Déclarations autoritaires sur la base de témoignages véridique
Les expériences de foi ou les expériences tout court, sont des expérimentations nécessaire dans l’affermissement d’une relation de confiance tant pour celui qui les vit, comme pour celui qui les vit à travers le témoignage des autres pour par après être en mesure de savoir ce qu’il ou elle doit faire quand elle sera dans une circonstance similaire.
C’est au cours du vécu quotidien de l’Homme que l’effectivité de la toute-puissance de la parole de Dieu se manifeste. Les expériences du quotidien sont des moyens par lesquelles Dieu procure à l’Homme ce qui sera non seulement utile pour lui-même, mais aussi pour les autres.
L’omniprésence de Dieu dans le monde pour le bien des Hommes n’est pas une certitude qui se limite au niveau du cercle de la religion et de la foi. Elle y prend naissance pour mieux se déployer au quotidien dans toutes les sphères de la vie permettant ainsi à l’Homme de mieux traduire en acte ce qu’il proclame et ne pas se contenter d’être un « auditeur oublieux5 » de la parole sans toutefois fournir l’effort nécessaire pour profiter pleinement des richesses de ces paroles dans sa vie.
Il est plus facile de dire à une personne de ne pas consulter un marabout quand on n’a pas eu à expérimenter les mêmes difficultés qu’elle, ou quand on se contente juste de respecter un ou plusieurs préceptes religieux ou biblique sans avoir eu à expérimenter le ou les difficultés que celui ou celle que nous conseillons a eu, ou est en train d’expérimenter.
La tendance à exclure de l’amour de Dieu ceux qui s’en vont consulté des marabouts sous le prétexte que c’est un chemin de perdition créé par le « diable » en vue de corrompre les Hommes doit être contextualisée et basée sur des exemples pratiques et preuves palpable afin de montrer clairement la différence entre une œuvre de provenance divine et une autre qui ne l’est pas.
Jésus dit que c’est par leurs fruits que nous reconnaitrons les vrais prophètes6. Autrement dit, pour faire la différence entre un vendeur d’illusion et un véritable Homme de Dieu, il faut se référer à la qualité des œuvres. Mais est-ce à dire que parce qu’on assume le fait d’être sorcier, marabout, devins et autres, qu’on est forcément ou automatiquement une mauvaise personne ? Il est plus facile de juger selon les apparences engendrées par des considérations héritées que de juger selon la justice.
Celui qui a eu à faire à des charlatans ou aux vendeurs d’illusions sait sur quoi se baser pour dire que certaines personnes ne sont pas bonnes. Mais le fait que certaines ne soient pas bonnes ne veut pas forcément dire que tous sont mauvais. Que recherchent ceux qui consultent des marabouts ? Trouvent-ils des solutions à leur problèmes ou non ? Recherchent-ils uniquement à faire du mal aux autres ? En fait, c’est quoi un marabout ?
L’ambiguïté du terme en lui-même ou plutôt sa réalité diverse dans les sociétés africaines particulièrement suscite de nombreuses controverses. En effet, entre ceux qui les considère comme des autorités religieuses et morales, des sages, des sorciers, des devins et des arnaqueurs, on ne sait pas clairement qui ils sont peut-être parce qu’ils n’ont pas de statut religieux très bien spécifié comme celui des Cheikhs7 (nom donnés aux sages et dignitaires religieux), les Muftis7 (interprètes officielles de la loi musulmane), le Meuzzin7 (fonctionnaire religieux musulman chargé d’appeler du haut du minaret des mosquées aux cinq prières quotidiennes), la ZaouÏa7 ou établissement religieux sous l’autorité d’une confrérie musulmane, spécialement affectée à l’enseignement, le Cadis7 (celui qui juge les différends entre particuliers musulmans), et l’Imam7 (autorité en matière religieuse et ministre ou dignitaire musulman qui dans une mosquée tient le rôle de chef de la prière du vendredi.)
Ce terme a pris des connotations diverses au point où les tradipraticiens, les devins, les mediums, les traditionnalistes, les sorciers, leader politico-religieux, les guérisseurs, sont tous appelés marabout. Mais quel est l’origine de ce mot et qu’est-ce qu’un marabout ?
Le terme tiré du mot arabe (mrabef), et berbériser en amrabed, renvoyait essentiellement à la sainteté, aux croyances qui gravitent autour d’elles, et aux pratiques auxquelles elles donnent lieu. Le maraboutisme est donc dans ce sens un culte saint ou une pratique dévotionnelle exercé par une personne sainte.
A la fin du XVème siècle, la souveraineté du pouvoir central du très vaste territoire magrébin a été ébranlé par les menaces chrétiennes de la péninsule ibérique et d’autres conflits internes notamment ceux des tribus berbères (sédentaires des territoires Nord-Ouest du Maghreb).
