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Confiance en Dieu et affermissement mutuel

malumiereetmonsalut Par Le 28/11/2022 à 12:12 0

Dans Meditations

Méditation

Une vie sur les décombres de la guerre. Getty Images

La joie ou la bonne nouvelle que l’HOMME est appelé à partager avec son semblable n’est que la suite logique de celle qu’il a lui-même eu à recevoir d’une autre personne. En effet, tout comme on ne peut pas donner ce qu’on n’a pas, faire croire qu’on n’a ce qu’on n’a pas et qu’on n’a même pas l’intention de chercher à avoir tout en promettant le donner ou le partager avec celui qui n’en a pas et qui est vraiment dans le besoin, c’est prétendre être ce qu’on n’est pas c’est-à-dire, un vendeur d’illusion, un menteur, un charlatan, un hypocrite et enfin, une personne qui parle sans conviction.

Pour être en mesure d’affermir les autres, il faut au préalable être soi-même affermi par les enseignements et expériences qu’on a soi-même reçu et vécu. Comment demander en effet à une personne de croire quand on n’a pas soi-même la foi ? Comment arriver à aider les autres à surmonter leurs doutes quand on n’est pas soi-même en mesure de surmonter nos propres doutes ? Pour soutenir la foi des autres, il faut au préalable être porté par celles des autres. En d’autres termes, on ne peut pas donner aux autres ce dont ils ont besoin sans être porté par une grâce divine qui nous accompagne tout au long de notre parcours de conversion, de rédemption, de sanctification, de communion fraternelles, et d’impacts social à travers des témoignages quotidien de vie issu d’une suite d’expériences personnel et quotidienne avec un Homme, un enfant, une communauté ou un Dieu toujours prêt à affermir la foi de tous ceux qui font le libre choix de mettre leur confiance en Lui.

L’Homme est incapable de faire la volonté de Dieu sans être porté par la grâce de Dieu. Si Dieu veut amener un individu à mettre sa confiance en Lui, c’est lui-même qui initie le processus parce qu’il est Dieu et qu’il sait que sans Lui l’Homme ne peut rien.

Comment rompre avec ses mauvaises habitudes sans être porté par la grâce de Dieu ? La conscience de l’Homme lui fait savoir au quotidien que Dieu est en Lui. Comment être sauvé sans une main secourable ? Si le Christ se préoccupait uniquement de sa propre personne aucun Homme n’aurait la grâce de renaitre de nouveau en Jésus.

Au septième verset du quatorzième chapitre de sa lettre au Romains, L’Apôtre Saint-Paul fait savoir « qu’aucun de nous ne vit pour lui-même1 ». Il continue au huitième verset en disant : « si nous vivons nous vivons pour le Seigneur et si nous mourrons nous mourons pour le Seigneur. Vivant ou mort, nous appartenons au Seigneur1 ». C’est dire que la vie de l’Homme en société et celle de ceux qui se disent enfants de Dieu en général ou chrétiens en particulier ne doit pas uniquement être centrer sur elle-même c’est-à-dire, sur l’accomplissement de notre propre personne, la préservation de nos intérêts au mépris de ceux des autres, la recherche et la satisfaction exacerbée des égoïsmes, le dénigrement d’autrui, l’humiliation d’autrui, la critique pour la critique ou la critique sans propositions sérieuses, les affirmations calomnieuses et tendancieuses dans le but de nuire à l’image d’autrui et tout ce qui se rapporte à la satisfaction de nos propres satisfaction sans tenir compte des préoccupations légitimes d’autrui ou sans prendre positions sur des questions ou nos propositions et nos points de vus sont requis.

La vie de l’Homme : Un don au service des autres

Le don de soi pour les autres a sa source dans une relation de confiance qui n’est que la conséquence d’expériences de foi se traduisant en actions de grâce à travers des actes vertueux qui honorent celui que nous avons fait le choix de servir au quotidien à travers  nos frères, nos ami(e)s, nos compatriotes, les malades, les plus démunis, notre pays, les pays en guerres, nos Eglises, nos mosquées, nos synagogues, nos temples, nos écoles, nos institutions ; en bref, nos sociétés dans leurs réalités les plus extrêmes et les plus complexes car si en effet le salut vient de Dieu, il aura toujours besoin des Hommes pour se traduire concrètement sur le terrain. Ainsi donc, quel que soit ce que l’Homme a à faire, il doit se mettre au service de Dieu à travers le service qu’il procure aux autres. « Être là pour les autres c’est aussi être là pour soi. Quand nous nous aimons, donner aux autres c’est aussi se donner à soi. Car le don de soi rejaillit sur celui qui reçoit, sur celui qui donne et sur tous ceux qui en sont témoins.2 »  Qu’il soit gratuit ou non, tout service qui obéi à une logique de devoir et de responsabilité sera toujours d’un très grand intérêt non seulement pour celui qui le procure mais aussi celui qui le reçoit car nous aurons toujours besoin des autres autant dans les moments de joies que de peines.

