Parler d’identités culturelles c’est faire allusion à un ensemble de colorations spécifiques dont la valorisation devrait dépasser le cadre des frontières traditionnelles. Autant nous pouvons apporter quelque chose aux autres, autant ils peuvent aussi enrichir ce que nous avons déjà.
La tradition comme un témoignage qu’une génération passé transmet à la suivante est une preuve que les africains n’ont pas attendu l’arrivée des occidentaux pour croire en l’existence d’un monde spirituel important dans la vie des Hommes. Les plus anciens transmettent aux plus jeunes ce qu’ils ont eux-mêmes observé afin que ces nouvelles générations pérennisent cet héritage sans manquer de l’enrichir et de se départir de tout ce qui constitue une entrave à la dignité de l’Homme.
Religion et culture
Chaque peuple a une culture qui est en fait une religion. Enseigner sa culture aux autres sans s’imprégner de la culture de l’autre, c’est vouloir l’imposer quelque chose qu’il ne veut pas. Une religion qui veut s’exporter ou mieux se faire valoir doit prendre en compte les réalités du contexte dans lequel elle veut s’insérer pour mieux impulser une nouvelle dynamique centrée par exemple sur le Christ sans toutefois méprisé la culture locale.
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Une religion étrangère qui ne s’imprègne pas du contexte culturel dans lequel elle se trouve aura du mal à faire passer son message. On n’évangélise pas pour réduire le nombre d’africain et augmenter le nombre de chrétiens. On évangélise pour avoir des enfants de Dieu qui vivent en harmonie avec leur culture et celle des autres. On ne peut par exemple pas au nom de la modernité exclure un tribunal coutumier au profit d’un tribunal civil. Encore moins ordonner à un africain de ne célébrer que des funérailles chrétiennes. Le fait de donner notre vie à Christ ne nous donne pas le droit de diaboliser les autres.