Les efforts Etatiques en termes de subventions des soins de santé
La santé n’a pas de prix mais elle demeure toujours hors de prix malgré quelques petits efforts notables dans certains Etats. Au Maroc la politique de couverture médicale se poursuit depuis 2008 après le décret d’application du régime d’assistance médicale pour établir le droit à la santé à tous les citoyens afin d’établir une véritable couverture santé universelle. Au Nigeria depuis 2014, le plan d’assurance santé communautaire Ukana West 2 (CBHI) veille à garantir à tous, un accès équitable à des services de santé de qualité. Au Kenya, le gouvernement étend d’avantage sa couverture santé universelle sur la base des expériences de la phase pilote amorcé en 2018 dans quatre de ses 47 comtés en se focalisant particulièrement entre autres sur la réforme de son fond national d’assurance hospitalière. L’Afrique du sud a axé après un nouveau pacte présidentiel pour la santé en 2019, son progrès vers une couverture santé universelle sous la forme d’un régime national d’assurance maladie et sur une feuille de route quinquennal en vue de renforcer et reformer son système de santé. Au Cameroun l’Etat a lancé sa phase d’expérimentation d’une couverture santé universelle en 2023 dans la localité de Mandjou (Est-Cameroun). Elle a pour population cible les femmes enceinte, les enfants de 0 à 5 ans et certaines personnes âgées. Elle se limitera d’une part à la sensibilisation, la prévention et aux traitements tel que celui du paludisme, ceux déjà gratuits tel que celui des porteurs du VIH et ceux qui font la maladie, celui de ceux qui souffrent de la tuberculose et de l’onchocercose, et d’autres part, des traitements à prix réduit qui concernent les dialysés.
Si le salut du système de santé en Afrique se trouve dans l’atteinte d’une véritable couverture santé universelle on se demande bien comment y arriver quand la plupart des pays africains n’ont pas encore atteint les objectifs fixés par l’accord d’Abuja (2001) à savoir : construire l’avenir de la santé en Afrique en allouant chaque année, 15% du budget national au secteur de la santé. Les phases d’expérimentation ne sont sont-elles pas un moyen d’essayer de corriger un échec inavoué par la plupart des Etats qui ont donnés leur paroles ? Comment soulager la peine des populations avec seulement 1,3% de professionnelles de la santé dans le monde selon le programme des nations unis pour le développement, et avec une médecine traditionnelle qui demeure toujours dans le secteur informelle malgré les multiples preuves de son efficacité ?
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