Le projet des Etats maghrébins de soumettre tout le Moyen Orient sous leur contrôle, a été déjoué par l’indépendance des tribus arabe. « Les pouvoirs centraux furent donc contraint d’assister au reflux de l’hégémonie de la civilisation musulmane de la péninsule Ibérique (constituée principalement du Portugal et de l’Espagne) et le dynamisme de l’Europe chrétienne du Sud qui prenait pied sur les côtes maghrébines en profitant des querelles tribales internes.8 »
Cette situation d’insécurité dans le Maghreb permit en interne l’émergence de mouvements religieux qui se sont propagé dans tout le Maghreb et plus précisément dans tous les groupes sociaux (citadins, montagnards, peuple du désert, et ceux des hautes plaines) y compris même dans les tribus berbères. Cette expansion fulgurante attira l’attention des pouvoirs centraux qui tentèrent d’utilisé la popularité des membres de ces mouvements religieux pour bénéficier en retour d’une plus grande légitimité politico-religieuse.
C’est ainsi qu’ils forment des cadres contrôlés par les pouvoirs centraux pour les administrations tout en laissant se développer des réseaux par les Cheicks, c’est-à-dire des personnalités charismatique qui avaient un statut de représentants des communautés rurales dans l’espace maghrébin et qui sur le dos de l’administration centrale qui leur octroyait un statut de chef de communauté ont constituer une organisation politico-économique dont le centre de rayonnement sera la Zawiya, une institution qui comprendra des maisons de familles maraboutiques ainsi que des lieux de prières, d’enseignement, et de restauration ou d’hébergement des nomades.
C’est au sein de cette institution que se réglait les conflits locaux et que les grandes décisions concernant l’avenir du lignage maraboutique et des communauté étaient prisent pour entretenir ce mysticisme qui a donné naissance entre le XVème et le XVIème siècle à une spiritualité fondée sur l’individualisme tout en favorisant non seulement la soumission au Cheick et ses descendants, mais aussi la prise des prophètes comme des modèles de vie, la patience, le respect des parents et des anciens, la frugalité ou la sobriété ainsi que l’ouverture aux autres comme étant des frères en religion.
Grâce à ses connaissances profondes en Islam notamment, le marabout a la capacité d’intervenir dans plusieurs domaines notamment mystiques et c’est la raison pour laquelle plusieurs personnes viennent solliciter ses services malheureusement compromis par des actes pernicieux orchestré par des escrocs et autres actes déviants prohibés par l’Islam et allant dans le sens d’utiliser des moyens occultes pour faire du mal aux autres.
S’il n’est pas formellement attesté que le marabout est un Imam, un Cheick, un Cadis, un Meuzzin, un Muftis, une Zaouia, un Tradipraticien, un Gueriseur et autres, il ne faut surtout pas omettre de préciser que grâces à ses capacités et ses connaissances multiples, il a la capacité d’intervenir dans plusieurs domaine. C’est la raison pour laquelle il est défini comme étant « une personnalité traditionnel à multiples déclinaisons.9 »
En se rendant chez des marabouts et nous précisons les vrais, les Hommes trouvent vraiment des solutions à leur problèmes malgré les escroqueries qui entachent l’exercice de toutes activités.
L’impact du christianisme en Afrique est tellement fort que certains chrétiens à tort et à raison assimilent tout ce qui a trait aux religions traditionnel au diable au point où certaines autorités spirituel et traditionnel sont qualifiées de marabouts alors qu’elles ne revendiquent pas l’être, tout comme des tradipraticiens pour qui ce vocable s’assimile aujourd’hui au charlatanisme.
Si le christianisme n’a pas la prétention de détenir le monopole du salut, faire le choix libre de devenir chrétien, est un moyen sûre d’expérimenter et faire expérimenter aux autres la toute-puissance de Dieu qui réside dans la foi en son fils Jésus-Christ.
Pour un chrétien il ne faut pas aller consulter un marabout juste parce qu’il ne faut pas y aller ou parce que ce sont des charlatans mais parce que quand on a jésus dans sa vie, on n’a plus besoin d’aller chercher des solutions à nos problèmes ailleurs. Et ce ne sont pas que des mots. Lui-même a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père sans passé par moi10»
Parce que « toutes religion est accentuée sur une transcendance qu’elle comprend à sa manière11», il est préférable de militer encore plus en faveur de sa culture, sa tradition, la nature, sa religion, de sa mosquée, de sa synagogue, de sa chapelle ou de son Eglise. En d’autres termes, se mettre au service de Dieu et des Hommes où nous avons fait le libre choix d’être.
