Méditation
Croix glorieuse. Image d'illustration Pixabay
« Qu’ils sont grand SEIGNEUR mon Dieu, les projets et les miracles que tu as faits pour nous ! Tu n’as pas d’égal. Je voudrais l’annoncer, le répéter, mais il y en a trop à dire1. » « Car c’est lui qui forme les montagnes et qui crée le vent, qui révèle à l’homme ses pensées, qui change l’aurore en ténèbres, et qui marche sur les hauteurs de la terre : Yahvé, Dieu Sabaot, est son nom2. » « Y a-t-il quelque chose d’aussi profond que la richesse, et la sagesse et la connaissance de Dieu ? Comment expliquer ses décisions, comment reconnaitre tous ses chemins ? Qui est entré dans les pensées du Seigneur ? Qui pourrait être son conseiller ? Qui lui a donné le premier pour que Dieu ait à lui rendre ? Tout vient de lui, tout arrive par lui, tout va vers lui. Gloire à lui pour les siècles. Amen !3 »
La magnificence avec laquelle les saintes écritures laissent entrevoir à travers une suite d’épisodes miraculeux et prophétiques les signes manifeste de l’omniprésence salvatrice d’un Dieu sans origine et sans fin qui n’est pas déconnecté des préoccupations quotidiennes du genre humain constitue une preuve suffisante pour justifier le fait que le meilleur moyen de parvenir à mettre à profit les bontés de l’amour insondables de Dieu pour tous les Hommes serait de se considérer dès le départ comme un individu qui ne sait rien mais qui croit tout de même en l’existence d’un Dieu qui peut tout mais dont on ne peut mesurer ni cerner totalement l’étendu de la toute-puissance qu’en Lui laissant nous aider à mieux le connaitre. En d’autres termes, Nous croyons que Dieu existe ; mais puisque par nous-même uniquement nous sommes incapable de mieux Le connaitre, Nous faisons le libre choix de Lui faire confiance afin qu’Il nous aide à mieux croire en Lui c’est-à-dire, ne pas nous limiter à une foi aveugle mais allier foi et raison car si en effet « la foi permet d’accéder à des vérités qui dépassent les capacités de la raison, la raison permet de comprendre les vérités accessibles par la foi. Ainsi, la foi et la raison peuvent s’enrichir mutuellement pour nous permettre d’accéder à une vérité plus complète.»
Croire ne voudrait donc pas dire ne pas douter mais plutôt adhérer tout d’abord sur la base d’un témoignage véridique et chercher à mieux comprendre par la suite grâce à notre raison. Et si la critique est également de mise dans ce cas de figure, il ne s’agit pas de critiquer pour critiquer c’est-à-dire, dénigrer et inciter au rejet de la foi tel qu’elle est vécu et pratiqué par certaines personnes mais critiquer pour mieux comprendre et contribuer à l’approfondissement de la foi des autres en se rangeant dans un contexte particulier.
La confiance en matière de foi
Certaines personnes ont pris pour habitudes de dire que les affirmations des autres s’agissant de certaines questions de foi sont erronées voire mensongères parce que selon elles, ces affirmations ou certitudes ne seraient étayées par aucunes références bibliques. Et quand on interroge cette source qui semble faire problème, on se rend compte qu’elle a une dimension spirituelle qui se traduit d’un nombre incalculable de manières qui dans la pluparts des cas n’ont rien à voir avec le fruit des qualités perverses, honteuses et hypocrites qui caractérisent l’être humain. Bien que l’Homme puisse induire les autres en erreur, Dieu reste fidèle malgré tout et c’est dans ce sens que la foi implique la confiance. Mais confiance en Qui ? En Dieu bien évidement, en conformant nos manières de vivre à sa parole. Et c’est quoi la parole de Dieu ? C’est tout ce qui concourt ou qui est mis en œuvre par la force de l’Esprit-Saint de Dieu en vue d’étendre son règne d’amour sur terre par le biais des moyens d’expression différents qui émanent de la relation particulière qui existe entre Dieu et chaque sensibilités religieuse en générale et chrétiennes en particulier.
