La manière dont les relations humaines sont entachées d’hypocrisies et d’oppositions virulentes nous prouve à suffisance que la disposition à faire le bien n’est pas la chose la mieux partagée. Faire preuve de résilience c’est pour les faibles. Il faut être fort et le prouver même face à l’Etat qui serait pour certains, le chef d’orchestre d’un imbroglio qui ne cesse de propager à une vitesse embarrassante des mauvaises ondes dans une société pervertie.
La société est un lieu de prédation où l’hypocrisie se conjugue au pluriel. La singularité est parfois obligée de se compromettre pour avoir de quoi subsister dans un monde gangrène par la corruption et autre magouilles visant à institutionnaliser l’amoral et déstabiliser tout actes allant à l’encontre d’une nouvelle forme de normes connus de tous, cautionné par une bonne majorité et prohiber par une certaine minorité.
Les Hommes sont à la recherche du pouvoir parce qu’ils savent que c’est le moyen par lequel ils peuvent mieux assujettir les autres. Dans les villes comme dans les villages, les Hommes recherchent des titres de notabilités en partie parce qu’ils cherchent à mâter les autres, les induire à l’erreur et les maintenir sous leur emprise. Les Hommes utilisent leurs prérogatives plus dans le but de faire du mal à leur semblables plutôt qu’à répondre vraiment à leur préoccupations.
Mais le fait que la société soit un lieu où les égoïsmes se conjuguent ne veut pas dire que tout le monde est corrompu. Un Homme peut être corrompu mais une loi ne sera jamais corrompue. Même si elle peut être déformée pour répondre à des égoïsmes, la loi est une vérité qu’on peut juste cacher ou masquer pendant un temps mais qu’on ne pourra jamais voiler indéfiniment parce que l’Homme a aussi le devoir d’œuvrer afin que cette vérité voilée finisse toujours par triompher. L’Homme vertueux a le devoir d’agir dans un monde en crise de vertu pour son propre bien et celui de ses semblables.
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Même si la religion a donné un sens moral à la vertu cela ne signifie pas que pour l’être il faut nécessairement appartenir à une religion particulière. La qualité de l’éducation qu’un parent donne à son enfant est déjà un acte vertueux. Se rendre à l’école à l’heure, être assidu en classe, faire ses devoirs et rendre compte à ses éducateurs et à ses parents en particulier de la manière dont les cours évoluent sont déjà des actes vertueux et louable qui produiront toujours des fruits au cours de l’existence de l’individu. En effet, à chaque étape de la vie d’un individu il y a des bonnes vertus et des mauvaises vertus. Des attitudes à adoptées et celles dont il faut se désolidariser et assumer par la fermeté de notre choix de promouvoir les actes vertueux.
On a coutume de dire que le monde du travail est un monde de charognard ou de crocodiles comme si c’est après s’être insérer dans le monde professionnelle qu’on devient subitement un charognard ou un crocodile c’est-à-dire, un individu malveillant. Chaque Homme sait ce qu’il veut. Ses désirs sont motivés par la qualité d’attitudes qu’il a fait le choix d’adopter. S’il a toujours fait preuve d’injustice par ses actes, ses actes présents ne seront qu’une réplique des attitudes scabreuses qu’il ou elle a prise pour habitude de manifester.
L’innocence n’est pas un acquis. C’est un statut qui s’acquiert au quotidien par des actes vertueux actualisé. Tant que nous vivrons sur terre, nous serons toujours témoins de choses dont nous devrons nous solidariser ou nous désolidariser malgré les conséquences qui pourraient survenir. La réforme sociale est d’abord personnelle avant d’être collective. Si je manque de faire preuve de bon sens quand je devrais, je ne dois pas blâmer la société dans laquelle je vis car je suis un membre de l’ensemble appelé à prêcher par l’exemple. Il faut toujours choisir son camp et l’assumer. Celui qui agit dans l’injustice ne doit pas blâmer la société dans laquelle il vit de même que celui qui fait l’éloge de la justice par ses actes. Blâmer la société sans se blâmer soi-même c’est non seulement faire preuve de mauvais sens mais surtout refuser d’assumer ses responsabilités.
Une société n’est constructible que par des Hommes qui assument leurs actes bons ou mauvais soient-ils. On ne peut pas être bon et mauvais en même temps. Soit on n’est mauvais et on assume le fait d’être réprimer, soit on fait le choix d’être bon et accepter parfois le fait d’être réprimer tout en espérant qu’un jour, la vérité finira par triompher car un acte vertueux n’est jamais stérile pour celui qui a vraiment à cœur de faire le bien et d’y demeurer malgré tout.
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