| Lire aussi : Le véritable sacrifice : donner sa vie pour ceux qu'on aime.

Nous aurons toujours besoin des expériences des autres, de l’expertise des autres, des conseils des autres, de la consolation des autres etc. Et même s’il arrive que les autres ne puissent pas nous procurer le réconfort ou la satisfaction que nous attendons, nous aurons toujours la possibilité de recourir à la source de toute ces mains secourables qui nous environnent car la seule personne vers qui nous pourrons toujours nous tourner quand nous ne saurons plus à quel sein nous vouer nous donnera toujours le bonheur que les autres ne peuvent pas nous procurer et que nous sommes appelés à procurer de diverses manières aux autres.

La foi comme socle d’un véritable impact social

L’assistance d’un Dieu qui n’abandonne jamais les siens est une certitude pour ceux qui croient malgré tout. Mais il ne suffit pas juste de croire. Il faut en être convaincu et pour y arriver ou être affermi dans ce choix judicieux, il faut faire l’effort d’être vrai avec soi-même au quotidien tout en faisant preuves de sincérité à travers des actes quotidien qui en fait pour un chrétien ne sont pas anodins ; ce sont des expériences de foi essentiels dans l’approfondissement de la foi. En professant sa foi en Jésus-Christ par exemple, celui qui fait le choix de devenir « enfant de Dieu » par le Christ ne dit pas seulement qu’il croit en l’existence d’un Dieu tout-puissant. Il atteste également qu’il est convaincu que quel qu’en soit les circonstances de la vie, Celui qui a triompher de la mort ne l’abandonnera jamais. Il l’accompagnera toujours au quotidien dans ses expériences de vie et de foi quelque fois joviales et très souvent douloureuses mais toujours avec un dénouement glorieux car comme le dit le prophète : « Tu traverses les eaux, je serais avec toi ; Et les fleuves, ils ne te submergeront point ; si tu marches dans le feu, tu ne te bruleras pas, Et la flamme ne t’embrasera pas.3 » 

| Lire aussi : Relation de confiance : La nécessité de croire en Dieu sans avoir vu pour ne pas se contenter de voir avant de croire

Et même s’il faille voir avant de croire, il ne faut pas attendre un signe venant du ciel dans le sens d’un acte qui nourrit la cupidité de l’Homme ou ses ambitions déplacées. Il faut croire grâce aux témoignages des autres, et mettre les nôtres au service des autres. C’est ainsi qu’au lieu de demeurer dans des raisonnement obsolètes qui conduisent parfois à des raisonnements qui contribuent à dire du mal de ceux qu’on ne connait pas, on se mettra à parler avec autorité grâce aux expériences qu’on a soi-même vécu ou qu’un autre a vraiment expérimenter parce qu’en effet, ce que Dieu a eu à faire pour les autres dans le passé il peut également le faire pour nous car « sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent4 ».

L’enfant de Dieu en général ou le chrétien en particulier est celui qui sait que Dieu par le Christ peut tout. C’est celui qui sait que l’Esprit-Saint de Dieu est capable de rendre possible ce qui parait impossible aux yeux du monde. C’est parce qu’il est convaincu que le Dieu en qui il a mis sa confiance est, et a la solution à tous les problèmes que la profession ou la confession de foi d’un chrétien n’est pas une suite d’affirmations dénués de conviction. La ferme conviction de celui qui proclame sa foi impliquera toujours une coopération active avec Dieu afin de briser les limites des incertitudes et celles de l’incrédulité des Hommes non seulement pour le bien de celui qui croit mais aussi celui de tous ceux avec qui il partagera la même certitude qu’il proclame et qu’il est appelé à proclamer de façon plus concrète par un service de qualité qui témoigne vraiment de l’amour de Dieu pour tous les Hommes.