La confiance s’avère nécessaire en matière de foi parce que Celui qui a tout donné aux Hommes ne peut pas les tromper. « Si nous ne croyons pas, lui reste digne de foi, car il ne peut pas se renier lui-même.4» Il mettra toujours tout en œuvre afin que ceux qui croient en Lui ne regrettent jamais d’avoir fait de Lui la priorité de leur vie. Mais la confiance n’exclut pas le raisonnement. Faire le choix de mettre sa confiance en Dieu demande beaucoup de patience et de discernement pour ne pas demeurer dans l’incertitude ou en ballotage entre des certitudes et des points de vue contradictoires. Faire confiance en Dieu c’est écouter tout le monde et demeurer fidèle à ses convictions si on a la certitude d’être sur le bon chemin. C’est construire ses opinions sur une ou plusieurs vérités avérées et non sur des influences nocives qui n’ont qu’une connaissance partiel d’une vérité de foi qu’elles ignorent ou qu’elles n’ont pas eu la grâce de comprendre. En d’autres termes, la liberté de l’Homme doit pouvoir l’amené à se construire une relation personnel avec Dieu pour ne pas se contenter de croire aveuglement à ce qu’on lui propose de croire mais expérimenter par lui-même par des faits palpables, les merveilles de l’amour de Dieu dans ce qu’on lui propose de croire.
A chacun ses grâces : le cas de l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie
La liberté religieuse telle qu’elle est comprise par la pluparts de nos sociétés contemporaines est un prolongement de l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et des citoyens de 1789 « qui consacre la liberté d’opinion même religieuse ». C’est un droit d’appartenir à une religion de son choix tout en faisant librement le choix d’affermir sa relation personnelle avec Dieu en ayant recours aux multiples moyens de sanctification que l’obédience religieuse à laquelle nous avons fait le choix d’appartenir nous propose.
Toutes les religions sont d’accord sur le fait qu’en matière religieuse personne ne doit être contraint. C’est dans l’exercice de cette liberté raisonnée que se trouve la grâce de chacun ou mieux encore, une grâce particulière qui malgré les points de vue divergeant qu’elle suscite, demeurera toujours une preuve d’amour pour ceux qui font le libre choix de croire. Celui qui croit que Marie a vraiment été élevée au ciel adhère librement à la foi de l’Eglise. Et c’est quoi l’Eglise ? Au sens large, en tenant compte de toutes les sensibilités chrétiennes, Elle est comme le dit l’Apôtre Saint Pierre : « une race choisie, une communauté de rois et de prêtres, une nation sainte, un peuple que Dieu a fait sien.5 » En d’autres termes, c’est une communauté universelle de saints pour qui Jésus-Christ est Seigneur. Dans un sens particulier qui peut être protestant, évangélique, mais qui se veut catholique Romain dans le cadre de cette communication, l’Eglise est l’ensemble formé par le Christ, l’Esprit-Saint, le Pape, les Evêques, les prêtres, les religieux, les diacres, et les fidèles laïcs notamment leur vécu quotidien dans la prière qui est d’une très grande importance dans la progression de la foi et le discernement.
Si on peut considérer que le fait que Jésus ai dit à Jean « voici ta mère6 » et à Marie « voici ton fils6 » voudrait dire qu’on peut recourir à l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, le fait qu’elle ait été élevé au ciel est plus une question de relation personnel dans la foi que de preuve écrite. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas de preuve écrite. Pour mieux comprendre le présent (le nouveau testament) il faut toujours interroger, connaitre et comprendre le passé (l’ancien testament). En effet, la Très Sainte Vierge Marie a eu la grâce d’enfanter le sauveur du monde. Il s’appelle Jésus, le Christ (oint), le verbe qui s’est fait chair. Il est la preuve tangible d’un Dieu fidèle qui est toujours au cœur du quotidien jovial et douloureux de chaque Homme. Il est « Emmanuel, Dieu-avec-nous »7. IL EST LA PAROLE DE DIEU, et la Très Sainte Vierge Marie a eu la grâce de l’a portée en son sein.
Mais même si c’est en interrogeant l’histoire qu’on peut réussir à avoir des réponses aux questions que nous nous posons, pour les enfants de Dieu et les chrétiens en particulier, on ne se réfère pas à « l’histoire pour le plaisir de faire connaitre le passé, mais pour témoigner de la fidélité de Dieu envers son peuple, pour faire connaitre sa volonté et pour préparer ainsi les hommes à accueillir la grâce de son salut. A ce titre tout récit biblique est prophétique. » Dieu avait prévu comblé une vierge de grâce non seulement pour mettre au monde « l’agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde8 », mais aussi faire d’elle la Co rédemptrice, la Sainte Mère de Dieu comme l’a décrété le concile d’Ephèse en l’an 431, et enfin celle que ceux qui font le libre choix de recourir à l’intercession auront la grâce de mieux connaitre.
