Imposer ce qu’on veux par le moyen d’un ensemble d’actes fermes, afin d’être le principal gagnant des relations commerciales que nous entretenons avec une diversité de partenaires, voilà comment nous pouvons résumer l’idéologie de celui qui est venu prouver une fois de plus que les relations internationales est une question de rapport de forces.
Vous n’achetez pas mes produits ou vous n’en achetez pas assez, j’achèterais moins les vôtres, et vous serez plus taxé. Vous voulez exporter chez moi ? Ce sera selon mes conditions, et non pas les vôtres ; de toute façon, ce que vous aviez pour habitude de faire changera sous mon règne ; vous avez déjà trop profité de mon pays.
Un homme d’affaire a pris le pouvoir aux États-Unis, et les actes parlent d’eux-mêmes. Le pays est dirigé comme une très grande entreprise qui doit gagner le plus de marcher possibles, éviter au maximum les pertes, et engranger d’énormes sommes d’argent à tout prix, même s’il faille créer une guerre commerciale qui cependant ne signifie pas qu’il n’y a aucune possibilités de négociations.
Les américains ont voulu d’un président qui pense plus à eux qu’aux autres, et ils sont en train d’être servis. Pour ceux qui se plaignent et qui l’ont voté, se plaindre n’en vaut pas la peine ; mieux vaut assumer jusqu’au bout un choix souverain. Le programme du candidat était connu d’avance, et ceux qui ont fait le choix de le soutenir, ne récoltent que les fruits de leurs choix qui se manifestent concrètement sur les plans de l’immigration, de l’économie, de la géopolitique, de la santé, et de l’environnement entre autre. En effet, ceux qui (entre parenthèses) diminuaient les privilèges des américains se voient être expulsés. La taxation des marchandises venant de l’extérieur est devenue un moyen de pression mis en œuvre pour atteindre des objectifs particuliers, qui varient en fonction des contextes. Les pays frontaliers aux États-Unis doivent mieux contrôlées leurs frontières. Ceux qui ne veulent pas créé des entreprises aux États Unis se verront être imposés des taxes supplémentaires, car ils ne créent pas des emplois pour les américains. Les États-Unis doivent garder leur rang de première puissance économique au monde, et tout autre concurrent direct qui connait une croissance remarquable, doit garder son rang de second ou régresser, car le contraire est inacceptable. Les pays faibles, qui veulent la paix, doivent fermer leur bouche et obéir à ce qu’on leur impose ; les relations bilatérales sont à privilégier par rapport aux multilatérales établies dans le but de concurrencer les Etats-Unis qui doit devenir la première puissance au monde sur tous les plan.
Cette énumération sommaire des multiples actes posés par le nouvel homme fort des États-Unis, traduisent une volonté assumée de se maintenir au-dessus des autres, par le biais d’un ensemble d’impositions nécessaires et utiles pour un dirigeant conscient non seulement de l’importance de son pays à l’échelle mondiale, mais aussi des conséquences que ces mesures pourraient engendrées non seulement dans la vie des américains qui paient le prix de leur choix, mais également dans le reste du monde. En effet, entre volonté d’annexion et augmentation de taxes douanières provoquantes, nombreux sont ceux qui ne veulent plus passer leurs vacances aux États-Unis. Selon Tourism economics, une entreprise spécialisée dans la production d’analyses statistiques, afin de mieux répondre aux préoccupations des différents acteurs du secteur touristique, une régression d’au moins 5% serait envisageable pour l’année 2025 aux États-Unis.