C’est en insistant dans l’amélioration de notre relation personnel avec Dieu par le Christ et surtout par la mise en pratique de sa parole au quotidien qu’il nous aide à mieux le connaitre et mieux le faire connaitre aux autres. En étant constamment connecté au Christ on a la garantie de ne jamais être déçu car il est la seule personne digne de confiance ; le meilleur modèle qui puisse existé ; Celui vers qui tous ceux qui veulent être digne de confiance peuvent se référer pour être en mesure de procurer ou de permettre aux autres de toujours procurer un témoignage de qualité car Dieu et le Christ en particulier est non seulement Celui avec qui l’espoir n’est jamais perdu mais aussi celui dont la toute-puissance ne connait pas de limites.

Le maraboutisme est un culte ou une pratique dévotionnelle exercée par une personne sainte. Image : afp

Déclarations autoritaires sur la base de témoignages véridique

Les expériences de foi ou les expériences tout court, sont des expérimentations nécessaire dans l’affermissement d’une relation de confiance tant pour celui qui les vit, comme pour celui qui les vit à travers le témoignage des autres pour par après être en mesure de savoir ce qu’il ou elle doit faire quand elle sera dans une circonstance similaire.

C’est au cours du vécu quotidien de l’Homme que l’effectivité de la toute-puissance de la parole de Dieu se manifeste. Les expériences du quotidien sont des moyens par lesquelles Dieu procure à l’Homme ce qui sera non seulement utile pour lui-même, mais aussi pour les autres.

L’omniprésence de Dieu dans le monde pour le bien des Hommes n’est pas une certitude qui se limite au niveau du cercle de la religion et de la foi. Elle y prend naissance pour mieux se déployer au quotidien dans toutes les sphères de la vie permettant ainsi à l’Homme de mieux traduire en acte ce qu’il proclame et ne pas se contenter d’être un « auditeur oublieux5 » de la parole sans toutefois fournir l’effort nécessaire pour profiter pleinement des richesses de ces paroles dans sa vie.  

Il est plus facile de dire à une personne de ne pas consulter un marabout quand on n’a pas eu à expérimenter les mêmes difficultés qu’elle, ou quand on se contente juste de respecter un ou plusieurs préceptes religieux ou biblique sans avoir eu à expérimenter le ou les difficultés que celui ou celle que nous conseillons a eu, ou est en train d’expérimenter. 

La tendance à exclure de l’amour de Dieu ceux qui s’en vont consulté des marabouts sous le prétexte que c’est un chemin de perdition créé par le « diable » en vue de corrompre les Hommes doit être contextualisée et basée sur des exemples pratiques et preuves palpable afin de montrer clairement la différence entre une œuvre de provenance divine et une autre qui ne l’est pas.

Jésus dit que c’est par leurs fruits que nous reconnaitrons les vrais prophètes6. Autrement dit, pour faire la différence entre un vendeur d’illusion et un véritable Homme de Dieu, il faut se référer à la qualité des œuvres. Mais est-ce à dire que parce qu’on assume le fait d’être sorcier, marabout, devins et autres, qu’on est forcément ou automatiquement une mauvaise personne ? Il est plus facile de juger selon les apparences engendrées par des considérations héritées que de juger selon la justice.

Celui qui a eu à faire à des charlatans ou aux vendeurs d’illusions sait sur quoi se baser pour dire que certaines personnes ne sont pas bonnes. Mais le fait que certaines ne soient pas bonnes ne veut pas forcément dire que tous sont mauvais. Que recherchent ceux qui consultent des marabouts ? Trouvent-ils des solutions à leur problèmes ou non ? Recherchent-ils uniquement à faire du mal aux autres ? En fait, c’est quoi un marabout ?

L’ambiguïté du terme en lui-même ou plutôt sa réalité diverse dans les sociétés africaines particulièrement suscite de nombreuses controverses. En effet, entre ceux qui les considère comme des autorités religieuses et morales, des sages, des sorciers, des devins et des arnaqueurs, on ne sait pas clairement qui ils sont peut-être parce qu’ils n’ont pas de statut religieux très bien spécifié comme celui des Cheikhs7 (nom donnés aux sages et dignitaires religieux), les Muftis7 (interprètes officielles de la loi musulmane), le Meuzzin7 (fonctionnaire religieux musulman chargé d’appeler du haut du minaret des mosquées aux cinq prières quotidiennes), la ZaouÏa7 ou établissement religieux sous l’autorité d’une confrérie musulmane, spécialement affectée à l’enseignement, le Cadis7 (celui qui juge les différends entre particuliers musulmans), et l’Imam7 (autorité en matière religieuse et ministre ou dignitaire musulman qui dans une mosquée tient le rôle de chef de la prière du vendredi.)

