Tout porte à croire sur la base de faits concrets, que le devoir patriotique n’est pas la chose la mieux partagée. On est plus préoccupé par la satisfaction d’intérêts personnels parfois disproportionnés, alors que ce sont de tels actes qui contribuent davantage à un véritable mal-être économique et social. Peut-être faudrait-il envisagé des formations militaire pour de tels individus. Le soldat japonais nous dit le philosophe et humaniste Montaigne (1533-1592) dans un article publié par François Lagrange intitulé : Les combattants de la « mort certaine ». Le sens du sacrifice à l’horizon de la grande guerre, « combat pour une cause sainte, l’avenir de la patrie; il a derrière lui la presse, la nation toute entière; les siens l’engagent à se sacrifier pour son pays. » […] Aussi, avant de rejoindre l’armée, le soldat japonais a fait le sacrifice de sa vie, et il dit aux siens, en les quittant, non au revoir, mais adieu. Dans son fanatisme patriotique, il ne rêve pas de retour triomphant et d’acclamations enthousiastes, il rêve de mourir pour la patrie.»[3]
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Le fait de ne pas se trouvé sur le champ de bataille ne signifie pas qu’on en ait dispensé. L’ignorance de cette réalité justifie le fait pour certaines personnes de faire n’importe quoi à des endroits où il ne faut pas. Quand on est en effet conscient de servir son pays et d’être appelé à le servir où qu’on soit, on se doit de se comporter avec patriotisme comme un soldat sur le champ de bataille. C’est de cet esprit patriote ou figthing spirit que beaucoup de jeunes doivent s’armer, afin de prendre plus au sérieux leur études pour les uns, et leur profession pour les autres, au lieu de jouir de manière illicite, ou d’abuser d’un ensemble de privilèges devant être utilisé en respectant les valeurs d’honnêteté, de service et de fidélité. Celui qui est conscient d’être au service de son pays ou d’avoir été formé pour véritablement le servir, ne peut pas se permettre de faire n’importe quoi parce qu’il sait que s’il s’adonne aux stupéfiants par exemple, il court le risque de ruiner son avenir, et celui de beaucoup d’autres qui auront fait le même choix que Lui. En effet, ces produits composés en majorités de substances dépendogènes et toxiques, sont des véritables ennemis de la république contre lesquels il ne faut ménager aucun effort pour les éradiquer progressivement. Les experts précisent dalleurs que « la dépendance physique est la réaction naturelle du corps lorsque certaines substance sont utilisées pendant une période prolongée.»[4] Et il en est de même pour la corruption. Celui qui est conscient de se trouver sur un champ de bataille, refusera cette pratique surtout quand il en a les moyens car en acceptant de se faire corrompre, il empêche une société d’évoluer positivement. Dans son sixième document de travail sur la corruption publié en 2009, l’organisation de la société civile Transparency Internationale précise qu’« Engager les jeunes à dire non à la corruption, aujourd’hui et dans l’avenir, est une étape essentielle pour progresser de manière effective dans la lutte contre les abus de toute sortes : pots-de vin, fraude, collusion et clientélisme. Si l’engagement des jeunes n’est pas suffisant à lui tout seul, c’est toutefois un élément complémentaire indispensable du combat contre la corruption.»[5]
La société a besoin de battants. D’hommes et de femmes qui se préoccupent de contribuer au développement de leur pays et non pas ceux qui se disent que si les autres n’ont rien fait, ce n’est pas eux qui changeront les choses. S’il faut avouer qu’en raisonnant de la sorte on décrédibilise la formation qu’on a reçu qui a pour but de nous permettre d’apporter un plus à une société qui en a vraiment besoin, il faut toutefois reconnaitre que c’est un raisonnement très souvent influencé par un ensemble de systèmes qui ont en quelque sorte normalisé la corruption. Si en effet, grâce aux efforts entrepris par certains États, il y a la possibilité de dénoncer de manière anonyme certains actes, il faut tout de même dire que le fait qu’il y ai des personnes qui commettent de tel actes mais qui demeurent intouchable, donne l’impression que les mesures anticorruption sont des stratégies taillées sur mesure, qui se limitent plus à sanctionner les petits maillons de la chaîne, tandis que les plus grands sont exposés et sanctionnés uniquement dans le but de régler des problèmes particuliers. Mais puisque ce n’est qu’une impression qui cependant ne provient pas d’ex-nihilo, nous préférons insister sur la nécessité de favoriser une éducation qui place l’esprit patriotique au cœur de tout ce que les citoyens exercent comme métier tout en tenant compte des apprenants et des étudiants qui comme tous les autres, doivent faire preuve d’un devoir patriotique qui est une nécessité dans une société où certains ont pris pour habitude de brigander délibérément les valeurs républicaines.
Pour permettre à un ensemble d’individus qui n’ont pas conscience de la tâche qu’ils ont à accomplir, ou qui prêchent par un manque de fidélité en commettant des actes qui décrédibilisent leur personne ainsi que celle du système auquel ils appartiennent, il faudrait peut-être les envoyés au front. C’est l’endroit où on prend la pleine mesure de la tâche qu’on a à accomplir. Ce sont de telles expériences qui rendent consciencieux ceux qui ne le sont pas. C’est à travers de telles expériences qu’on apprend le véritable sens de servir sa patrie et qu’on comprend que l’enfer ce n’est pas uniquement les autres, mais également nous parce que, chacun de nos actes ont une incidence bonne ou mauvaise dans la vie des autres et par conséquent, nous devons faire preuve de plus de responsabilité dans nos manières d’agir au quotidien.
Le figthing spirit ne concerne pas uniquement les sportifs de haut niveau et les militaires. C’est une faculté que chaque individu est appelé à développer et à exprimer dans tout ce qu’il a fait le libre choix de faire, ou au cours d’un ensemble d’expériences professionnelles au cours desquelles les modèles sont appelés à se perfectionner pour contribuer eux-mêmes à faire des êtres perfectibles car, les cas d’inconduites ne se retrouvent pas uniquement en milieu jeune ou chez les enfants en âge de scolarisation. Même les plus âgés font preuves très souvent d’un manque de civisme qui signifie qu’a un moment donné, nous avons loupé le coach.