maoïste durant la guerre civile chinoise (1945-1949) contre les nationalistes dirigé par Tchang KAÏ -Check et l’adoption de la résolution qui fit de la république populaire de chine un membre de l’Organisation des Nations Unies en Octobre 1971 et de facto membre permanent du conseil de sécurité à la place de la république de chine représentée par Taïwan depuis 1950 après la création de l’ONU et sur la scène internationale depuis 1920 avec la création de la SDN.

Lire aussi : La souveraineté des États sous l'emprise et l'influence des grandes puissances économiques, militaires et technologiques

Le pouvoir s’évaluait donc déjà en termes de puissance économique, militaire et démographique en plus de tenir compte aujourd’hui également des facteurs technologiques, maritimes, numériques et des énergies renouvelables. Au vue de ces indicateurs de puissances, à part la croissance démographique qui est un atout de croissance économique, les pays africains ne représentent pas grand-chose devant les plus grandes puissances du monde, même en tenant compte du détail englobant d’un État-Continent futile pour certains mais qui a du sens pour d'autres du point de vue d’une expérience coloniale commune à presque tous les États d'un continent qui en termes de transformation des potentialités en richesses se situe à une échelle largement inférieure par rapport à des pays comme la Chine, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie qui sont parmi les plus grand pourvoyeurs de fond et qui ont pris pour habitude pour la plupart d’organiser des sommets État-Continent qui poussent à se demander si le continent africain est un pays tout en démontrant à suffisance que ces grandes puissances sont des partenaires ayant les moyens de contribuer grandement au développement du continent tout en maintenant leur hégémonie dans un monde plein d’opportunités où les rivalités entre grandes puissances en Afrique notamment sont multiples.

L’Afrique n’a pas besoin d’un droit de véto

En tenant compte des indicateurs de grande puissances susmentionnés et du fait hypothétique de l’existence d’un pays nommé Afrique qui ne représente pas grand-chose dans commerce mondial, l’Afrique ne mérite pas d’avoir une place de membre permanent dans le conseil de sécurité des Nations Unies. C’est plutôt sur la base du frein que les années de colonisation ont engendrées dans les retards de croissance des pays africain qu’il faut revoir la nouvelle configuration du leadership à l’échelle mondiale en plus de tenir compte des facteurs démographique et démocratique chers aux pays membres des Nations Unies. C’est sur la base de ces facteurs historique, démographique et démocratique qu’il faut inclure l’Afrique dans le cercle des membres permanents du conseil de sécurité des Nations Unies. Une place qu’Elle a toujours exigée depuis l’organisation de la cinquième session ordinaire de l’Union Africaine qui s’est tenue à Syrte en Lybie en 2005 en plus d’un droit de véto que les cinq membres permanents actuels ne seront certainement pas prêt à lui accorder à l’unanimité à moins qu’ils y voient tous un intérêt particulier qui n’avantagera pas un ou plusieurs principaux rivaux car il s’agit d’un droit qui garantit tout en sécurisant les intérêts stratégique des plus grandes puissances, qui peuvent se permettre de faire ce qu’elles veulent et où elles veulent sans toutefois courir le risque de déclencher une unième guerre mondiale qu’elles ont le pouvoir d’éviter parce que disposant d’une force de dissuasion nucléaire.

Mais nous ne voyons pas l’importance d’un tel droit pour un continent qui est déjà assez ravagé par les guerres et les conflits incessants parfois soutenus par des puissances qui ont un pouvoir de dissuasion dangereux. En plus des trois facteurs historiques, démocratiques et démographiques, le choix de l’octroi d’un siège permanent à un ou plusieurs États africains doit également tenir compte du fait que l’avenir de l’économie mondiale se trouve en Afrique. Un continent qui n’a pas besoin de bombe atomique et encore moins d’un droit à faire le mal quand on veut, et à faire le bien uniquement quand cela arrange nos intérêts. Que ces cinq membres permanents actuels du conseil de sécurité des Nations Unies gardent leur droit de véto et qu’ils donnent plutôt une plus grande représentativité au continent africain au sein du conseil de sécurité des Nations unies à travers un ou plusieurs États. Ce dont les pays africains ont le plus besoin actuellement comme beaucoup d’autres États membres des Nations Unies, c’est du respect de leur souveraineté et que des plans durables de préservation de la paix soient mis en œuvre afin que la marge de croissance économique des pays africains longtemps retardée par des guerres et autres conflits d’intérêt puisse continuer. Destinée à avoir 2,5 milliard d’habitants d’ici 2050, le plus important est de chercher le moyen de mettre à profit ce capital humain en mettant davantage en œuvre des mécanismes qui permettront aux pays africains de se développer progressivement tout en militant efficacement pour le retour et la préservation d’une paix sans laquelle rien n’est possible car les années de conflits et de guerres sont l’une des principales causes du sous-développement de plusieurs pays africains qui font face à plusieurs problèmes politiques et économiques auxquels sont venus s’ajoutés les problèmes de droits humains et environnementaux qui s’ils ne sont pas pris en charge comme il faut, l’état de précarité des populations africaines sera encore plus inquiétant.

L’Afrique n'a pas besoin d’un droit pernicieux qui favorise l’extension des climats délétères et qu’il vaut mieux laisser à ceux qui poussent à s’interroger parfois sur la crédibilité d’une organisation qui a certes son utilité, mais dont les décisions sont très souvent sans effet parce que des États ont fait le choix de défendre leur souveraineté coûte que coûte pour ne pas demeurer à la solde des grandes puissances qui dirigent le monde et qui continueront malgré tout de le diriger de plusieurs manières tout en sachant qu’elles auront toujours besoin de l’aide des autres États et notamment africains pour préserver davantage la paix dans le monde.

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