L’Homme gagnerait mieux en faisant le choix de devenir chrétien. Pourquoi ? Parce que sans prétention aucune, le Christ a vaincu la mort et grâce à son seul et unique sacrifice salvifique, ceux qui croient en Lui n’ont plus besoin d’autres formes de sacrifice. De plus, en faisant le choix de devenir de nouvelles créatures en Lui, il y a la possibilité d’expérimenter au quotidien les signes de son amour ou de sa présence dans la vie des Hommes.
Les œuvres que Jésus produisait ont fait grandir sa renommée. Même ceux à qui il demandait de se taire n’y arrivait pas. Ils étaient tous presser de témoigner des merveilles de Dieu dans leur vie pour faire savoir au monde qu’il existe quelqu’un qui a le pouvoir de dire Oui éternellement ou les Hommes ont dit Non éternellement ou Non éternellement où le monde a dit Oui éternellement. Autrement dit avec le Christ il n’y a pas de cause perdue. Pour le déclarer, c’est-à-dire, pour attester qu’il agit vraiment au nom de Dieu et que ses œuvres sont bonnes, il faut avoir eu à expérimenter certaines circonstances pour être en mesure d’affermir la foi des autres ou être affermi soi-même par le témoignage des autres.
Dans sa prison et ayant entendu parler des œuvres du Christ, Jean le Baptiste fit envoyé ses disciples demandé à Jésus s’il est celui qui doit venir ou s’il faille qu’ils en attendent une autre ? Jésus leur répond en disant : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.12 »
Aujourd’hui les chrétiens ne peuvent plus se taire quand ils ont eu à expérimenter des merveilles de Dieu dans leur vie. Ils sont eux même appelés à le proclamer afin que d’autres personnes ne demeurent plus dans les incertitudes et le désespoir. Dieu a besoin de serviteurs pour étendre son règne d’amour dans des espaces où sa toute-puissance est limitée par des considérations hypocrites et parfois égoïstes. Des milieux où les musulmans son martyrisés, ou les chrétiens son marginalisé, où les bouddhistes sont boudés, ou les traditionalistes sont évincés, où la contribution de l’autre dans un projet commun s’assimile parfois à une concurrence entre plusieurs entreprises ou à un travail en faveur du mal.
A certains de ceux qu’il avait délivré et guéri, Jésus recommandait de se taire parce qu’il ne voulait pas que son plus grand projet à savoir sa victoire sur la mort engendrée par les péchés du monde ne soit compromis par des distractions. C’est la raison pour laquelle comme l’a dit le prophète Isaïe : « Le Seigneur Yahvé m’a ouvert l’oreille, et moi je n’ai pas résisté, je ne me suis pas dérobé. J’ai tendu le dos à ceux qui me frappaient, et les joues à ceux qui m’arrachaient la barbe ; je n’ai pas soustrait ma barbe aux outrages et aux crachats. Le Seigneur Yahvé va me venir en aide, c’est pourquoi je ne me suis pas laisser abattre, c’est pourquoi j’ai rendu mon visage dur comme la pierre, et je sais que je ne serai pas confondu. Il est proche celui qui me justifie. Qui va plaider contre moi ? Comparaissons ensembles ! Qui est mon adversaire ? Qu’il s’approche de moi ! Voici que le Seigneur Yahvé va me venir en aide, quel est celui qui me condamnerait ?13 »
L’amour de Dieu n’est pas discriminatoire. Il pense à tout le monde. Il sait que s’il y en a qui ne sont pas en conformité avec ses exigences, ceux qui entretiennent une bonne relation avec Lui agiront afin de produire des fruits qui reflètent vraiment l’amour dont-ils sont issus.
Ne dis-t-on pas que « le salut vient des juifs 14 » ? Si le projet de Dieu à le long terme était de sauver uniquement les juifs qu’adviendrait-il des païens que nous étions ?
Un cœur bien disposé malgré ses faiblesses est mieux disposé à une relation de confiance qu’un cœur mal disposé ou un autre pas du tout disposé.
Le choix de la foi en Christ est une réponse à l’appel de Dieu et en même temps un envoi en mission. Ceux qui sont affermi doivent œuvrer en vue de l’affermissement des autres. On n’est pas enfant de Dieu pour soi-même. La foi en Christ porte toujours vers l’autre. Cet élan de cœur de provenance divine doit toujours nous aider à produire des fruits qui représentent parfaitement la personne en qui nous croyons qui est un Dieu d’amour, de pardon, de consolation, d’assistance, de paix, de justice, d’unité et de fraternité.
Tous ceux qui croient auront toujours quelque chose à offrir aux autres. Les enfants de Dieu en général et les chrétiens en particuliers sont des gestionnaires et copropriétaires des dons gratuit d’un Dieu qui voudrait qu’ils traduisent en acte et au quotidien la joie de l’Evangile qu’ils ont reçus dans leur cœurs.