Dans un monde en perpétuel turbulences pour des raisons diverses tributaires des contextes très particuliers, avoir un ou plusieurs alliés de poids est un atout majeur surtout quand vous partagez les même ennemis.
Depuis 1948, la république d’Israël refuse de se prononcer en faveur d’un Etat Palestinien indépendant. Si aujourd’hui 146 des 193 membres des Nations Unies reconnaissent un Etat Palestinien, cet Etat n’est toujours pas reconnu comme un membres à part entière des Nations Unies notamment à cause de ses problèmes avec l’Etat sioniste qui a plusieurs alliés de poids membres permanent du conseil de sécurité des Nations Unies.
Les raisons d’une suite d’offensives israéliennes en Palestine
Si on peut considérer le refus par Israël de reconnaitre un Etat palestinien comme la conséquence d’un égo-surdimensionné favorisé par des alliés très puissant sur la scène internationale, le premier ministre actuel dirait non car selon lui, le problème n’est pas la Palestine mais plutôt le Hamas, un mouvement de résistance islamique très violent considéré comme un « mouvement terroriste » notamment par les l’Union Européenne et les Etats-Unis.
Yaïr Lapid le prédécesseur de Benyamin Nétanyahou précisait déjà en 2022 à la suite de la déclaration au conseil des Nations Unies de Mahmoud Abbas le leader du Fatah et président de l’autorité palestinienne en lui disant « de poser les armes et il y aura la paix. » C’est dire que si le territoire n’est pas pacifier de l’intérieur, aucune solution à double Etat n’est envisageable.
En plus de l’enlèvement des otages israéliens, la unième attaque terroriste contre Israël du 7 Octobre 2023 revendiquée par le Hamas qui administre la Bande de Gaza depuis 2007 a motivée une contre-offensive israélienne épaulée notamment par son allier américain qui a pris tout de même le soin de préciser que son soutien à des limites à ne pas déborder.
Responsabilités partagées ?
Les suites d’offensives militaires israéliennes récentes à Gaza et à Rafah ont jusqu’à l’heure fait d’énormes pertes en vies humaines et matériels. Les populations de Gaza vivent sous des ruines et dans des tentes tout en demeurant en ballotage entre lieux d’accalmie et espaces d’opération ciblées.
On pourrait se poser la question de savoir à qui la faute mais la question est inutile puisque les milliers de manifestations pro-Palestiniennes et pro-Israéliennes dans le monde depuis les attaques du 07 Octobre 2023 donnent la réponse. Mais quoiqu’il en soit, on ne peut pas en vouloir à un Etat de se défendre après avoir été attaqué ! S’attaquer à un système implique forcément se préparer à des représailles.
Ce qui est malheureux ce sont ces nombreux gazaouis qui meurent et vivent dans une insécurité constante sur tous les plans : les opérations humanitaires sont bloquées, pas moyen de prodiguer des soins de santé de manière convenables, pas moyen de ravitailler constamment et convenablement les populations en nourriture, des difficultés à avoir de l’eau, de l’électricité et de se vêtir parmi tant d’autres problèmes et le tout dans un espace au lendemain incertain.
S’il faut accuser Israël il faut également demander des comptes au Hamas et notamment sa branche armée qui aurait selon certaines sources opérée à l’insu de sa branche politique plus soucieuse de nouer des relations politiques et diplomatiques depuis plusieurs années. Nous sommes en effet dans une impasse ou chacune des parties se renvoie les responsabilités. Mais dans cet imbroglio qui date de plus de 17 ans à partir de 2007 avec la prise par force de Gaza par la branche armée du Hamas après l’issue favorable des résultat d’un scrutin inacceptable non seulement pour le camp adverse à savoir le Fatah, mais également Israël et son allier américain qui ont respectivement gelé les finances publics palestiniennes, imposé un blocus de la bande de Gaza, et arrêtés toutes aides alimentaires et relationnelles avec la Palestine.
