Les réponses à cette interrogation qui varient en fonction des individus, ne se limitent pas qu’à mettre en avant les expériences des autres, mais également celles qu’on a soi-même vécues parce qu’une vie de foi, aboutie toujours à des témoignages de vie qui permettent aux principaux concernés de mieux connaitre Celui à qui ils ont choisis de faire confiance.
Si certains répondent en disant que c’est parce qu’il est Dieu, d’autres diront que c’est parce qu’il a eu à faire des merveilles dans leur vie. Deux réponses différentes qui en fait ne le sont pas car en fait, il s’agit des deux parties d’un même ensemble. Il s’agit de deux réactions complémentaires qui traduisent clairement le fait que Dieu n’est pas déconnecté du quotidien de l’Homme. Si en effet nous croyons en l’existence d’un être suprême, c’est parce que cet être transcendant nous donne au quotidien des raisons de croire en Lui, afin d’établir et approfondir au quotidien une relation personnelle avec Celui qui est Dieu, mais qui pour les chrétiens en particulier, a également fait l’expérience de la souffrance et de la mort sur terre. Une reformulation de cette interrogation de départ serait la suivante : si Dieu n’échoue jamais, est-ce que moi je n’échouerai jamais ?
Pour ceux qui croient que Dieu existe, et qui croient en Lui, la réponse est claire : ils n’échoueront jamais. Pourquoi ? Parce que disent-ils, ils sont des enfants de Dieu. Mais il ne faut pas prendre ces affirmations de foi uniquement au sens littéral. C’est dans le sens spirituel qu’on peut vraiment saisir tout le sens de ces affirmations.
La réalité des échecs que nous observons au quotidien ne concernent pas uniquement ceux qui n’ont pas donné leur vie à Dieu. Tout le monde échoue sans exception d’une manière ou d’une autre. L’échec est une réalité existentielle dans nos sociétés. C’est la raison pour laquelle avoir la foi implique aussi la nécessité de se relever après chaque échec. Certains diront, plus facile à dire qu’à faire ; et c’est vrai ! D’où la nécessité de faire l’effort de se relever comme si tout dépendait de nous, afin que Dieu lui-même nous donne davantage des raisons d’espérer malgré tout, parce que pour ceux qui ont une espérance, il y a toujours des raisons d’espérer. L’échec ou les échecs sont des réalités de parcours qui n’enlèvent rien au fait que ceux qui se disent enfant de Dieu toute obédiences religieuses confondues, sont tous appelés à réussir car comme l’a dit Dieu lui-même par la bouche du prophète Jérémie au chapitre 29 des versets 11 à 13, « je sais bien ce que j’ai l’intention de faire pour vous : c’est la paix et non le malheur. Je veux vous donner un avenir et une espérance. Vous vous tournerez vers moi, vous me prierez et je vous écouterai. Vous me chercherez et vous me trouverez, car alors vous me rechercherez de tout votre cœur. (La Bible des Peuples 2015)
C’est dire que pour ceux qui ont une espérance, il y aura paix, succès et prospérité. Il faut tout simplement tout remettre entre les mains de Dieu malgré tout ! Chose qui n’est pas facile car proclamer la parole en faisant savoir à ceux qui vivent sur les mêmes territoires que nous de donner leur vie à Dieu est une chose, tandis que demeurer fidèle à cet amour en est une autre. D’où la nécessité de le prier de nous aider dans ce projet de fidélité que nous avons en commun avec Lui car sans Lui, nous ne pouvons rien faire. Entre la détresse et le bonheur, il y a l’espérance qui mendie la miséricorde de Dieu. Si ce qui est faible croit en ce qui est fort, et accepte que l’esprit de ce qui est fort vienne demeurer en lui, celui qui est faible devient lui-même fort, tout en gardant des faiblesses qui certes font partie de sa nature, mais ne le prédestinent pas à échouer ou à demeurer dans les échecs de parcours qui ne représentent rien comparés aux témoignages de vie qui glorifient le nom de Dieu, tout en promettant assurément une vie éternelle à tous ceux qui font le choix de se configurer au Christ en particulier par le Baptême. Répondre à la question de savoir pourquoi Dieu n’échoue jamais c’est aussi croire en ces paroles de l’Apôtre Saint Paul aux romains au verset 5 du chapitre 5 : « l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l’esprit saint qui nous a été donné. (La Bible Louis Second)