Mais même si l’économie américaine prendra elle-même un ou plusieurs coups à la suite de plusieurs mesures drastiques, ce n’est pas cela qui arrêtera un homme d’affaire qui n’a pris le pouvoir que pour faire des affaires ! Et tout ce qui constituera un obstacle dans la mise en application de la politique ostentatoire d’une Amérique qui doit redevenir très forte, doit être écarté, mise sous pression, ou perdre un de ses membres. C’est le cas des organismes tels que l’USAIDS, qui serait entachée d’irrégularités ayant fait perdre au pays énormément d’argent selon la nouvelle administration. De même pour l’organisation mondiale de la santé (OMS) financée en partie par les USA. La nouvelle administration à fait le choix de sortir de cette organisation, sous le prétexte d’une mauvaise gestion de la crise covid. Une pandémie dont la réalité complexe de la gestion au pays de Samuel Wilson par l’administration du président Trump, est en partie, l’un des facteurs ayant fait en sorte qu’il ne soit pas réélu à la suite de son premier mandat de Janvier 2017. Enfin, la sortie des accords de Paris sur le climat (COP 21) qui ne garantissent pas les intérêts d’un Homme d’affaire déterminer à faire le plus d’argent possible, en utilisant tous les moyens dont il dispose, parce qu’il a des intérêts particuliers à atteindre qui cependant ne ferment pas la porte aux négociations, surtout avec des partenaires qui ont des propositions très satisfaisantes.
C’est dire que pour bénéficier des faveurs du nouveau président, il faut contribuer à son projet de faire redevenir son pays une très grande puissance économique qui évolue avec les autres, tout en mettant tout en œuvre pour être ou demeurer au-dessus d’eux. C’est la loi du plus fort. Les faibles ont uniquement le droit d’obéir. Ils n’ont même pas droit au discours. Ils acceptent ce qu’on leur propose, et ils s’en contentent, tout en trouvant le moyen de parler mieux, en faisant des propositions très avantageuses pour les États Unis car même les impositions des droits de douanes, sont des ouvertures au dialogue. L’Homme d’affaire aux commandes, veut des personnes avec qui parler affaire. Une manière de faire qui crée des dissensions et une reconfiguration des partenariats dans un monde multipolaires où la concurrence se situe à tous les niveaux, et où il est toujours préférable de négocier bien évidemment sur des bases acceptables, au lieu de se contenter de l’auto-flagellation qu’un rapport de force trop prolongé pourrait générer. En effet, puisque les USA n’ont pas le monopole de l’intimidation dans un monde où les interdépendances sont d’une très grande importance, c’est tout le monde qui paiera le prix d’un prolongement des lourdes taxations qui sont devenues des moyens d’intimidations ou de pressions qui agitent les économies du monde, et notamment celles des plus forts car sur l’arène, il n’ y a pas de place pour les faibles, qui vont uniquement subir les effets néfastes d’une guerre qui est déjà en cours, bien évidemment si les grandes nations du monde et notamment l'administration Trump demeure cantonnée dans ses extrêmes mesures protectionnistes.
La négociation est donc la meilleure voie de sortie. Si le statut de puissance économique des États Unis ne lui garantit pas une obéissance totale de la majorité de ses partenaires, c’est parce qu’ils ont également des moyens de mettre les États Unis en difficultés indépendemment du fait que les mesures prises par les États Unis pourraient se retourner contre eux.
Mais même si les multiples parténaires des États Unis peuvent faire le choix de demeurer dans cette logique d'auto-flagellation, ils ne le feront pas car personne ne gagnerait à ce qu’une telle situation perdure. En effet, qu’ils soient en Afrique ou Ailleurs, les milliardaires n’aiment pas perdre de l’argent. Qui tirera plus profit des rapports de forces qui sont une réalité dans les relations internationales importe peu. Le plus important réside dans ce qui sera mis en œuvre pour le bien-être des populations qui dépendent d’une interdépendance peut-être à améliorer sur plusieurs plans, mais pas en s’imposant successivement des droits de douanes invraisemblables, qui démontrent qu’en fin de compte, cette guerre commerciale n’est qu’une guerre de leadership sur la scène internationale. L’étape des actions et réactions ostentatoires sur les droits de douane n’est que la phase introductive d’une suite de négociations sérieuses, qui garantiront les intérêts des uns comme des autres, même si la réalité d’une rivalité entre grandes puissances sera toujours pendante.
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