L’histoire nous rapporte que « David rassembla alors les israélites à Jérusalem pour transporter l’arche de Dieu au lieu qu’il lui avait préparé.9 » Que contenait cette arche ? « Il n’y avait rien d’autres dans l’arche que les deux tables de pierres que Moïse y avait déposé à l’Horeb, les tables de l’alliance que Yahvé avait conclu avec les israélites lorsqu’ils sortirent du pays d’Egypte.10 » Elle (l’arche de l’alliance) contenait les tables de la loi c’est-à-dire la parole de Dieu. Et qu’est devenue l’arche de l’ancienne alliance entre Yahvé et le peuple d’Israël ? « Le sept du cinquième mois, on était dans la dix-neuvième année de Nabukodonozor, roi de Babylone, ce fut l’entrée à Jérusalem de Nébuzaradan, chef des gardes et officier du roi de Babylone. Il brula la maison de Yahvé, le palais royal, et toutes les maisons de Jérusalem. Les troupes Kaldéennes qui accompagnaient le chef des gardes détruisirent le rempart tout autour de Jérusalem.11 » Ceci arriva afin que s’accomplisse plusieurs prophéties : Premièrement, quand Dieu se sera repenti de sa colère envers son peuple et l’aura fait retourné à Jérusalem après « soixante-dix ans12 » de captivités à Babylone, « on ne parlera plus de l’arche de l’alliance de Yahvé. On l’aura oubliée, on ne s’en souviendra plus ; on ne la regrettera pas et on ne cherchera pas à en faire une autre.13 » Pourquoi ? Parce que deuxièmement, « le temple de Dieu dans le ciel s’est alors ouvert et l’on a pu voir l’arche de son alliance à l’intérieur du temple.14» L’accomplissement de l’alliance définitive avec Dieu était en cours de gestation. Elle commença à être plus concrète peut être selon Saint Matthieu 14 générations plus tard après le retour de l’exil par la naissance du Christ, et fut effective 30 ou 33 ans plus tard par le sacrifice du Christ sur une «croix 15». L’arche de l’ancienne alliance serait donc réapparue des centaines de siècles plus tard en la personne de Celle qui a portée en son sein pendant 9 mois la parole de Dieu en vue de la réalisation de l’alliance définitive de Dieu avec son peuple16.
Dieu a mystérieusement élevé l’arche de l’ancienne alliance au ciel parce qu’il voulait bâtir une nouvelle Jérusalem. « C’est qu’en ce temps-là on appellera Jérusalem : le Trône de Yahvé. Là se rassembleront toutes les nations ; elles ne suivront plus constamment leurs penchants mauvais.17 » Ceux qui font le choix d’accepter le Christ dans leur vie comme Seigneur font partie de la Jérusalem rénovée c’est-à-dire, le nouveau peuple de Dieu sauvé non pas par la loi mais par la foi en la parole de Dieu que la Très Sainte Vierge Marie a eu la grâce de porter en Elle et que Dieu a élevé une fois de plus mystérieusement au ciel afin que ceux qui adhèrent à la foi de l’Eglise s’agissant du dogme de l’Assomption la prenne non seulement pour modèle mais aient également la grâce d’une bonne mort car « le premier ciel et la première terre ont « disparus18 ». Plus rien n’est impossible pour ceux qui croient et qui manifestent une réelle envie de changement. Dieu Lui-même « essuiera toute larmes de leur yeux ; il n’y aura plus de mort désormais, plus de deuil, de cris ou de peines, car les premières choses ont disparues.19 »
L’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie est une préfiguration de celle de tous ceux qui croient qu’Elle a vraiment été élevée corps et âme au ciel par le Seigneur. La Très Sainte Vierge Marie est un modèle de vie et de foi pour tous ceux qui font le libre choix de se mettre à la suite du Christ et de recourir à son intercession non seulement pour mener malgré tout une vie de sainteté mais ressuscité eux aussi avec un corps de gloire l’or de leur seconde régénération c’est-à-dire, leur propre résurrection.
