Les mutations qui s’effectuent à l’échelle internationale sur la base de l’évolution constante des données quantitatives, donnent lieu à des tableaux de classification des nations les plus puissantes au monde dans tous les domaines, tout en instaurant des nouvelles configurations de leadership.
Au fur et à mesure que le temps évolue, des nouveaux choix s’imposent pour une gestion plus équitable des problèmes d’un monde en perpétuel turbulences, afin de traduire davantage par des actes, la nécessité d’une multipolarité qui répond parfaitement aux idéaux de démocratie libérale vantés notamment par les superpuissances de la première heure.
Si pendant qu’était créé l’Organisation des Nations Unies en Octobre 1945 une grande majorité des pays africains étaient encore en dormance ou stéréotypés dans une domination coloniale, le temps du nègre sous-Homme et d’un continent qui ne peut rien apporté sur la scène internationale est une époque révolue qui ne correspond plus aux défis et tendances actuelles qui depuis le début du deuxième millénaire de notre ère notamment, militent constamment en faveur d’une plus grande représentation du continent africain dans le conseil de sécurité des Nations-Unies.
La configuration du pouvoir mondial : une histoire de superpuissances
La configuration du pouvoir mondial a été fortement influencée par les deux grandes guerres. Si au terme de la première et avec des résolutions de garantie d’une paix durable en fixant notamment des principes de respect de la souveraineté de chaque Territoire en plus d’engager un conflit armée contre tout membre qui irait à l’encontre de ces principes les grandes puissances de l’époque étaient la Chine représentée par Taïwan, la France, la Grande Bretagne, l’Italie et le japon sans tenir compte des États-Unis qui ont largement contribué à la création de la Société Des Nations (SDN) mais qui finalement n’ont pas officialisé leur appartenance à cette organisation parce que le président américain de l’époque à savoir Woodrow Wilson (1856-1924) a été bloqué dans son élan par le refus du Senat d’entériner sa proposition d’adhésion, la deuxième configuration établie à la fin de la deuxième guerre mondiale et qui a fait du conseil de sécurité de l’ONU l’organe le plus influent de l’instance avec 15 membre actuellement dont 5 permanents qui en plus d’être les grands vainqueurs de la deuxième grande guerre notamment les États-Unis, le France, le Royaume Uni et l’ex- Urss devenue Russie, représentaient également à elles seules plus de 50% de la population mondiale en tenant compte des empires coloniaux et du cinquième membre permanent à savoir la république populaire de Chine notamment après la victoire des communistes ou Maoïste durant la guerre civile chinoise (1945-1949) contre les nationalistes dirigé par Tchang KAÏ -Check et l’adoption de la résolution qui fit de la république populaire de chine un membre de l’Organisation des Nations Unies en Octobre 1971 et de facto membre permanent du conseil de sécurité à la place de la république de chine représentée par Taïwan depuis 1950 après la création de l’ONU et sur la scène internationale depuis 1920 avec la création de la SDN.
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Le pouvoir s’évaluait donc déjà en termes de puissance économique, militaire et démographique en plus de tenir compte aujourd’hui également des facteurs technologiques, maritimes, numériques et des énergies renouvelables. Au vue de ces indicateurs de puissances, à part la croissance démographique qui est un atout de croissance économique, les pays africains ne représentent pas grand-chose devant les plus grandes puissances du monde, même en tenant compte du détail englobant d’un État-Continent futile pour certains mais qui a du sens pour d'autres du point de vue d’une expérience coloniale commune à presque tous les États d'un continent qui en termes de transformation des potentialités en richesses se situe à une échelle largement inférieure par rapport à des pays comme la Chine, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie qui sont parmi les plus grand pourvoyeurs de fond et qui ont pris pour habitude pour la plupart d’organiser des sommets État-Continent qui poussent à se demander si le continent africain est un pays tout en démontrant à suffisance que ces grandes puissances sont des partenaires ayant les moyens de contribuer grandement au développement du continent tout en maintenant leur hégémonie dans un monde plein d’opportunités où les rivalités entre grandes puissances en Afrique notamment sont multiples.