Ce terme a pris des connotations diverses au point où les tradipraticiens, les devins, les mediums, les traditionnalistes, les sorciers, leader politico-religieux, les guérisseurs, sont tous appelés marabout. Mais quel est l’origine de ce mot et qu’est-ce qu’un marabout ?

Le terme tiré du mot arabe (mrabef), et berbériser en amrabed, renvoyait essentiellement à la sainteté, aux croyances qui gravitent autour d’elles, et aux pratiques auxquelles elles donnent lieu. Le maraboutisme est donc dans ce sens un culte saint ou une pratique dévotionnelle exercé par une personne sainte.

A la fin du XVème siècle, la souveraineté du pouvoir central du très vaste territoire magrébin a été ébranlé par les menaces chrétiennes de la péninsule ibérique et d’autres conflits internes notamment ceux des tribus berbères (sédentaires des territoires Nord-Ouest du Maghreb).

Le projet des Etats maghrébins de soumettre tout le Moyen Orient sous leur contrôle, a été déjoué par l’indépendance des tribus arabe. « Les pouvoirs centraux furent donc contraint d’assister au reflux de l’hégémonie de la civilisation musulmane de la péninsule Ibérique (constituée principalement du Portugal et de l’Espagne) et le dynamisme de l’Europe chrétienne du Sud qui prenait pied sur les côtes maghrébines en profitant des querelles tribales internes.8 »

Cette situation d’insécurité dans le Maghreb permit en interne l’émergence de mouvements religieux qui se sont propagé dans tout le Maghreb et plus précisément dans tous les groupes sociaux (citadins, montagnards, peuple du désert, et ceux des hautes plaines) y compris même dans les tribus berbères. Cette expansion fulgurante attira l’attention des pouvoirs centraux qui tentèrent d’utilisé la popularité des membres de ces mouvements religieux pour bénéficier en retour d’une plus grande légitimité politico-religieuse.

C’est ainsi qu’ils forment des cadres contrôlés par les pouvoirs centraux pour les administrations tout en laissant se développer des réseaux par les Cheicks, c’est-à-dire des personnalités charismatique qui avaient un statut de représentants des communautés rurales dans l’espace maghrébin et qui sur le dos de l’administration centrale qui leur octroyait un statut de chef de communauté ont constituer une organisation politico-économique dont le centre de rayonnement sera la Zawiya, une institution qui comprendra des maisons de familles maraboutiques ainsi que des lieux de prières, d’enseignement, et de restauration ou d’hébergement des nomades.

C’est au sein de cette institution que se réglait les conflits locaux et que les grandes décisions concernant l’avenir du lignage maraboutique et des communauté étaient prisent pour entretenir ce mysticisme qui a donné naissance entre le XVème et le XVIème siècle à une spiritualité fondée sur l’individualisme tout en favorisant non seulement la soumission au Cheick et ses descendants, mais aussi la prise des prophètes comme des modèles de vie, la patience, le respect des parents et des anciens, la frugalité ou la sobriété ainsi que l’ouverture aux autres comme étant des frères en religion.

Grâce à ses connaissances profondes en Islam notamment, le marabout a la capacité d’intervenir dans plusieurs domaines notamment mystiques et c’est la raison pour laquelle plusieurs personnes viennent solliciter ses services malheureusement compromis par des actes pernicieux orchestré par des escrocs et autres actes déviants prohibés par l’Islam et allant dans le sens d’utiliser des moyens occultes pour faire du mal aux autres.

S’il n’est pas formellement attesté que le marabout est un Imam, un Cheick, un Cadis, un Meuzzin, un Muftis, une Zaouia, un Tradipraticien, un Gueriseur et autres, il ne faut surtout pas omettre de préciser que grâces à ses capacités et ses connaissances multiples, il a la capacité d’intervenir dans plusieurs domaine. C’est la raison pour laquelle il est défini comme étant « une personnalité traditionnel à multiples déclinaisons.9 »

En se rendant chez des marabouts et nous précisons les vrais, les Hommes trouvent vraiment des solutions à leur problèmes malgré les escroqueries qui entachent l’exercice de toutes activités.

