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Cameroun : 1ER Octobre, commémoration du début d’une marche vers l’Etat-Nation

malumiereetmonsalut Par Le 04/10/2023 à 10:38 0

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Histoire

La joie du vivre ensemble n’est jamais acquise. C’est une quête permanente qui nécessite des efforts tant du politique que des autres membres qui composent l’ensemble.

Quand les deux Cameroun ont fait le choix de se remettre ensemble, ils étaient conscients d’êtres les composantes d’un même Territoire dont les malheureuses circonstances de l’histoire ont divisés. En effet, comme tous les autres pays du reste du monde, les conséquences de la première et la deuxième guerre mondiale ont été ressentis au Cameroun. Après le protectorat allemand (1884 – 1920), le Cameroun a été respectivement sous mandat de la SDN (Société Des Nations – 1919-1946) ; c’est-à-dire, son administration ou sa gestion qui était la responsabilité des allemands a été confié aux français et britanniques sous le contrôle de la SDN ; et sous tutelle de l’ONU (organisation des nations unis – 1946-1960) ; c’est-à-dire, sous la protection de l’ONU, et confié une fois de plus, tel un enfant qui n’est pas encore prêt à marcher tout seul, à la France et la Grande Bretagne qui en tant que parents adoptifs, avaient pour responsabilité d’amener ces Territoires à leur autonomie sous le contrôle de l’ONU.

 Les deux systèmes de gouvernances

Les français et les britanniques ont opérés respectivement deux systèmes de gouvernances : la France avec son direct rule, ou système de gouvernance centralisé, qui a conduit le Cameroun Orientale a son indépendance le 1er janvier 1960, en partie grâce au militantisme acerbe des Upcistes, et les britanniques avec leur politique d’indirect rule, ou décentralisée, qui a aboutie à un referendum qui avait pour but de permettre au Cameroun Occidental de faire le libre choix de se rattacher au Nigeria voisin, ou au Cameroun Oriental.

Les deux grandes puissances ont marqué de leur emprunte les deux territoires qui étaient sous leur autorités. L’impact de leur influence est, et a toujours été perceptible. La république du Cameroun qui est aujourd’hui un Etat unitaire décentralisé, porte toujours en lui d’une part, les stigmates d’une rupture avec un système fédéral hérité de la colonisation britannique, et d’autres parts, celles d’un système centralisé hérité de la domination française.

Le choix stratégique                

La tutelle de l’Organisation des Nations Unies confiée aux français et britanniques avait plus pour but de diviser les camerounais que de les unir. En acceptant librement de se rattacher au Cameroun français déjà indépendant (1960), le Cameroun Occidental et en l’occurrence sa partie Sud, n’a pas permis aux deux guerres mondiales de séparer des peuples frères. Au-delà d’un effort de ralliement, cet acte était déjà la préfiguration d’un désir de vouloir construire ensemble un pays où tous les camerounais sont fiers de vivre ensemble. Mais la réunification qui n’est qu’une étape dans le processus de construction d’un Etat-Nation, c’est-à-dire, un pays fortement intégré où tous les camerounais sont conscient d’appartenir à une même patrie et d’être un même peuple, doit encore faire face à une dure réalité qui lui a été imposé par son passé coloniale. Le Cameroun Occidental accepte de se rallier au Cameroun Oriental à condition que le pays devienne un Etat fédéral parce qu’il (le Cameroun Occidental) a été à l’école du fédéralisme des britanniques. Le Cameroun Oriental qui lui a été à l’école française, accepte le ralliement sans vraiment avoir l’intention de demeurer dans le fédéralisme pendant longtemps. C’était un choix stratégique. 

Du fédéralisme à l’Etat Unitaire

Le changement de dénomination qui est survenue à la suite de la réunification à savoir république fédérale du Cameroun n’était que la conséquence des différentes formes de gouvernances qui ont été opéré dans les deux parties. En effet, comme nous l’avons susmentionné, après la première guerre mondiale, le Territoire qui appartenait à l’Allemagne a été récupéré par la Société des Nations devenu par la suite l’Organisation des Nations Unis, et confié à la France et à l’Angleterre qui en tant que nouveau propriétaire devaient conduire les deux fractions du même Territoire à leur indépendances. Si l’objectif premier était vraiment d’unir les deux Cameroun, on n’aurait pas demandé au Cameroun britannique (Nord et Sud) de faire le choix entre s’allier au Cameroun français déjà indépendant, ou au Nigéria (1er Octobre 1960). Et même si le Cameroun Anglais de l’époque colonial sous l’autorité des britanniques et de l’ONU faisait le choix de se rattacher au Nigéria entièrement, l’ancien Cameroun français devenu république du Cameroun en 1960, aurait revendiqué ce Territoire comme étant le tien, et il y aurait eu des affrontements plus sanglants que celui qu’il y a eu entre le Cameroun et le Nigéria qui se discutaient la souveraineté de la péninsule de Bakassi (1994 – 2009).  La colonisation a plus contribuée à séparer qu’à unifier les africains et les camerounais en particulier. Le choix de se rallier à la république du Cameroun était une sage décision qui n’était que le début d’une longue marche vers la joie du vivre ensemble.

Le protectorat Allemand tout comme le mandat et la tutelle de l’ONU qui a confié, pour ne pas dire donner le Territoire camerounais aux français et britanniques après l’avoir divisé, n’avait pas pour but d’unir les camerounais mais de les séparer. La sage décision de se réunir était le début d’un long chemin parsemé d’obstacles qui ne sont pas insurmontables. La marche du Cameroun vers une plus grande joie d’appartenir à une seule et même Nation doit se poursuivre. 

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