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Syrie, 8 Décembre 2024: La chute d’un régime qui suscite peut-être de l’espoir

malumiereetmonsalut Par Le 03/05/2025 à 13:25 0

Dans Éditoriaux

Éditorial

La fin de la révolution nécessite une pacification de tout le Territoire qui tient compte du respect de la vie des syriens, qu’ils soient musulmans sunnites, alaouites (partisans d’Ali, cousin et gendre du prophète Mohamed et considéré par les musulmans chiites comme son digne héritier), chrétiens, juifs ou kurdes. Image:bbc/Epa (European pressphoto agency)

Qui mieux que les syriens pour comprendre la joie de l’atteinte de l’objectif principal d’une révolution qui a démarré en 2011 ? Qui mieux qu’eux pour comprendre cet état d’exaltation qui traduit la satisfaction d’une très grande majorité en faveur d’un changement de régime peut-être inimaginable pour certains, mais qui a qu’en même eut lieu, au grand bonheur des syriens qui n’avaient aucune perspectives d’avenir satisfaisants, dans un pays ravagé par des guerres internes, et dirigé par un régime autoritaire ayant favorisé des sanctions économiques handicapantes, sur un Territoire qui a tout de même bénéficier du fait qu’en relation internationale, l’ennemi de mon ennemi, peut parfois être d’un très grand soutien en situation de crise, au point de favoriser d’autres perspectives de développement qui impliquent des alliances militaires qui dans le cas de la Syrie, ont favorisées la stabilité d’un régime qui doit en partie sa chute à l’enlisement d’une guerre qui oppose un de ses principaux alliés à un État insoumis.    

L’ organisation de libération du Levant ou l’ Hayat Tahir al-Sham (une ex-branche du mouvement terroriste d’Al-Qaïda en Syrie), est parvenue à mettre un terme au règne d’une dynastie contestée et attaquée de toutes part, qui a tout de même pu se maintenir au pourvoir pendant 54 années, grâce notamment à un régime autoritaire et même dictatoriale qui a bénéficié des alliances diplomatiques motivées par des intérêts stratégiques qui se sont moqués des véritables problèmes et revendications des populations locales, du moment que le régime en place garantissait les intérêts d’une coalition offensive et oppressante, ayant entretenue un "régime sanglant" du fait notamment des bombardements aux armes chimiques qui auraient causé selon des ONG médicales et humanitaires, la mort de plus de 2000 personnes opposées au régime, en plus des morts par tortures et pendaisons qui justifient les accusations de crime de guerre, et de crime contre l’humanité d’un régime qui a favorisé des affrontements indirects entre grandes puissances, dans un pays déjà fracturé de l’intérieur par des groupes armés et autres divisions ethniques et religieuses ayant entretenues la montée des tensions qui aboutirent à une chute qui traduit clairement le fait que tout à une fin, même s’il faut se demander si tout ira vraiment pour le mieux dans le long terme. En effet, ce que l’observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) décrivait après l'attaque sanglante du 6 Mars dernier comme « des meurtres, des exécutions sommaires, et des opérations de nettoyage ethnique » à la suite des affrontements entre partisans du président déchu, et ceux des forces de sécurité du nouveau pouvoir en place permet d’en douter. La fin de la révolution nécessite une pacification de tout le Territoire qui tient compte du respect de la vie des syriens, qu’ils soient musulmans sunnites, alaouites (partisans d’Ali, cousin et gendre du prophète Mohamed et considéré par les musulmans chiites comme son digne héritier), chrétiens, juifs ou kurdes.

On ne peut pas parler de paix durable quand la haine des uns envers les autres continue de faire des victimes exactement comme à l’époque du régime déchu. La pacification du pays semble avoir pris l’allure d’une phase de règlement de compte en total déphasage avec l’appel au calme et à la réconciliation prôné par le nouveau président intérimaire, même s’il fallait s’attendre à ce que cela arrive. En effet, même les régimes dictatoriaux et autoritaires ont toujours des soutiens incontestables en interne. Le fait pour une minorité d’avoir un de ses membres au pouvoir, peut être une occasion pour certains des membres de cette minorité de montrer aux autres à travers des comportements irrespectueux que ce sont eux qui sont à la tête du pays, et qu’ils peuvent se permettre de faire ce qu’ils veulent, au point de refuser de se soumettre à des personnes qui veulent leur prouver le contraire, après avoir pris le pouvoir par la force. Et même si ces déchirements internes traduisent des rapports conflictuels qui date et qu’il ne faut surtout pas sous-estimer, ils ne représentent rien par rapport à ces milliers de syriens qui se trouvaient aux frontières de la Syrie dès l’annonce de la prise du pouvoir par l’organisation de libération du Levant. Une preuve que la chute du régime qui est le début d’un très grand chantier, est un soulagement très grand qui augure de bonnes choses à venir même s’il faut tout de même être mesurer, étant donné les points de vus divergents entre le nouveau pouvoir syrien et certains groupes armés rivaux qui gagneraient tous à se rallier au nouveau pouvoir, afin de proposer quelque chose de nouveau aux syriens, en total rupture avec un régime précédent qui a favorisé le développement d’un extrémisme radical défendu par des mouvements révolutionnaires armés qui n’ont cessez de se battre tout au long de la durée du « règne dictatorial » du président Assad, en vue d’une liberté qui passera nécessairement par une pacification progressive et imminente de tout le Territoire, en vue d’un retour plus satisfaisant sur une scène internationale gouvernée certes par des intérêts stratégiques, mais où le respect des libertés des individus et de l’État de droit en particulier, font partie des principales priorités car le véritable problème n’est pas toujours la durée d’un régime au pouvoir, mais ce qui a été fait concrètement pour l’épanouissement d’un peuple qui malgré des points de vue qui justifient des insatisfactions, ne serait pas prêt à détruire des objets de très grande valeurs appartenant à un dirigent dont le confort excessif, par rapport à la misère dans laquelle vivaient les syriens était inacceptable. Même s’il faut tout de même reconnaitre en effet la réalité de l’existence des classes sociales dans tous les Territoires, il y a cependant des contextes où l’excès de luxe qui n’est pas mauvais en soi, puisse justifier de biens des manières, le choix de faire tomber ou rompre avec un régime à n’importe quel prix, afin qu’un autre prenne sa place, pour donner un nouveau sens notamment à l’existence des syriens.

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