Les traits caractéristiques d’un terroir à savoir la langue, les us et coutumes, les rythmes folkloriques et les ouvrages artistique pour ne citer que ceux-là, sont non seulement des moyens d’expression à travers lesquelles une tradition se perpétue, mais aussi le moyen par lequel elle se diffuse ou se fait connaitre au-delà des sphères nationales afin de s’internationaliser et donner envie aux étrangers de visiter un pays.
Connaitre la symbolique d’un ouvrage artistique, d’une danse locale, des emblèmes royaux, du nom de la langue parlée et son essence, et des rites traditionnelles, c’est avoir une idée de la culture en question.
Si au cours de la période coloniale et en profitant d’une position de force qui n’accordait aucun droit aux populations indigènes plusieurs objets ont été emportés illicitement en Occident pour soit être exposés dans des musées ou chez des particulier, aujourd’hui avec la fin de ces épisodes honteux, les africains revendiquent ce qui leur appartient parce qu’ils estiment que le fait que ces objets aient quitté leur terroirs de manière litigieuse, est une désacralisation de leur patrimoine culturelle.
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On veut bien être valorisé à l’extérieur, mais on préfère encore mieux que cela se fasse dans la norme ; c’est-à-dire avec le consentement des deux parties. C’est la raison pour laquelle des procédures de restitutions sont en cours afin de rapatrier le plus d’œuvre possible non seulement pour assumer le rôle qu’on a eu à jouer au cours de cet épisode malheureux de l’histoire, mais permettre également aux africains d’être en paix avec leur histoire afin de mieux valoriser ce qui fait leur originalité indépendamment de ce qu’ils ont en commun avec les ex-puissances colonisatrices à savoir la langue, qui est le fruit d’une histoire commune.
Rétrocéder ce qui a été pris illicitement c’est contribuer à la restauration d’un patrimoine qui a été profaner et qui nécessite des devoir de mémoire ou actes de réparation afin de donner une base solides aux relations bilatérales et multilatérales essentielles dans la valorisation, la préservation et la perpétuation des identités culturelles singulières et communautaires.
La langue comme un héritage coloniale à préserver et enrichir
La langue comme un héritage coloniale n’est plus la propriété d’un peuple mais d’un ensemble de singularité qui partagent une seule et même langue. Les communautés linguistiques internationales sont des groupements où les disparités culturelles se comprennent par le biais d’un héritage commun à préserver et à enrichir malgré tout notamment par l’officialisation de certaines formes d’expressions, de types de langage, d’intonations et d’assonances qui revoient tous à une même réalité qui varie en fonction des contextes et n’entrave en rien la singularité d’un terroir, mais contribue plutôt à son exportation vers le reste du monde pour le plus grand bonheur de tous ces peuples qui cheminent ensemble vers une intégration culturelle soucieuses de valoriser les multiples singularités qui la composent et la caractérisent tout en militant en faveur de la préservation et l’enrichissement d’un héritage commun.
L’adoption d’une langue étrangère n’est donc pas une occasion de renier ses origines pour se contenter uniquement de ce qu’on a en commun avec les autres. A travers sa culture, l’autre nous dit qui il est ; à travers la nôtre, nous lui faisons savoir qui nous sommes et c’est cette somme de spécificités qui constitue la communauté à valoriser que nous sommes ou que nous constituons.
Il n’y a de véritable intégration que celle qui ne se renie pas d’abord elle-même et qui respecte celle des autres.
Avant de faire partie d’une communauté culturelle on est d’abord une identité culturelle à valoriser notamment par le biais des multiples vitrines que le privilège d’appartenir à une même communauté nous offre.
C’est en assumant véritablement un passé commun que la rentabilité de l’inter culturalité est plus significative. Ce que nous sommes dépendra toujours de ce que nous étions tout comme la solution aux multiples problèmes que nous traversons peut se trouver en faisant une introspection ou rétrospective utile.
Un présent qui renie son passé est une illusion. Agir de la sorte c’est se contenter d’une vie chimérique qui satisfait uniquement des égoïsmes inavoués et réfractaires à un véritable épanouissement de la personne ou de la valorisation d’une culture sur la scène nationale et internationale. La rétrocession progressive des objets pris illicitement en Afrique doit pouvoir se poursuivre pour contribuer à un meilleur développement.
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