Même si certaines personnes peuvent dire à raison que croire c’est douter, il faut tout de même préciser qu’en matière de foi et particulièrement dans ce cas précis de l’Assomption, l’Eglise croit parce qu’au fil des siècles Elle a discerné pour finalement parvenir à la certitude que Marie, « l’Immaculé Conception » comme l’a proclamé le Pape Pie IX le 8 Décembre 1854, a été vraiment élevée au ciel par le Seigneur. Et c’est parce qu’Elle en est totalement convaincu qu’Elle propose à ses fidèles de croire ou non à cette même certitude afin d’expérimenter davantage dans leur vies les bienfaits du Christ par Marie. En d’autres termes, les fruits de la prière dans la vie de la foi des différents membres qui constituent l’Eglise sont pour beaucoup dans l’adoption d’un dogme. C’est ainsi qu’on peut ne pas voir ou plus précisément ne pas avoir vu Marie être élevé au ciel par le Seigneur mais croire parce que l’Eglise à travers les divers charismes de ses multiples membres à eu à voir et est sûre de ce qu’Elle proclame parce qu’Elle a pris le temps de discerner avant que sa voix officielle qui est celle du Pape, grâce à son charisme c’est-à-dire son Infaillibilité qui lui a été conférée par le premier concile du Vatican ne fasse une déclaration ex cathedra c’est-à-dire un acte accompli en tant que vicaire de Jésus-Christ et pasteur infaillible de l’Eglise Catholique romaine.
L’Eglise par sa voix officielle ne proposera jamais à ses fidèles de croire en ce en quoi Elle ne croit pas ou de croire en ce dont Elle n’est pas sûre. Les déclarations ex cathedra du Pape s’agissant particulièrement des questions de foi seront toujours le résultat d’un long processus de discernement qui inclura et nécessitera toujours les expériences quotidiennes dans la prière de tous les membres de l’Eglise. C’est ainsi qu’on peut ne pas voir mais croire parce que l’Eglise grâce aux divers charismes de ses multiples membres à vue et est sûre de ce qu’Elle proclame. C’est un privilège accordé uniquement à une communauté de prêtres, de prophètes et de rois qui appartiennent à une Eglise qui a une relation particulière et toute-puissante avec le Christ.
La relation Dieu-Hommes et les fruits d’un saint mystère saisissable uniquement par les élus de Dieu
Celui qui ne recherche pas les chemins de la droiture au quotidien ne pourra jamais aimer Dieu comme il se doit. Il prétendra aimer quelqu’un qu’il ne connait peut-être pas. Il proclamera une vérité sans conviction. Il se limitera à des paroles qui dans le fond ne sont pas en harmonie avec son for intérieur ou les désirs de son cœur.
Au-delà des mots ou de la parole, il y a l’impulsion de l’Esprit-Saint qui vivifie et illumine l’esprit de celui qui croit, lui permettant ainsi de la mettre en pratique au quotidien. C’est la relation de confiance particulière qui existe entre Dieu et les Hommes en général et les chrétiens en particulier qui les aident à être des témoins de son amour dans leur milieu de vie. Un véritable parent par exemple veut toujours ce qu’il y a de mieux pour tous ses enfants. Il ne délaissera pas un pour satisfaire uniquement d’autres. Même s’il aime plus un que d’autres, il fera toujours tout son possible pour garantir à chacun de ses enfants un avenir radieux. Un enfant peut ne pas être en mesure de connaitre la teneur de l’amour de son père pour lui mais en se contentant de l’amour que son parent lui procure il sait qu’il l’aime. Mais le manque d’amour d’un père envers son fils ou le manque d’amour autour de Nous n’enlève rien au fait que Dieu Nous aime. Il ne se contente pas de satisfaire une minorité mais recherche toujours l’épanouissement de tout le monde parce qu’il a toujours pour tous ceux qui choisissent de lui faire confiance des projets de prospérité non pas en adoptant des moyens liberticides mais des attitudes vertueuses et enrichissantes. Il est donc important de noter que si chacun est libre de se choisir un modèle, il vaudrait mieux se demander au préalable si l’œuvre de ce modèle contribue vraiment à l’expansion du règne de Dieu en général et du Christ en particulier ou plutôt à celui des ténèbres pour ne pas devenir une victime innocente et peut-être inconsciente des calamités qui nous environnent.
Suivre le Christ ce n’est pas adhéré à n’importe quelle tendance. Saint Paul recommande de ne pas «se laisser façonner par ce monde »20. Suivre le Christ c’est chercher à s’affermir au quotidien en Lui (le Christ), grâce à ce que l’Eglise nous propose de croire. Si les preuves sont d’une extrême importance dans une relation de foi, c’est en prenant au préalable la ferme résolution de cheminer au quotidien avec le Christ qu’il nous permettra d’avoir les réponses aux questions que nous nous posons.
