Analyse/ La critique facile face à ce qui constitue un obstacle à l’amélioration des conditions de vie des populations est monnaie courante au sein d’une opinion publique qui est certaine que les vraies Hommes ne sont pas toujours à la bonne place ou tout simplement que c’est tout un système qui est pourri. En fait, quand on voit les Hommes déshonorer la profession qu’ils ou elles exercent à travers un service piteux, et d’autres menacés sérieusement quand ils font le choix d’agir honnêtement, on a la faiblesse de penser que les systèmes sont gangrenés de l’intérieur par des individus plus soucieux de satisfaire leur égoïsmes plutôt que de satisfaire leur pays à travers la qualité de service qu’ils sont véritablement appelés à offrir à leur semblables.
Si on ne peut pas en vouloir à un Homme de vouloir améliorer ses conditions de vie à travers ce qu’il fait comme métier ou activité professionnelle, on ne peut surtout pas cautionner qu’elle se fasse au grand mépris de l’existence des autres ou des biens qui appartiennent à tout un pays. Certains diront c’est parce que vous n’êtes pas à ces postes de responsabilités que vous faites de telles déclarations. Selon eux en effet, ne pas s’y trouver ne permet pas de comprendre ceux qui agissent de la sorte. Mais il ne s’agit pas de cela. Tout le monde ne peut pas être partout en même temps. Si l’autre se trouves où il est, cela suppose qu’il est appelé à y servir son pays comme il se doit.
Il ne s’agit pas de comparer sa condition à celle des autres. Il s’agit de bien faire ce qu’on a à faire où on se trouve. Pourquoi dans d’autres secteurs d’activités les employés et leurs employeurs ne se comportent-ils pas comme des brigands ? On dira peut-être parce qu’ils ne se trouvent pas à coter de l’argent ou des privilèges et avantages juteux qu’offrent certains postes de responsabilité. Mais il y en a qui dans l’exercice de leur fonctions ne cèdent pas à la tentation de prendre ce qui ne leur appartient pas parce qu’ayant appris à se contenter de leur salaires.
La corruption et les détournements de fonds : un phénomène planétaire
Même si on peut noter des actes de corruption et de détournement de fond dans toutes les parties du globe ils n’ont pas l’ampleur qu’on leur connait particulièrement sur d’autres cieux.
Se satisfaire au détriment de l’Etat c’est faire le choix de satisfaire ses égoïsmes ou plutôt les satisfaire de manière disproportionnée car le bon sens voudrait qu’on se fasse plaisir en fonction de ses moyens de temps à autres sans toutefois empiéter sur ce qui appartient à autrui.
Ceux qui sont passé maîtres dans l’art des détournements, de l’abus de pouvoir et d’autres énormités se retrouvent particulièrement dans les pays pauvres. C’est dire que plus le pays est pauvre, plus la probabilité de se permettre de faire ce qu’il ne faut pas est grande au point où certains se considèrent comme des individus intouchable, au-dessus de la loi et même de certaines institutions. Mais comme personne n’est jamais assez fort pour demeurer toujours le plus fort, la réalité des faits fini toujours par avoir le dessus sur le pouvoir de l’argent et des manigances morbides.
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La solution à ce problème qui résulte d’un égoïsme exacerbé se trouve certainement dans la devise de chaque pays. Au Cameroun c’est : paix-travail-patrie. Tout d’abord œuvrer en faveur de la paix sans laquelle rien n’est possible, ensuite le travail pour contribuer à la croissance et au développement surtout pas enfin sans le devoir patriotique sans lequel on ne peut pas mettre les intérêts du pays au-dessus des nôtres. Bien évidemment il ne s’agit pas de satisfaire le pays et se satisfaire par après de manière illégale mais plutôt de se contenter de sa paie, de revendiquer une meilleure revalorisation salariale quand il le faut, et non pas prendre ce qui ne nous revient pas de droit ou le prendre de manière illicite.
Mettre ses intérêts égoïstes avant ceux de l’Etat c’est faire le choix de satisfaire ses égoïsmes. C’est la conséquence du fait de ne plus être en mesure de faire la différence entre ce qui est permit et ce qui est défendu ou ce qu’on préfère faire quand on est bel et bien conscient de ce qu’il faut faire mais qu’on préfère tout de même faire parce qu’on veut imiter ceux qui l’ont toujours fait et n’ont pas été puni ou toujours avoir ce qu’on veut sans toutefois respecter les règles.
On ne choisit pas entre servir son pays et se servir soi-même. Servir son pays est une obligation pour tous ceux qui assument par la bonne qualité de leurs actes le fait d’en être des citoyens à part entière. C’est en servant son pays qu’on reçoit son juste salaire dont il faut se contenter sans toutefois se priver de manifester son mécontentement de manière légale par des mouvements de grève par exemple et non pas en prenant ce qui ne nous revient pas de droit pour satisfaire des envies sans dessus ni dessous.
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