«Il a espéré contre toute attente » nous dit saint Paul au 18^ème verset du 4^ème chapitre de son épitre aux romains; « et il a si bien cru qu’il est devenu le père de nombreuses nations. » (La Bible des Peuples 2015)

Le commun des mortels aime souvent à citer François Rabelais et Clément Marot en disant : « tout vient à point nommé à qui sait attendre ». Mais dans le cas d’Abraham, il s’agit d’une attente qui brise les limites de l’intelligible. À travers lui nous comprenons qu’il y a une différence entre ce que l’on souhaite, et ce que Dieu lui-même nous a promis. Si ce que nous souhaitons à force d’attendre et d’être patient peut ne pas arriver, ce que Dieu lui-même nous promet dans l’intimité de la relation que nous entretenons avec Lui arrivera toujours puisque lui-même sait comment nous combler au-delà de nos attentes, en nous donnant une espérance soutenue par une foi en Lui, et non pas celle ventilée à longueur de journée par les Hommes, qui peut parfois s’avérée être très décevante.

Si nous posons la question de savoir : Pourquoi pensez-vous que la vie est belle ? Les réponses seront toujours liées à des expériences de vie qui tournent toutes autour du bonheur parce que l’être humain est par nature attiré par tout ce qui contribue à un bien-être au cours d’une existence qui a également des moments difficiles qui cependant pour ceux qui ont une espérance, ne sont que des épisodes passager qui se termineront toujours par des moments de joies, tout simplement parce qu’il n’y a pas de foi sans croix ou mieux encore, pas de bonheur sans souffrance, ou sans une foi qui nécessite de fournir des efforts, et de mener des bons combat c’est-à-dire, ce que l’on considère comme étant juste. 

Les considérations selon lesquelles ceux qui ont fait le choix de donner leur vie à Jésus ne sont pas appelés à souffrir se basent toujours sur une espérance, tout comme ceux qui ne croient pas en Dieu ont toujours quelque chose de palpable sur laquelle ils se basent pour faire des projections dans l’avenir. Quand vous entendez un Homme de foi ou un Homme d’Église dire à certaines personnes qu’elles ne sont pas appelées à souffrir, il faut toujours savoir sur quelle espérance est-ce qu’il se base pour faire de telles affirmations. L’espérance chrétienne pour sa part se base sur la victoire du Christ sur la croix pour ceux qui y croient, ou qui veulent y croire. C’est une espérance qui ne signifie pas qu’il n’y aura pas des moments de l’existence qui seront difficiles. C’est une espérance qui tient compte de cela, pour rappeler aux Hommes qu’ils sont des créatures sur le chemin d’une perfection qui elle-même est faite de haut et de bas parce que la vie est une succession de douleurs et de joies qui déboucheront toujours sur une successions de bonheur, pour ceux qui ont une espérance. Il ne faut donc pas se contenter de paroles qui nous font savoir que nous ne sommes pas destinés à souffrir, mais de celle qui précisent que nous sommes destinés à braver toutes les formes de difficultés par la foi. Mais parler de foi ne suffit pas ; il faut encore répondre à la question de savoir : en Qui ou en quoi ? Une question à laquelle les chrétiens en particulier répondent en disant : En Jésus, parce qu’ils considèrent, ou parce qu’ils ont la ferme conviction, qu’il a vaincu la mort.

Appartenir au Christ, c’est être libre de faire ses choix

Pour tous ceux qui croient en Dieu ou non, il n’y a pas de vie sans moments difficiles. L’alternance des joies et des peines ou inversement, font la beauté de la vie en ce sens que même si nous sommes destiné à réussir au nom de Jésus, cela ne nous dispense pas des moments de détresses qui font partie d’une vie que Jésus lui-même a vécu car comme nous fait savoir le 23^ème verset du 26^ème chapitre du livre des actes des apôtres, « le Messi devait souffrir, il serait le premier à ressusciter d’entre les morts ; et il proclamerait la lumière, aussi bien pour son peuple que pour les nations étrangères. » (La Bible des Peuples 2015)

L’appel universel à devenir enfant de Dieu implique un sacrifice constant dans la vie de celui qui fait le choix de le devenir. Celui qui adopte un comportement x qui l’accuse, et fait le choix d’adopter un comportement y qui lui donne droit à un nouveau statut, a le devoir d’œuvrer en vue d’étendre le règne de celui qui lui a donné la grâce de devenir une nouvelle personne. C’est justement la raison pour laquelle saint Paul dit : « si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. » (La Bible Louis Second – Galates 2, 20)

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Mais cela ne signifie pas que nous n’avons plus la liberté de faire des choix. L'un des plus beaux dons du salut que Dieu nous accorde par le Christ, est qu'Il fait de nous de nouvelles créatures, autrefois captives du péché mais qui aujourd'hui, par Lui, avec Lui et en Lui, ont la liberté de faire des choix, non seulement pour éviter de retomber dans les mêmes travers, mais contribuer davantage à approfondir leur foi en Lui au quotidien, à travers chacun de leurs actes. En d’autres termes, ceux qui ont été sauvés par la foi doivent accomplir des actions qui contribuent à étendre le règne d’amour de Dieu sur terre. C'est une des raisons pour lesquelles saint Jacques dit au verset 18 de son chapitre 2 ceci : « prouve-moi ta foi sans les œuvres et moi, je tirerai de mes œuvres la preuve de ma foi ». (Traduction œcuménique de la bible 2004).

Prouver sa foi par les œuvres, c'est simplement bien faire ce que l'on a à faire, ou ce que l'on a librement choisi de faire. Et le fait de bien faire découle toujours d'un désir de bien faire qui nous pousse toujours à faire mieux en gardant toujours à l'esprit que nous ne pouvons rien faire sans Celui qui est la santé des malades et la force des faibles. Ceux qui remettent leur confiance en Lui, ou qui lui font confiance, ne demeureront jamais malgré tout au service des tendances insidieuses qui ont également un but à savoir : amener les Hommes à demeurer dans la peur, la détresse et la haine, tandis que le salut que Dieu nous a acquis par son Fils, nous destine à être victorieux dans toutes les épreuves.

Celui qui est au cœur de la vie de ceux qui comptent sur Lui, sait qu'il y a la souffrance sur terre, lui-même ayant fait l’expérience de la souffrance. Quoi de mieux que Celui qui est la source même de l'espérance pour toujours encourager l’Homme à espérer malgré tout ? Celui qui a confiance en Dieu peut tout, parce que Dieu est l’espoir de tous ceux qui veulent, ou qui font le choix d’accomplir tout ce qu’ils veulent avec Lui. Il n’agira pas pour Nous, mais sa grâce nous aidera à accomplir ce que nous sommes déterminés à obtenir et même à accomplir, si et seulement si c’est ce que nous voulons. Et dans ce cas ou ces cas multiples d’une existence destinée à aller de gloire en gloire avec Dieu, il y aura toujours des moments difficiles qui impliquent des efforts quotidien à faire en ayant constamment recours à la sainte miséricorde de Celui qui nous assiste dans tout ce que nous faisons, et qui fait de nous des enfants d'espérance par la force de son Esprit qui réside en tout ceux qui font le choix de se configurer à Lui malgré les difficultés du quotidien qui sont en fait dans la majorité des cas, des expériences de foi qui annoncent des témoignages à venir.

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