L’impact du christianisme en Afrique est tellement fort que certains chrétiens à tort et à raison assimilent tout ce qui a trait aux religions traditionnel au diable au point où certaines autorités spirituel et traditionnel sont qualifiées de marabouts alors qu’elles ne revendiquent pas l’être, tout comme des tradipraticiens pour qui ce vocable s’assimile aujourd’hui au charlatanisme.

Si le christianisme n’a pas la prétention de détenir le monopole du salut, faire le choix libre de devenir chrétien, est un moyen sûre d’expérimenter et faire expérimenter aux autres la toute-puissance de Dieu qui réside dans la foi en son fils Jésus-Christ.

Pour un chrétien il ne faut pas aller consulter un marabout juste parce qu’il ne faut pas y aller ou parce que ce sont des charlatans mais parce que quand on a jésus dans sa vie, on n’a plus besoin d’aller chercher des solutions à nos problèmes ailleurs. Et ce ne sont pas que des mots. Lui-même a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père sans passé par moi10»

Parce que « toutes religion est accentuée sur une transcendance qu’elle comprend à sa manière11», il est préférable de militer encore plus en faveur de sa culture, sa tradition, la nature, sa religion, de sa mosquée, de sa synagogue, de sa chapelle ou de son Eglise. En d’autres termes, se mettre au service de Dieu et des Hommes où nous avons fait le libre choix d’être.

L’Homme gagnerait mieux en faisant le choix de devenir chrétien. Pourquoi ? Parce que sans prétention aucune, le Christ a vaincu la mort et grâce à son seul et unique sacrifice salvifique, ceux qui croient en Lui n’ont plus besoin d’autres formes de sacrifice. De plus, en faisant le choix de devenir de nouvelles créatures en Lui, il y a la possibilité d’expérimenter au quotidien les signes de son amour ou de sa présence dans la vie des Hommes.

Les œuvres que Jésus produisait ont fait grandir sa renommée. Même ceux à qui il demandait de se taire n’y arrivait pas. Ils étaient tous presser de témoigner des merveilles de Dieu dans leur vie pour faire savoir au monde qu’il existe quelqu’un qui a le pouvoir de dire Oui éternellement ou les Hommes ont dit Non éternellement ou Non éternellement où le monde a dit Oui éternellement. Autrement dit avec le Christ il n’y a pas de cause perdue. Pour le déclarer, c’est-à-dire, pour attester qu’il agit vraiment au nom de Dieu et que ses œuvres sont bonnes, il faut avoir eu à expérimenter certaines circonstances pour être en mesure d’affermir la foi des autres ou être affermi soi-même par le témoignage des autres.

Dans sa prison et ayant entendu parler des œuvres du Christ, Jean le Baptiste fit envoyé ses disciples demandé à Jésus s’il est celui qui doit venir ou s’il faille qu’ils en attendent une autre ? Jésus leur répond en disant : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.12 »

Aujourd’hui les chrétiens ne peuvent plus se taire quand ils ont eu à expérimenter des merveilles de Dieu dans leur vie. Ils sont eux même appelés à le proclamer afin que d’autres personnes ne demeurent plus dans les incertitudes et le désespoir. Dieu a besoin de serviteurs pour étendre son règne d’amour dans des espaces où sa toute-puissance est limitée par des considérations hypocrites et parfois égoïstes. Des milieux où les musulmans son martyrisés, ou les chrétiens son marginalisé, où les bouddhistes sont boudés, ou les traditionalistes sont évincés, où la contribution de l’autre dans un projet commun s’assimile parfois à une concurrence entre plusieurs entreprises ou à un travail en faveur du mal.

A certains de ceux qu’il avait délivré et guéri, Jésus recommandait de se taire parce qu’il ne voulait pas que son plus grand projet à savoir sa victoire sur la mort engendrée par les péchés du monde ne soit compromis par des distractions. C’est la raison pour laquelle comme l’a dit le prophète Isaïe : « Le Seigneur Yahvé m’a ouvert l’oreille, et moi je n’ai pas résisté, je ne me suis pas dérobé. J’ai tendu le dos à ceux qui me frappaient, et les joues à ceux qui m’arrachaient la barbe ; je n’ai pas soustrait ma barbe aux outrages et aux crachats. Le Seigneur Yahvé va me venir en aide, c’est pourquoi je ne me suis pas laisser abattre, c’est pourquoi j’ai rendu mon visage dur comme la pierre, et je sais que je ne serai pas confondu. Il est proche celui qui me justifie. Qui va plaider contre moi ? Comparaissons ensembles ! Qui est mon adversaire ? Qu’il s’approche de moi ! Voici que le Seigneur Yahvé va me venir en aide, quel est celui qui me condamnerait ?13 »