En plus d’avoir une conscience, l’Homme a également cette capacité de faire la différence entre le bien et le mal ou de discerner le vrai du faux. Mais cette capacité à raisonner qui est nécessaire pour mieux croire ou être réconforter dans notre choix de suivre le Christ dans une Eglise particulière ne doit pas être une occasion de traiter avec mépris un privilège dont nous n’avons pas eu la grâce de connaitre ni de comprendre.
La foi est une question de choix. C’est la conséquence tangible d’une réponse favorable à un appel de Dieu. Ainsi donc, pour se contenter de voir avant de croire il faut dans un premier temps répondre à un appel après écoute de la parole de Dieu, puis prendre le risque de croire sans avoir vu ou s’abstenir de tenir des propos blasphématoires sur des sujets qu’on ne maitrise pas ou dont-on n’a pas eu la grâce de comprendre et encore moins voir concrètement.
Les apôtres ont été témoins de la résurrection du Christ parce qu’ils avaient une relation particulière avec Lui. Les pharisiens et les maitres de la loi qui étaient également des enfants de Dieu les ont interdit de proclamer cette vérité de foi parce qu’ils n’avaient pas eu la même grâce. Ils (les pharisiens) n’ont pas eu des signes concrets de cette victoire sur la mort non pas seulement parce que leur cœur étaient endurci mais surtout parce que Dieu par le Christ avait déjà fait le choix de ceux qui allaient être les précurseurs de l’annonce de cette Sagesse ou bonne nouvelle dans le monde. C’est grâce aux privilèges que Dieu par le Christ a accordé à ses disciples que Thomas pu voir avant de croire. Il faisait partie des élus de Dieu.
La quête permanente de la vérité grâce à la foi et la raison
Croire en Dieu ne veut pas dire ne pas chercher à mieux le connaitre dans un contexte particulier en ayant recours à la raison. Un Homme critique peut également être un Homme de foi avec la précision qu’il s’agit d’un Homme qui ne prend pas uniquement plaisir à critiquer mais qui critique dans le but de comprendre pour mieux croire car comme le précise la version hébraïque de ces paroles du prophète Isaïe : « Si vous ne croyez pas, vous ne tiendrez pas 21». Autrement dit comme l’a expliqué Saint Augustin : « La compréhension est la récompense de la foi. Ne cherche donc pas à comprendre pour croire, mais crois afin de comprendre, parce que si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas»
À la base comme Socrate dans l’Apologie de Platon : « si je me sais rien, je ne crois pas non plus savoir. » Autrement dit, puisque je me considère comme un ignorant et encore moins comme un savant, je préfère confesser mon ignorance en faisant des recherches supplémentaires afin de mieux comprendre ce que je crois comprendre car comme le dis un proverbe japonais : « Celui qui confesse son ignorance la montre une fois ; celui qui essai de la cacher la montre plusieurs fois. » Autrement dit, « la reconnaissance de son ignorance et la recherche de la connaissance sont les premiers pas vers le succès. »
Les enfants de Dieu en général et les chrétiens en particulier ne sont rien sans Dieu. Il est le seul qui connait toute la vérité et le seul qui peut par la force de son Esprit-Saint permettre aux Hommes d’apprendre à mieux le connaitre et le comprendre. Pour les chrétiens catholiques en particulier, ces paroles suscitées et attribuées à ce philosophe Grec du Vème siècle avant Jésus-Christ voudraient dire : faire confiance aux enseignements de l’Eglise pour mieux croire parce qu’il « existe un lien organique entre notre vie spirituelle et les dogmes. Les dogmes sont les lumières sur le chemin de notre foi, ils l’éclairent et le rendent plus sûre. Inversement, si notre vie est droite, notre intelligence et notre cœur seront ouvert pour accueillir la lumière des dogmes de la foi (Cf. Jean 8, 31-32)»
