Le fait que la cohabitation quotidienne avec l’autre qui comme nous à des particularités se caractérise souvent par des moments de plaisanteries cordiales, ne doit pas nous faire perdre de vu qu’en fonction du contexte ou des circonstances, il y a des limites à ne pas franchir.
Une badinerie mal placée peut très vite créée des tensions entre personnes ayant pris pour habitudes de manifester une joie de vivre ensemble à travers des propos amicaux affranchie de toute forme d’incitation à la division. Le discours de haine prend corps quand on dépasse le stade d’une plaisanterie bien placée, pour une autre très déplacée qui va jusqu’à heurter négativement la sensibilité de l’autre. Une crise socio-politique par exemple, a toujours une influence sur les habitudes, ou la qualité des relations. Ce qui était banale peut se transformé en une arme de feu verbale qui crée des rapports conflictuels supplémentaires et inutiles. Justifié la responsabilité d’un tiers dans la pérennité et la résurgence d’un conflit sur la base des préjugés et stéréotypes, c’est tenir un discours haineux. De même, faire endosser la responsabilité d’une mauvaise action, non pas à un individu mais à tout une tribu, c’est donner un point de vu à caractère haineux qui dénote un manque de considération envers l’autre ; c’est un discours de haine qui incite à la haine. Toujours dans le même ordre d’idées, deux peuples appelés à vivre ensemble sur un même espace, et qui n’arrivent pas à s’accorder sur les efforts que chacune des parties doit entreprendre pour faire régner la paix, constituent un foyer de discorde pouvant entrainés des affrontements sanglants à conséquences tragique ; notamment : des pertes en vies humaines et matériels, des migrations massives d’un Territoire vers un autre, et le risque de voir d’autres composantes du Territoire suivre le même exemple pour se faire entendre ou respecté. La multiformité des discours de haines inclus aussi bien les propos haineux ténus à l’encontre d’une certaines classes de la société ou une certaine ethnie, que l’intolérance avec notamment l’antisémitisme, les actes de mépris envers les chrétiens et musulmans, l’insalubrité, l’atteinte à l’intégrité physique de l’autre, la lapidation des homosexuels, la banalisation du drapeau d’un Territoire indépendant, profanations des lieux sacrés pour ne citer que ceux-là. Mais si tout actes ou propos « malveillants » peut se propager rapidement sur la toile au point de devenir virale, avant de sanctionner il vaudrait mieux se poser la question de savoir pourquoi est-ce que l’autre a agis ainsi, afin de mieux prévenir certains actes. Si le moyen emprunté pour atteindre un but peut être condamnable, les raisons qui ont motivés un tel acte peuvent permettre de trouver le moyen de prévenir sainement de telles réactions dans l’avenir car, au-delà d’un effet dévastateur, les discours de haine peuvent aussi être réparateurs. En d’autres termes, ils peuvent contribuer à donner un visage plus agréable à des sociétés corrompues. On ne peut pas seulement se contenter d’adopter des mesures répressives sans toutefois s’évertuer de cerner les véritables raisons qui ont motivées ces réactions. Comment peut-on prévenir une maladie sans toutefois s’évertuer à étudié au préalable l’agent pathogène ? La tendance à juger sans connaitre les véritables motivations ou critiquer et appeler à l’insurrection sans se préoccuper des limites à ne pas franchir est le propre d’un monde qui a perdu le sens du devoir patriotique. Une société où ce que l’on prône est en déphasage avec ce que l’on pratique. Une société où on peut se permettre de faire de l’autre ce qu’on veut parce qu’on a le pouvoir. Une société où on terni l’image de l’autre par pure égoïsme surtout quand nos intérêts sont menacés. Une société qui nous enseigne que les discours de haine ne doivent pas être considérer uniquement comme des actes odieux à réprimer sévèrement, mais comme un moyen susceptible de permettre l’endiguement de maux qui ternissent son image aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale.
Une réaction houleuse peut être salvatrice dans certaines circonstances particulières. S’il y a des limites à ne pas franchir, il y a aussi des moments où il vaudrait mieux ne pas se taire. Le fait qu’un discours puisse être censuré et réprimé ne justifie pas le fait de ne pas dénoncer les mauvais agissements d’une communauté. L’Africain et le camerounais en particulier est une tribu appelé à s’intégrer au sein d’autres tribus avec l’aide de ces dernières, afin que chacune des composantes de la société qu’elles constituent, contribue naturellement au maintien de la paix par la dénonciation des actes malsains.
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