Cette guerre date également de plus de 75 ans à partir de 1949 notamment avec la signature des lignes d’armistices entre Israël, l’Egypte, le Liban, la Transjordanie (Jordanie actuel) et la Syrie qui délimitent un Territoire palestinien moins vaste et un Etat Israélien plus vaste entre Février et Juillet, après que L’Organisation des Nations Unies se soit prononcé pour le partage en trois du Territoire en 1947 et après le désistement en 1946 des britanniques de cet ancien Territoire sous mandat qui se caractérisait déjà par des oppositions violentes entre mouvements sionistes et palestiniens entre Septembre 1923 et Mai 1948 avec la fin du Mandat. En effet, cette décision de mettre Jérusalem sur la tutelle de l’ONU, d’accorder 55% du Territoire au futur Etat Israélien et 45% à la Palestine engendra une première guerre entre Israël et les autres Etats arabes voisins en Mai 1948 juste après la proclamation de l’indépendance de l’Etat d’Israël et le départ des britanniques. Une guerre qui s’est conclue par des accords inacceptable pour les palestiniens qui en fait n’avaient plus de Territoire car la Bande de Gaza était occupée par l’Egypte, et la Cisjordanie et Jérusalem Est occupés par la Jordanie. Après plusieurs années de tensions et notamment la guerre des six jours du 5 au 10 juin 1967 qui s’est conclue par une victoire israélienne contre les Etats arabes et la récupération de plusieurs Etats jusqu’alors administré par l’Egypte, la Syrie et la Jordanie, intervint la résolution 242 du conseil des Nations Unies qui recommande le respect et la souveraineté de chaque Territoire et l’indépendance politique de chaque Etats à travers l’établissement des zones démilitarisées.
Mais il a fallu 38 ans et notamment attendre jusqu’en 2005 pour assister au retrait d’Israël de la Bande de Gaza et de plusieurs de ses colonies juives en Palestine. En 1993, les accords d’Oslo signés par Yasser Arafat, le chef de l’Organisation de Libération de la Palestine qui était la seule organisation de résistance palestinienne reconnue par l’Organisation des Nations Unies, et le premier ministre israélien de l’époque Yitzhak Rabin prévoit la création d’un Etat palestinien en Cisjordanie et à Gaza en 1998. Mais les affrontements entre israéliens et palestiniens n’ont pas cessé. La seconde révolte contre l’Etat « oppresseur » entre 2000 et 2005 à travers des attentats suicides a engendrée de nombreuses pertes de vies humaines brisant ainsi un processus de paix remis sur pied par Mahmoud Abbas après le décès de Yasser Arafat. Mais la situation demeure instable jusqu’à présent notamment à cause des divisions entre palestiniens qui se sont une fois de plus traduites par l’attentat du Hamas contre Israël du 7 Octobre 2023 qui a engendrée des milliers de morts.
Des efforts de médiations se poursuivent tout de même et notamment grâce à des Etats dit neutres qui recherchent un retour au calme malgré les divergences de points de vus des deux belligérants qui ne compte pas se faire de cadeaux. L’enlèvement d’otages le 07 Octobre 2023 était déjà un moyen de faire pression sur Israël. S’il y a eu des libérations c’est parce qu’Israël a offert quelque chose en retour notamment des centaines de prisonniers palestiniens. Le ton de la discorde ne fait que monté tandis que les gazaouis demeurent dans un calvaire quotidien insupportable qui nécessitera certainement des dizaines d’années supplémentaires pour cicatriser dans un contexte où la satisfaction des intérêts personnels se moque des dégâts collatéraux provoqués certainement par l’attitude irresponsable de la branche militaire d’un mouvement décider à faire perdurer la guerre et d’un Etat sioniste déterminer à emprunter tous les moyens pour arriver à ses fins même s’il faille que des innocents y passe.
Mais entretemps la communauté internationale ne cesse de se prononcer de manière dispersée à travers plusieurs actes souverains et de reconnaissance d’un Etat palestinien question de contribuer à mettre un terme à une guerre qui a déjà trop durée. Même si cela ne signifie pas que le Territoire est indépendant, ce sont tout de même des signes non-négligeables qui annoncent des lendemains meilleurs qui nécessiterons au préalable la pacification d’un territoire où les populations vivent sous le poids des affres de de la guerre.
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