Être un Homme de foi c’est être conscient du fait qu’il y a eu d’autres Hommes de foi avant Nous qui ont partagé leur témoignage avec d’autres afin qu’ils soient en communion avec eux. À la base il y a déjà quelque chose qui existe et auquel on est appelé à adhérer librement non pas seulement parce que nous avons vu quelque chose mais parce que ce témoignage digne de foi qui nous permet de devenir des Hommes de foi est le moyen par lequel nous aurons la possibilité de mieux connaitre Celui en qui nous avons mi notre confiance. Le doute n’est pas mauvais en soi ; c’est le doute persistant sur une vérité de foi sans toutefois fournir un effort de compréhension afin d’adhérer pleinement aux doctrines prônées par une Eglise à laquelle nous avons fait le choix d’appartenir librement qui peut nous amener à devenir mauvais, au point de perdre la foi et dire constamment du mal sur ce que nous avions eu la grâce de comprendre, mais que nous avons choisi librement de galvauder par des propos inappropriés, qui attestent d’une ignorance qui non seulement n’est pas consciente de sa propre ignorance, et n’a pas su en plus faire preuve de patience pour mieux comprendre et mettre à profit non pas les points de vu dévalorisants, mais plutôt les bontés que recèle un ou plusieurs mystères de la foi qui émanent de l’Esprit-Saint de Dieu. La recherche constante de la vérité pour s’affranchir de l’erreur et des mensonges véhiculés sur certaines plateformes numériques par certaines personnes de mauvaises moralités, est une nécessité qui ne doit cependant pas nous faire oublier que bien que les questions de foi nécessitent de recourir constamment à la raison pour mieux croire, il y a toutefois des bornes qu’il est préférable de ne pas franchir.
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Références biblique et note :
Psaume 40, 6 (Traduction Œcuménique de la Bible [2010])1. Amos 4, 13 (La Bible de Jérusalem)2. Romains 11, 33-36 (La Bible des Peuples)3. 2thimoté 2, 13 (La Bible des Peuples)4. 1 Pierre 2, 9 (La Bible des Peuples)5. Jean 19, 26-27 (La Bible des Peuples)6. Isaïe 7, 14 (La Bible des Peuples)7. Jean 1, 29 (La Bible des Peuples)8. 1 Chroniques 15, 3 (La Bible des peuples)9 . 1Rois 8, 9 (La Bible des Peuples)10. 2 Rois 25, 8-10 (La Bible des Peuples)11. Jérémie 25, 11 (La Bible des Peuples)12 . Jérémie 3, 16 (La Bible des Peuples)13. Apocalypse 11, 19 (La Bible des Peuples)14. Jean 19, 32 (La Bible des Peuples)15.
Si on se réfère au verset 13 du livre des Nombres au chapitre Trente-deux (Nombres 32, 13), il faudrait quarante années pour que passe une génération. Le deuxième livre des Rois au verset 30 du chapitre 10 précise pour sa part que quatre générations passent en soixante-dix années. Mais dans le cadre de cette communication, nous avons préféré ne pas utiliser ces données comme outils de références pour savoir à quoi correspondraient par exemple en nombres d’années quatorze générations. Nous avons préféré limités ces données dans le cadre où elles sont le plus utiles c’est-à-dire, la conversion. Quarante ans ou soixante-dix ans correspondent au temps que Dieu a pris pour changer les cœurs et les mentalités ni plus ni moins. Utilisé ces données hors du cadre du temps que dura la pénitence du peuple d’Israël serait erroné à notre sens. En plus, « les listes généalogiques sont assez fréquentes dans le judaïsme ancien et l’auditoire de Matthieu sait pertinemment que leur forme stéréotypée porte des projets qui dépassent la simple énumération plus au moins complète et précise de patronymes. Il ne s’agit pas de [lire de la généalogie au sens strict], c’est-à-dire de faire œuvre d’historien mais de comprendre la manière dont l’auteur Matthieu s’empare de cette écriture généalogique puisée à la littérature du judaïsme auquel il appartient.16»
Jérémie 3, 17 (La Bible des Peuples)17. Apocalypse 21, 1 (La Bible des Peuples)18. Apocalypse 21, 4 (La Bible des Peuples)19. Romains 12, 2 (La Bible des Peuples)20. Isaïe 7, 9 (8b) (La Bible des Peuples)21.
Référence homélie de Saint Augustin sur l’Evangile de Jean : tract (traité). XXIX, 6, P. 707)
Orientation bibliographique :
- Catéchisme de l’Eglise catholique, Pocket – 12, avenue d’Italie – 75627 Paris Cedex 13, 2015
- Platon; Apologie de Socrate (traduction de Victor Cousin) ; Ed John Brunet ; 1822
- Blaise, P ; 1962. Pensées N° 94, édition points, 428 pages
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