Le dernier hommage que nous sommes appelés à faire à un être chers en tant qu’Africains et camerounais en particulier est un acte mémorable qui en plus d’honorer le défunt, honore également la mémoire des ancêtres. Mais combiens sont encore conscient de cela ? Il n’y a qu’à voir les multiples dérapages l’or des veillées mortuaires et rites traditionnelles pour faire le triste constat que la satisfaction des malins plaisir a pris le dessus sur le sacré.
Tout ce qui sort du cadre d’un recueillement véritable est susceptible non seulement d’empêcher l’appropriation mais aussi la mise à profit des multiples bienfaits que procure un acte sacré que même l’hypocrisie de l’Homme ne peut compromettre.
On peut bien allier piété et festivités sans toutefois tombé dans une extravagance moribonde fruit d’une succession d’actes pernicieux allant à l’encontre des bonnes intentions et mœurs prônées par un véritable rite traditionnelle. Chacun des participants à des obsèques doit faire de sa présence un moment de prière pour le repos de l’âme du défunt au lieu de se laisser entrainer par l’esprit envieux et avare qui jalonne le déroulement des cérémonies funéraire. Au lieu de méditer sur leur vie et celle du défunt afin que leur prière soit aussi bien utile pour eux que pour celui qui n’est plus, la présence de certains est motivés uniquement par des priorités de second ordre à savoir : prendre connaissance de ce qui a été acheter, de ce qui va être servi au cours de la collation ou encore estimer le prix du cercueil du défunts etc.
Quand elles demeurent dans un esprit de communion fraternelles s’incères, ces réactions sont bonnes ; mais puisqu’elles sont très souvent impulsées par des velléités hypocrites et disproportionnées, elles ne peuvent qu’être au service du double jeux malsain qui consiste à donner l’apparence de la piété alors qu’au fond, c’est de l’insouciance, de l’indifférence, de l’intolérance et de la jalousie.
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Au lieu de se préoccupé pour des futilités, les Hommes devraient plutôt se demander ce que Dieu ou les ancêtres attendent d’eux à travers ces moments de tristesse échelonné par des rites traditionnelles aussi important pour le défunt que pour tous ceux qui assistent à ses obsèques. Quel est pour moi le sens du deuil auquel j’assiste ? Si la motivation est uniquement charnelle, c’est une perte de temps inutile.
Les familles sont empêtrées dans des histoires sordides. Au lieu de prendre ces moments comme des moments de conversion personnelle ou de pénitence sincères, elles préfèrent demeurer au péril de leur vie dans leurs vieilles habitudes qui ne produisent jamais rien de bon. Les rites funéraires sont infestés d’hypocrisie. Non pas que les rites soient mauvais en eux-mêmes, mais ce sont les Hommes qui par leur manque de sincérité donnent une mauvaise image à une culture dont-ils prétendent être les ambassadeurs. De qui se moque-t-on ? Des autres, de nous-même ou des ancêtres ?
S’il n’est pas mauvais de boire et manger même trop s’il le faut, il est surtout préférable de faire honneur aux ancêtres en prenant des résolutions fermes qui contribueront vraiment au rayonnement de la paix dans nos familles et dans celles de ceux qui nous honorent de leur présence. La vie n’est pas qu’une question de nourriture et de boisson afin de montrer aux autres de quoi nous sommes capables. C’est surtout notre capacité à mettre tout en œuvre pour que chacun des participants rentre chez lui avec un message d’espérance satisfaisant et sincère en guise de remerciement de l’amour qu’il nous a manifesté ne serai-ce que par sa présence qui importe.
Que celui qui a le moyen de faire des cérémonies grandioses ne se prive surtout pas si c’est vraiment ce qu’il veut faire. Mais qu’il n’oublie jamais que son initiative doit être un acte d’amour en l’honneur de ses ancêtres, et non pas une occasion de se faire valoir. Et même s’il faille se faire valoir, il faut le faire dans la dignité des enfants de Dieu c’est-à-dire, être vrai dans tout ce qu’on fait et qu’en tout, ceux qui reposent en paix et qui font partie de notre lignée aient des raisons d’être fière de nous.
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