Et c’est là que se retrouve la dimension spirituelle du fait de dire que Dieu n’échoue jamais. L’espérance de celui qui le dit lui permet de voir au-delà des échecs, afin de contempler radieusement l’avenir à travers tout ce qu’on projette de faire, ou qui est en cours de gestation. Le plus important c’est l’avenir, dans un présent sérieux qui tient compte des leçons du passé, tout en évitant de demeurer prisonnier de ce passé. Un avenir qui a un passé assumé qui fait partie d’une histoire appelée à se poursuivre malgré tout, tant qu’il y a la vie. Et cet avenir est une prophétie portée à l’attention de tous ceux qui font le choix de mettre leur foi en Dieu ou de devenir chrétien en particulier. Une prophétie qui s’est accomplie une fois pour toute sur une croix, et qui est à la base de la foi chrétienne. Si après avoir été condamné, après avoir souffert, après avoir été crucifié, et après avoir perdu la vie, le Christ à vaincu la mort trois jours plus tard comme le rapporte les saintes écritures, cela signifie que pour tous ceux qui croient en Lui, ou mettent leur confiance en Lui, il y a quelque chose de plus grand quel que soit la situation dans laquelle ils se retrouvent.
L’avenir des enfants de Dieu n’est pas entre les mains des Hommes, mais entre celles des enfants de Dieu eux-mêmes, parce qu’ils sont entre les mains de Dieu. Et quand on est conscient d’être entre les mains de Dieu, cela signifie que quel qu’en soit les circonstances, Dieu est Dieu, et l’Homme demeurera toujours une créature, qui n’aura jamais le dernier mot. L’apôtre Paul dit au 13ème verset du 4ème chapitre de sa lettre aux philippiens : « je peux tout en celui qui me rend fort. » (Traduction œcuménique de la Bible 2004) En d’autre termes, moi-même je ne peux rien ; sur le chemin de la vie je réussirai certes, mais j’échouerai aussi parce que je suis un Homme; mais puisque la miséricorde de Dieu est là pour me soutenir, et me relever à chaque fois que je tombe, je suis donc appelé à toujours réussir parce que Dieu est Dieu, et il n’échoue jamais.
L’échec peut donc être un chemin qui mène au succès. Il ne s’agit pas de laisser les autres nous faire échouer. Mais se battre pour ses succès malgré tout, et laisser Dieu lui-même faire le reste car la vie n’est pas un parcours où les Hommes se donnent uniquement des roses, mais un chemin au cours duquel on se donne des coups, on encaisse, on proteste, et on conteste quand il faut, et sur la base de la vérité. Un parcours au cours duquel on est combattu, et parfois démoralisé, mais on choisit tout de même de continuer le combat malgré tout, parce que ce n’est pas nous, et encore moins les autres qui auront le dernier mot.
Celui qui aura le dernier mot ce sera Dieu. Si en effet tout le monde fait ce qu’il a à faire parce qu’il sait que c’est ce qu’il doit faire, Dieu seul connait ce qu’il y a de mieux pour l’Homme, et le fait toujours savoir à l’Homme non pas pour que l’Homme se glorifie d’avoir fait ceci ou cela, ou d’avoir eu raison sur les autres, mais de rendre toute la gloire à Dieu parce que si l’Homme peut échouer, Dieu Lui, n’échoue jamais. Nos faiblesses doivent donc être l’une des choses dont on doit être le plus fièr; elles sont portées par la grâce d’un Dieu qui n’échoue jamais, et qui soutient et fortifie quotidiennement ses faibles créatures, qui ne sont absolument rien sans Lui.
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