L’amour de Dieu n’est pas discriminatoire. Il pense à tout le monde. Il sait que s’il y en a qui ne sont pas en conformité avec ses exigences, ceux qui entretiennent une bonne relation avec Lui agiront afin de produire des fruits qui reflètent vraiment l’amour dont-ils sont issus.

Ne dis-t-on pas que « le salut vient des juifs 14 » ? Si le projet de Dieu à le long terme était de sauver uniquement les juifs qu’adviendrait-il des païens que nous étions ?

Un cœur bien disposé malgré ses faiblesses est mieux disposé à une relation de confiance qu’un cœur mal disposé ou un autre pas du tout disposé.

Le choix de la foi en Christ est une réponse à l’appel de Dieu et en même temps un envoi en mission. Ceux qui sont affermi doivent œuvrer en vue de l’affermissement des autres. On n’est pas enfant de Dieu pour soi-même. La foi en Christ porte toujours vers l’autre. Cet élan de cœur de provenance divine doit toujours nous aider à produire des fruits qui représentent parfaitement la personne en qui nous croyons qui est un Dieu d’amour, de pardon, de consolation, d’assistance, de paix, de justice, d’unité et de fraternité.

Tous ceux qui croient auront toujours quelque chose à offrir aux autres. Les enfants de Dieu en général et les chrétiens en particuliers sont des gestionnaires et copropriétaires des dons gratuit d’un Dieu qui voudrait qu’ils traduisent en acte et au quotidien la joie de l’Evangile qu’ils ont reçus dans leur cœurs.

S’il y aura toujours les conflits et les guerres, cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas contribuer au retour de la paix. Photo: nyitkyyina news journal

Le chrétien et la paix dans le monde

La mission du chrétien n’est pas de stopper les conflits et les guerres dans le monde mais de contribuer au maintien de la paix et à son retour où la voie de la violence pour recouvrer la paix est devenue une nécessité absolue. Cela pourrait paraitre paradoxale ou même invraisemblable pour certains mais être un ouvrier de paix ne signifie pas qu’il n’y aura plus jamais des conflits et des guerres dans le monde. Même si les chrétiens vivent dans l’espérance d’un ciel nouveau et d’une terre nouvelle, tant qu’ils seront en pèlerinage sur cette terre, il y aura toujours des conflits et des guerres et ils devront toujours faire la guerre tout en privilégiant à la fois les voies de la non-violence et celles de la violence dans plusieurs cas particuliers. 

Le chrétien ou la chrétienne vie dans un monde de dissensions où ce n’est pas toujours ce qu’il souhaite ou ce que le Seigneur lui demande de proclamer qui sera appliqué par les Hommes. L’enfant de Dieu en général et le chrétien en particulier est appelé à se mettre au service d’un monde ingrat pouvant l’amener à poser des actes que certains pourraient qualifier d’ingrats mais qui pour lui ne le sont pas car il a le devoir d’agir de manière permanente pour le bien de tous avec la ferme conviction que ce qui est alarmant aujourd’hui connaitra un jour, un lendemain meilleur.

Cette contribution dans la préservation de la paix et le retour de la paix se traduit également dans le fait de faire la guerre pour contribuer au retour de la paix. Il y a des guerres dans le monde à cause des haines dans le cœur des Hommes. Il ne s’agit pas nécessairement d’affrontements directs. Il s’agit surtout de se mettre au service d’une vérité qu’on sait être bonne parce qu’elle découle de notre relation personnelle avec Dieu. Il s’agit de ne pas se laisser abrutir ou affadir par des mentalités perverties mais rester fidèles à ses principes et se battre au quotidien afin que plusieurs personnes fassent l’expérience d’une joie intérieure que la méchanceté qui règne dans le monde voudrait dissiper. Et jésus l’a lui-même dit : « n’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive.15»

La guerre ne renvoie pas uniquement au soulèvement d’une nation contre une autre ou à l’affrontement entre un Etat et des rebelles. Le spectre est plus large et prend en compte entre autres les calomnies, les trahisons, l’hypocrisie, les envoutements, l’idolâtrie, les détournements de deniers publics, la corruption, l’adultère, les dérives sectaires, la pédérastie, la pédophilie, les pactes maléfiques etc.

Pour faire triompher la paix il faut se battre pour la vérité pas uniquement en prenant les armes que la science et la technologie nous offrent. Saint Paul dit d’avoir « toutes les armes de Dieu, de façon à résister dans les jours difficiles et à défendre [notre] terrain par tous les moyens.16 »  

Au cours de son ministère publique et toujours par la puissance de l’Esprit-Saint, Jésus se rendit « à Nazareth où il avait grandi. Il se rendit à la synagogue comme il avait coutume de faire le jour du Sabah, et il se leva pour faire la lecture. On lui passa le livre du prophète Isaïe et, en le déroulant, il trouve le passage où il est écrit : l’Esprit du Seigneur est sur moi : il m’a consacré pour donner au pauvres une bonne nouvelle. Il m’a envoyé annoncé la libération aux captifs, la lumière aux aveugles, il me faut libérer ceux qui sont écrasés, et proclamer une année de grâce de la part du Seigneur.17 »

 Il a appelé les Hommes à la conversion18, il a guéri des malades en leur imposant les mains ou non19, il a drainer des foules et affermi la foi des plus faibles20, il a libérer des individus dont le sort s’assimilait à une fatalité aux grands bonheur des uns, et au grand mépris des autres21. Il a dénoncé les dérives et les injustices en société22. Il n’a jamais pris les armes mais a toujours agit au nom de la vérité afin de donner un souffle nouveau à un monde pervertie par des actes pernicieux qui ont toujours existé. Et puisque les problèmes qu’il a combattu sont toujours d’actualité, ses serviteurs continuent ce même travail grâce à une divine onction afin d’affermir la foi des Hommes dans un monde en perdition, en quête de repère, en quête de solution, en quête d’affermissement et de consolation.

Affermir les autres c’est essayer de les aider à revenir à la raison tout en faisant attention à ne pas banaliser la situation qu’ils vivent. Nous ne sommes pas toujours les personnes les mieux placées pour dire aux autres ce qu’il y a de mieux pour eux surtout si nous ne sommes pas passé par une expérience similaire. Dire que Dieu a dit dans sa parole de ne pas faire ceci ou de ne pas faire cela ne suffit pas. Il faut être soi-même en mesure de vivre ce que l’on proclame au quotidien tout en apprenant à respecter les choix des autres même si nous ne les partageons pas. C’est aussi cela avoir confiance en Dieu : Remettre ce qui nous semble mauvais à sa sainte miséricorde, apprendre des expériences des autres, savoir se relever quand on est tombé, prendre le risque de se tromper, faire ses choix et les assumer pour être enfin en mesure de partager nos expériences de foi avec d’autres afin qu’ils aient non seulement davantage confiance en eux-mêmes, mais encore plus en Dieu.

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Références

Références bibliques : (les versets cités sont issus de La Bible des Peuples, La Bible de Jérusalem, La Bible Segond 21 et La sainte Bible par Louis Segond 1910)

 [1] Romains 14, 7-8 ; [3] Ésaïe 43, 2  [4] Luc 1, 50 [5] Jacques 1, 25 [10] Jean 14,6 [12] Matthieu 11, 4-5  [13] Isaïe 50, 5-9  [14] Jean 4, 22  [15] Matthieu 10,34  [16] Ephésiens 6, 13  [17] Luc 4, 16-19.

Autres références bibliques :

[6] (Matthieu 7,16) [18] Marc 1, 15 [19] Marc 6, 5 ; Luc 7, 1-10 [20] Luc 5, 17-20 [21] Jean 5, 1-18 [22] Matthieu 23, 13-32

Références d’articles :

[2] Le don de soi

[7] Le marabout dans la société nigérienne

[8] R. Béllil, « maraboutisme », encyclopédie berbère 30|2010, open edition journal, pages 4576-4588

[9] Capteurs de djinn. Une chercheuses va à la rencontre des marabouts guérissuers d’Afrique de l’Ouest

[11] Carl-Albert Keller, Le Dieu des chrétiens et le dieu des religions, Revue d’Histoire et de Philosophie religieuse, 1976, pp. 509-523

 

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